Accueil Industrie Les Actus REPORTAGE : Un "Pollutec 2023" très suivi à Eurexpo-Lyon

LYON (MPE-Média) – L’édition 2023 du salon international POLLUTEC a été suivie par plusieurs dizaines de milliers de visiteurs à Eurexpo-Lyon à Chassieu (Rhône) du 10 au 13 octobre dernier. MPE-Média y était partenaire de FEDEREC et PlasticsEurope pour y présenter des solutions pour réduire la pollution plastique. Prochains salons à Paris en 2024 et à Lyon en 2025. Reportage.

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Le village « Italia » de Pollutec 2023 (Photo MPE-Média)

Avec 80 000m2 d’expositions, plus de 50 000 visiteurs attendus, 130 pays représentés et près de 450 conférences et forums thématiques organisés, le Salon POLLUTEC 2023 s’annonçait comme un des majors européens dans la période entre deux salons IFAT à Munich.

Le pays à l’honneur cette année était l’Italie : Emanuela D'Alessandro, Ambassadrice de l’Italie en France, devait participer à l’inauguration de Pollutec en compagnie d’élus nationaux et de la région Rhône-Alpes-Auvergne dont l’ancien secrétaire d’État Bruno Bonnell. L’Italie, territoire engagé dans la recherche de solutions pour résoudre les problématiques environnementales, a eu l’opportunité de présenter son écosystème et son savoir-faire sur les thématiques de l’énergie et de la durabilité, à travers la présence de grandes villes italiennes, de start-ups, et de prises de parole variées.

 

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L’extraction du lithium nécessite d’importants moyens de pompage des eaux dans les gisements de saumures (Ph SD SAER)

 

Parmi de nombreux stands du village « Italia », nous avons visité celui de SAER ( basé en Reggio Emilia), fabricant d’électropompes en tous genres, pour l’hydraulique et la production d’énergie, mais aussi spécialiste des équipements pour désaliniser les eaux et les extraire l’eau des saumures de lithium, utilisant en particulier des aciers inoxydables duplex et superduplex.

 

L’eau et l’économie circulaire au programme

Quatre grands thèmes sont adressés cette année : la ressource en eau et en matières premières, les déchets et nouvelles matières premières issues du recyclage (MPiR), l’économie circulaire et son développement ; l’adaptation au dérèglement climatique ; l’engagement des entreprises et des collectivités pour faire face à ces enjeux de transition ; l’emploi et la formation enfin, essentiels pour accélérer la dite transition écologique dans les territoires.

 

740 exposants participaient à cette édition de Pollutec, notamment au sein du village du recyclage regroupant les acteurs du secteur, FEDEREC, FNADE, l’ARI et de nombreux autres dont nos confrères de RECYCLAGE RÉCUPÉRATION Hebdo et Magazine, présentant les meilleures pratiques de gestion et de retraitement des déchets.

Près de 600 exposants adressaient la question de la gestion de l’eau, 150 exposants celles de l’énergie et de l’efficacité énergétique, 160 exposants adressaient celle de la dépollution des sites et des sols, 140 étaient sous la bannière de la ville et du bâtiment durables, 175 exposants traitaient de la qualité de l’air, des odeurs et du bruit, 80 de la métrologie et des moyens d’analyse des situations à gérer, 160 exposants montraient comment est assurée la prévention des risques industriels, naturels ou climatiques, 90 exposants adressaient la biodiversité, 420 exposants (pays et collectivités régionales) mettaient en valeur les atouts de leurs régions et leurs soutiens aux éco-entreprises.

L’Agence de la Transition écologique (l’ ADEME) était comme toujours en première ligne avec 2 tribunes, l’une sur les métaux stratégiques avec Roland Marion, directeur Économie circulaire, et l’autre sur la finance durable avec Baptiste Perrissin-Faber, nouveau directeur exécutif de l’expertise et des programmes et 4 conférences sur différents forums, dont celui de FEDEREC avec PlasticsEurope sur la complémentarité entre recyclage mécanique et recyclage chimique que nous avons modéré (lire plus loin).

 

MPE-Média partenaire de FEDEREC et PlasticsEurope pour Pollutec 

 

LYON (MPE-Média) – De nombreux professionnels ont pu suivre sur le stand de FEDEREC deux tables rondes dont nous étions co-organisateur et partenaire média et que nous avons modérées à propos des plastiques, de leur collecte et des progrès de leur recyclage mécanique ou chimique, complémentaires l’un avec l’autre.

