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PARIS (MPE-Média) - Une visioconférence de presse intitulée « Le plastique indispensable & innovant » était proposée ce mardi 9 mars par POLYVIA, syndicat professionnel des industriels de la plasturgie et des composites. Détails.
Granulés de PET recyclé (archives MPE-Média)
Présentée par Jean Martin, directeur général de Polyvia, cette conférence à propos des matières plastiques dans l’ensemble des secteurs d’activités concernés réunissait avec lui Vincent Azibert, de l’entreprise MSA Gallet et Philippe Planche, de l’entreprise EPIC, abordant chacun des aspects importants de l’utilité de ces matériaux souvent décriés dans la période, malgré les efforts des professions reliées pour résoudre les questions liées aux déchets et à la durabilité de leur usage.
« Un gros travail d’innovation et de valorisation du matériau plastique est engagé. On parle souvent de composites intelligents, par exemple pour les pales d’éoliennes. La plastronique et la fonctionnalité des surfaces est aussi à l’ordre du jour avec les propriétés antibactériennes et hydrophobes des plastiques », explique Jean Martin en introduction de cette session.
Des casques de protection pour les pompiers
MSA-Gallet produit des casques pour les pompiers et les policiers (Ph SD Polyvia.fr)
Vincent Azibert, de l’entreprises MSA Gallet a présenté les dernières innovations relatives aux casques de protection des pompiers : leurs spécificités techniques, l’amélioration de la durabilité et de l’efficacité de ces produits dont la fabrication emploie 250 personnes dans l’Ain : « Nous utilisons des plastiques (PE, PA, PC, ABS, etc.) différents selon les propriétés et les performances dynamiques et thermiques attendues », explique-t-il.
MSA utilise l’injection et plus de dix matières distinctes pour fabriquer ces casques de pompiers et pour les forces de l’ordre, « casques F1 », en fonction des propriétés recherchées : rigidité, couleur, tenue thermique, etc. La combinaison matière et revêtement (peinture par exemple) est aussi un point essentiel).
« Nous inscrivons notre démarche dans un cadre éco-responsable, par exemple pour le casque « V-Gard Green » à destination du Brésil et des USA utilisant un PEHD à base de canne à sucre, en tenant compte de la recyclabilité et de la durée de vie de ces produits », continue Vincent Azibert. MSA pratique la simulation numérique pour valoriser les rebuts en production et les déchets en fin de vie des produits et recherche des partenariat locaux pour développer ses activités.
De nombreux usages médicaux spéciaux
Guy Philippe Planche, de l’entreprise EPIC a ensuite apporté son expertise des technologies de fabrication d'implants et de prothèses en plastique pour l’orthopédie, la traumatologie, le rachis, le dentaire, la chirurgie des tissus mous. Créée en 1996, EPIC utilise l’expérience de technologies utilisées en forge fonderie, usinage, traitement et finition des surfaces pour mettre au point ses produits implantables et résorbables ou simplement invasifs durant un temps limité pour des soins. Par exemple, EPIC utilise du polyéthylène haute densité, du polyuréthane, du polyether pour divers usages médicaux ou chirurgicaux (prothèses de hanches par exemple).
« Les polymères sont utilisés en chirurgie cardiaque pour faire des cœurs artificiels ou des implants provisoires », explique Philippe Planche. « L’intérêt du plastique est aussi en termes de poids, de densité proche de celle de l’os », ajoute-t-il.
« Ce sont des exemples très concrets du potentiel des plastiques dans le présent et le futur », ajoute Jean Martin.
Comme nombre d’adhérents de Polyvia, ces deux entreprises connaissent des difficultés d’approvisionnements depuis l’an dernier. MSA a mis en place une équipe de gestion des pénuries de certaines matières, produits très réglementés, qui obligent à valider les ressources : « la problématique de coût n’est plus le seule problème, c’est vraiment une question d’obtention difficile des volumes » note Vincent Azibert, dont l’entreprise consomme plusieurs dizaines de tonnes de plastiques par mois.
Des problèmes d'approvisionnements et de prix
« Nous avons un réel problème cette année suite aux cas de force majeure chez les industriels producteurs des matières plastiques cet hiver et un réel problème de prix intervenu du coup avant la hausse du prix du baril de pétrole à 70$/baril, les deux choses arrivant en même temps. Quand 30% des capacités disparaissent on a forcément des craintes pour nos activités », explique Jean Martin en réponse à nos questions sur les impacts croisés des cas de force majeure en Europe et de la hausse des prix du pétrole.
« Les témoignages des adhérents de Polyvia confirment les tendances de prix décrites par les différentes agences de notation comme ICIS, PIE ou Platts. Les prix des polymères augmentent fortement, mais ces hausses de datent pas que de décembre dernier. Les prix de l’ABS ont par exemple augmenté de plus de 60% en un an, quand ceux du PS ont enregistré une hausse de 18% entre octobre et décembre 2020 », peut-on lire sur le site internet de Polyvia.
C.J.
Voir aussi via https://www.polyvia.fr/fr