PARIS (MPE-Média) - EUROFER anticipe une réduction de la consommation apparente d'acier européenne de l'ordre de 2% en 2012, suivie par une hausse d'environ 3% en 2013, apprend-on dans ses prévisions économiques pour les marchés de l'acier (voir tableau ci-après).

Relevant méthodiquement les impacts de la crise des dettes souveraines dans la zone euro sur les résultats d'activités industrielles et manufacturières en 2011, Eurofer a rendu public en fin de semaine dernière ses données concernant la fin 2011 et ses prévisions pour 2012/2013: "tandis que la demande européenne en produits industriels semble devoir s'affaiblir en 2012, la demande sur les marchés internationaux demeure toujours moyennement positive", note Eurofer.

Eurofer déclare également que la consommation apparente d'acier a augmenté de 5,8% au 3e trimestre 2011, en baisse sur le premier semestre après l'été à cause des inquiétudes suscitées par la situation économique et financière globale. Eurofer note en particulier des difficultés d'accès au crédit bancaire, qui ont augmenté les réflexes de sélectivité des acheteurs et provoqué une baisse des commandes en fin d'année.

Au début 2012, Eurofer précise que la réduction des approvisionnements externes et internes à l'Europe semble s'équilibrer avec une demande moins soutenue. Des niveaux de stock plutôt bas - en particulier chez les distributeurs - devraient impliquer quelques réassortiments durant le premier semestre 2012, suivis par une réduction des commandes en fin d'année.

EVOLUTION en %/ANNEE DE LA REPARTITION DE LA CONSOMMATION D'ACIER PAR SECTEURS D'ACTIVITES

Ces données d'Eurofer concernent (de haut en bas) la construction, les aciers structures, la mécanique, l'automobile, les applications domotiques, les chantiers navals, les tubes, les produits métaux, un indice mixte. 

Un léger creux attendu

"Les acheteurs anticipant des changements de prix et de volumes disponibles pourraient du coup exacerber cette tendance saisonnière, en dépît du fait que les stocks vont être utilisés avec prudence dans la période", ajoute l'organisation qui fédére les producteurs d'aciers européens.

Le léger creux attendu de consommation réelle associé à ce destockage provoqueront sans doute une baisse de la consommation apparente tout juste supérieure à 2% sur un an, précisent les économistes d'Eurofer.

Ces derniers notent qu'en 2013, l'effet global du cycle des stocks devrait rester tout à fait neutre, la consommation apparente d'acier devant augmenter selon leurs prévisions de près de 3%, en lien avec la tendance de consommation réelle du moment.

C.J.