 

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De gauche à droite : Christophe Journet (MPE-Média), Jean-Yves Daclin (PlasticsEurope), Éric Delhaye (Maire de Laon), Olivier Vilcot (SRP), Catherine Klein (Valorplast), Hugues Bapst (Schroll), Nicolas Garnier (Amorce – Ph SD Federec)

 

La première table ronde intitulée « Collecte sélective des plastiques : Une urgence critique pour les politiques publiques » avait lieu le 11 octobre, en présence de Jean-Yves Daclin, Directeur général de PlasticsEurope pour la France, d’Éric Delhaye, Maire de Laon (Aisne) et président du syndicat mixte ouvert de traitement des déchets ménagers VALORAISNE, traitant 530 000 habitants de ce département, d’Olivier Vilcot, Directeur du Syndicat de regénérateurs de plastiques (SRP), de Catherine Klein, Directrice générale de VALORPLAST qui gère de nombreux centres de tri des déchets dans l’hexagone en lien avec ses membres de la chimie et de la production de plastiques, enfin Hugues Bapst, Directeur commercial de la société alsacienne Schroll, tous venus expliquer leurs points de vue sur le développement des collectes post « tri sélectif à la source » généralisé en France.

 

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Le circuit de l’économie circulaire des déchets (Graphique source Schroll)

 

Depuis plusieurs années, les acteurs du recyclage tirent la sonnette d’alarme. En France, 2/3 des déchets d’emballages plastique sont jetés avec le tout-venant et finissent en décharge ou incinérés. En revanche, près de 80% des emballages triés à la source sont envoyés au recyclage. Ce constat vaut tant pour les autres catégories de déchets plastique, qu’à l’échelle européenne. Quelles solutions techniques et économiques dès lors proposer aux décideurs publics et à la société ? Les experts invités par FEDEREC ont réussi à présenter les leçons positives qu’ils tirent du terrain comme l’extension des consignes de tri, les nouveaux dispositifs et technologies de tri, la tarification incitative, le tri en déchetterie, l’impact de la qualité du tri sur le produit fabriqué. Des résultats et perspectives qui, au moment où le le Ministre de l’écologie Christophe Béchu s’est prononcé contre une éventuelle consigne obligatoire pour les bouteilles boisson, démontrent que des solutions efficaces existent et ne demandent qu’à être développées.

 

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De gauche à droite : Christophe Journet (MPE-Média), Jean-Yves Daclin (PlasticsEurope), Christophe Viant (FEDEREC Plastiques), Roland Marion (ADEME), Sophie Génier (CITEO), Xavier Milcent (ExxonMobil et Valorplast – Ph SD ExxonMob)

 

La deuxième table ronde intitulée « Le recyclage mécanique et recyclage chimique des plastiques : Deux industries complémentaires au service d’une même ambition », réunissait le 12 octobre au matin autour de ce sujet importants pour les acteurs du recyclage comme pour les producteurs de matières plastiques Jean-Yves Daclin, Directeur de PlasticsEurope pour la France, Christophe Viant, Président de la filière plastiques chez FEDEREC, Roland Marion, Directeur de l’économie circulaire de l’ADEME pour la France, Sophie Génier, en charge du recyclage chez l’éco-organisme CITEO, Xavier Milcent, en charge du développement du feedstock, de la collecte et des partenariats avec les producteurs d’huile de pyrolise chez ExxonMobil et Président de Valorplast pour la France, enfin Nicolas Garnier, Directeur de l’association AMORCE basée à Lyon.

 

Sur la sellette médiatique et politique, la filière plastiques européenne opère sa nécessaire transition vers la circularité. Acteur clé de cette mutation, le secteur du recyclage connait un bouleversement sans précédent. L’émergence des technologies de recyclage chimique signifie-elle à moyen terme, la fin du recyclage mécanique ? Ces industries sont-elles fondamentalement concurrentes ou, au contraire, doivent-elles s’envisager comme complémentaires ?

Les experts invités par FEDEREC ont bien exposé les spécificités techniques (avantages et limites) des principales technologies et leur positionnement respectif sur le marché : déchets pris en charge, impact environnemental, conditions de rentabilité, etc. Ils sont tombés d’accord sur ce que pourrait être à l’horizon 2040/2050 en toute complémentarité d’usage, la part optimum des matières recyclées mécaniquement et chimiquement dans la production des matières plastiques issues du recyclage et insérées dans des produits neufs par les secteurs consommateurs.

