BERLIN (MPE-Média) - « En fermant les frontières, nous ne résolvons pas le problème des réfugiés, mais nous causons un grand préjudice à notre économie nationale », déclare Thomas Reuther, le président de l’Union des métaux allemande, la Verband Deutsche Metalhändler (VDM).
Le rétablissement de contrôles douaniers aux frontières de l’espace Schengen suscite les inquiétudes des membres de l’Union des métaux Allemande, la VDM qui vient d’adresser un communiqué à la presse à ce sujet.
« Pour une entreprise qui fait huit passages/jour entre l’Allemagne et l’Autriche cela représentera un surcoût de 400.000,00 euros/an en délais d’attente supplémentaires », illustre le directeur général de VDM Ralf Schmitz.
« Il faut compter trois heures d’attente en moyenne entre l’Allemagne et l’Autriche, huit entre la France et la Grande-Bretagne. Et en plus tenir compte du fait que de nombreux trajets ne pourront plus du tout être exécutés, des camions et des chauffeurs n’étant plus disponibles à cause des temps d'attente. Cela entraîne un manque de chauffeurs, à cause d’un personnel limité dans beaucoup d’entreprises », précise le Président de VDM Thomas Reuther.
Autre conséquence directe des mesures sécuritaires et de contrôle des poids lourds aux frontières observées récemment par nombre d’usagers : la dimension des lieux de stationnement des poids lourds avant passage aux douanes ne correspondent plus au volume des flux de véhicules, bien pus nombreux qu’à l’époque où l’espace Schengen en a réduit puis supprimé l’usage et donc l’obligation de s’arrêter.
Du coup, les files d’attente qui remontent plus haut que les espaces de parking poids lourds provoquent des accidents parfois graves sur les autoroutes de part et d’autre des zones d’arrêt et de contrôles, ce qui aura un coup également pour les compagnies comme pour leurs assureurs et ceux des particuliers accidentés, fait remarquer une autre source.
Christophe Journet