« Complémentarité oui, substitution non », a souligné Christophe Viant pour FEDEREC, notant que les recycleurs doivent comprendre de quoi il s’agit avant de redouter l’entrée en jeu des sites de recyclage chimique des déchets de plastiques, le recyclage chimique demeurant beaucoup moins cher à la tonne de matières recyclées mais pouvant être une solution pour les plastiques les plus difficiles à trier et qui sont encore enfouis actuellement ou valorisés en énergie.

 

« Plasticoscepticisme »

À noter également à propos des plastiques, que la conférence co-organisée par FEDEREC, PlasticEurope et MPE-Média, proposée le jeudi 12 octobre à 16h par FEDEREC en séance plénière de Pollutec, avec Jean-Yves Daclin, Directeur Général France de PlasticsEurope, Marius Hamelot, Co-Fondateur de la société Le Pavé (et lauréat lors d’un précédent salon) et Christophe Viant, Président de la filière plastiques de FEDEREC, modérée par Florence Duprat (SmartBTV) aura au moins permis de faire la synthèse des deux thèmes évoqués ici, la collecte et le recyclage mécanique et chimique des plastiques, en évitant de tomber dans le politiquement correct ou dans le « plasticoscepticisme » lié aux discussions en cours à l’échelle mondiale pour élaborer un traité contre la pollution plastique. Lesquelles discussions doivent se poursuivre avant la fin de l’année à Nairobi (Kenya).

 

L’intervention d’Erik Orsenna, de l’Académie française à propos de « la ressource, un bien commun » a été remarquée par de nombreux visiteurs. L’écrivain et ex Prix Goncourt pour « L’exposition coloniale » est également un fin connaisseur des matières premières, notamment le papier et l’eau à propos desquels il a écrit des ouvrages de référence.

Pollutec a annoncé durant cette édition nouveau un nouveau rendez-vous qui aura lieu tous les deux ans à Paris Expo Porte de Versailles dès les 26 et 27 novembre 2024, entre deux éditions à Eurexpo-Lyon, où le salon reviendra en octobre 2025.

 

Christophe JOURNET

Rédacteur en chef de Matières premières énergie Média

 

Voir aussi via : https ://www.pollutec.com/fr-fr.html


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PAPREC ÉNERGIES crée PAPREC Engineering

LYON (MPE-Média) – Le groupe Paprec développe ses activités dans l’énergie, après plusieurs acquisitions d’entreprises du secteur, et ouvre une nouvelle unité baptisée Paprec Engineering réunissant TIRU, la CNIM et un nouveau groupe écossais.

 

Après les CSR, les réseaux de chaleur, nous explique Sébastien Petithuguenin, DG de cette partie du groupe, Paprec développe à présent de nombreux projets depuis la reprise de la société marseillaise la CNIM pour la sortir d’une période délicate : « La CNIM a réussi à construire un tiers du parc européen de chaleur. Avec la CNIM et TIRU, nous avons concentré les savoirs faire français confronté à leurs concurrents européens ou asiatiques. L’histoire de la CNIM est née de la construction de bateaux et de chaudières pour les bateaux », expliquent ensemble Sébastien et Jean-Luc Petithuguenin, fondateur du groupe et à présent en charge de l’international.

« Les cadres d’ITER, la Défense, la CNIM avaient choisi des constructeurs qui font faillite avant la fin de leurs chantiers, mais rebondit depuis avec son entrée chez PAPREC : c’est une histoire qui préfigure la création de Paprec Engineering », ajoute Sébastien Petithuguenin, PDG de PAPREC Énergies.

« Nous arrivons dans cette histoire avec de l’inquiétude. La société tenue par la famille Dimitriev était devant le tribunal et n’avait plus de carnet de commandes. Nous reprenons alors l’entreprise en leur disant n’ayez pas peur, on va vous trouver du boulot, en avril 2022 », résume Jean-Luc Petithuguenin à propos de l’acquisition de la CNIM l’an dernier.

 

Des offres en France, en Écosse, à Malte, aux Émirats, en Pologne

Avec 250 ingénieurs, des techniciens repositionnés, Paprec est en train de continuer à répondre à des grands projets : « Une offre sur Nantes-Cordemais de transformation d’une centrale à charbon en centrale biomasse où Paprec va produire du black pellets en torréfiant des déchets régionaux, une offre sur Toulouse Le Mirail, et un projet de construction lancée en Écosse, pour 85 000 tonnes/an avec Binn Farm et deux sociétés écossaises, à partir d’une variante du CSR français. L’usine écossaise devrait ouvrir en 2026, à Perth, à 70 kms au nord d’Edimbourgh. Nous avons aussi un projet d’usine à Malte, où nous sommes finalistes : comme en Écosse, il s’agit d’arrêter d’enfouir les déchets, dont ceux des navires de croisière qui les débarquent à Malte », explique Jean-Luc Petithuguenin.

 

« C’est compliqué de traiter la question des déchets dans une île. Les collecter et les transformer pour les valoriser en énergie au lieu de les enfouir. C’est ultra pertinent », explique Sébastien Petithuguenin. Paprec énergies attend une réponse positive pour un site à La Réunion, où le groupe gère déjà des travaux à Saint-Pierre dans le sud de l’île.

Depuis plusieurs années, Paprec a réalisé des investissements dans les Émirats pour construire et lancer un incinérateur de déchets non loin de Dubaï. Et en Pologne à Krosno où le groupe crée une usine de production de chaleur, et à Gdansk, où il va reprendre l’exploitation d’une autre usine du même type. « Nous avons affaire à des gens qui ont à la fois besoin de résoudre leur problème de gestion des déchets et de plus d’énergie dont la demande augmente. Le centre de gravité se déplace dans ces perspectives, nous allons être producteur d’énergie au service des habitants » poursuit Sébastien Petithuguenin, qui dirige l’ensemble des filiales énergies du groupe.

 

 

Plus d’info sur le projet écossais "Waste to Energy" du groupe PAPREC

et de sa nouvelle filiale PAPREC Engineering :

LYON (MPE-Média) - Transformation de l’essai de la création de Paprec Energies il y a deux ans, le groupe a annoncé durant Pollutec la conception - construction de sa première unité de valorisation énergétique (UVE) à l’international, à Perth, en Ecosse. Une usine dont le groupe sera en partie propriétaire avec son partenaire local, Binn Group, une entreprise familiale spécialisée depuis vingt ans dans le traitement des déchets.

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Dans l’usine PAPREC de Grimsby (Royaume-Uni – Ph SD PAPREC)

Paprec Energies lui apporte son expertise unique de conception, construction et exploitation d’unité de valorisation énergétique. L’usine s’intègrera dans l’écoparc du groupe, à Perth, à 70 km au Nord d’Edimburg, la capitale écossaise. Elle a pour vocation de remplacer le centre de stockage détenu et exploité par le groupe écossais. Le partenariat entre les deux groupes est prévu sur une période de 60 ans et inclura le financement du projet évalué à 120 millions d’euros.

 

Cette usine construite et exploitée par l’entité Paprec International aura une capacité annuelle de traitement de 85 000 tonnes de déchets par an. La moitié sera alimentée par les déchets de la collectivité voisine de Perth et Kinross, un contrat gagné cette rentrée par les équipes de Paprec International. La mise en service du site est prévue pour 2026.

« C’est une belle victoire collective de Paprec, mêlant les savoir-faire techniques, commerciaux et contractuels du groupe permettant à celui-ci d’élargir son action à un onzième territoire » se réjouit Jean-Luc Petithuguenin, Président de Paprec International.

Les équipes d’ingénieurs de TIRU, de la CNIM et de Paprec ont été fusionnées pour donner naissance à Paprec Engineering. Avec la maîtrise de leur technologie maison (le four Rock de Tiru) et leurs licences exclusives (la grille Martin pour CNIM) elles ont la capacité unique en Europe de concevoir des unités de valorisation énergétiques ou organiques de toutes tailles. « Elles ont pour mission dans les appels d’offre et la conception des projets d’imaginer les solutions les plus innovantes pour maximiser la valorisation énergétique et donc l’efficacité environnementale des installations pour nos clients industriels ou collectivité », précise Sébastien Petithuguenin, PDG de Paprec Energies.

 

En France, modernisation d’UVEs et production de combustibles solides de récupération (CSR)

 

Depuis l’intégration de Tiru et des équipes O&M et E&E de la CNIM, le groupe a gagné en France la reconstruction et l’exploitation de l’usine de valorisation énergétique de Sete (34), celle de l’usine de Cergy-Pontoise en Ile-de-France et de celle de Paillé (en Charente-Maritime). Par ailleurs, le groupe vient de mettre en service à Malataverne (26) une usine qui va trier la poubelle noire des habitants de la zone pour transformer en nouvelles matières ce qui est recyclable ou valoriser en combustibles alternatifs au fossile ce qui ne l’est pas. L’expertise de Paprec permettra de réduire drastiquement l’enfouissement qui était auparavant la destination de ces déchets.

Paprec Energies poursuit par ailleurs la création d’une usine de production de chaleur pour le réseau urbain à partie de CSR à Krosno, en Pologne. Le groupe va par ailleurs exploiter à Gdansk une usine du même type. Les équipes de Paprec Energies répondent actuellement à un pipeline d’une quarantaine d’appels d’offres dans le monde. « Nous sommes shorts listés face à de grands groupes internationaux et cela nous conforte sur la qualité et la pertinence de notre offre », remarque Sébastien Petithuguenin, PDG de Paprec Énergies, qui ajoute que « nous sommes un acteur majeur de la décarbonation de l’économie : nous proposons évidemment de nouvelles matières premières issues du recyclage, notre expertise historique, nous produisons aussi des énergies vertes et nous substituons des déchets aux combustibles fossiles. », conclut le dirigeant.

 

Spécificités du contrat écossais

En France, les unités de valorisation énergétique sont détenues en très grande majorité par les collectivités. Elles en sont propriétaires et réalisent les investissements. Ce n’est pas le cas outre-manche. Là ce sont souvent les entreprises privées qui portent l’investissement. Les équipes commerciales de Paprec International ont ainsi décroché cet été le contrat de la valorisation des déchets de la collectivité de Perth et Kinross, collectivité proche de la future usine.

À l’heure actuelle, les 40 000 tonnes annuelles de déchets ménagers dont la collectivité est responsable sont encore partiellement enfouies. Pratique qui sera totalement interdite par la réglementation écossaise, au 1er janvier 2026, pour les déchets recyclables ou valorisables. L’UVE permettra d’injecter 58 000 MWh/an d’électricité sur le réseau de distribution électrique du territoire. À terme, l’UVE pourrait alimenter en électricité la ville de Perth (50 000 habitants) via un réseau privé à construire ou permettre le développement d’une production locale d’hydrogène. Des projets de serres agricoles sont également à l’étude, alimentées en chaleur renouvelable par l’UVE.

Christophe Journet

Rédacteur en chef de MPE-Média

 

À propos de Paprec - Fondé en 1994 par la famille Petithuguenin, Paprec est devenu en France le leader du recyclage et un des grands acteurs de la gestion des déchets et de la production d’énergies vertes en Europe. Le groupe compter 15 000 salariés sur 300 sites dans dix pays. Son chiffre d’affaires 2022 est de 2,5 milliards d’euros. Depuis sa création, le groupe, toujours détenu majoritairement par la famille Petithuguenin, a investi 2,5 milliards d’euros en France dans ses usines et outils technologiques. Paprec Energies est l’entité chargée de la valorisation énergétique des déchets issue du rapprochement entre Inova, Tiru et CNIM. Paprec Engineering est l’entité en charge de la conception des unités de valorisation énergétiques du groupe.

 

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L’Association des recycleurs indépendants (ARI) très active pour les filières REP au village du Recyclage 


LYON (MPE-Média) - L’Association des recycleurs indépendants (ARI) forte de près de 180 adhérents que préside Samuel Lostis, était présente à Pollutec au sein du village du recyclage. L'ARI fédère depuis ses bureaux de Lyon les PME et TPE française du recyclage à qui elle apporte conseils et expertises et pour qui ses dirigeants défendent leurs intérêts auprès des pouvoirs publics, notamment suite aux impacts jugés négatifs de la réforme des filières "REP". Détails.

 

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GD : Patrick Armabessaire, Stéphane Rannou, Marie Gamon, Nicolas Vincent (Ph CJ)

 

L’ARI en 2023 c’est : 180 entreprises de collecte et de transformation de moins de 100 salariés ;

• 2000 collaborateurs

• 5 millions de tonnes de déchets traités par an

• 2 milliards d’euros de chiffres d’affaires pour tous ses membres.

• Avec un maillage fin sur l’ensemble des régions ;

 

« Jusqu’ici, nous allions chercher des adhésions mais à présent et cela se vérifie ici à Pollutec, les gens viennent nous trouver et adhèrent à notre association. Cette année, les entrepreneurs du recyclage sont inquiets des conséquences des nouvelles règles pour les filières de responsabilité élargie des producteurs (REP) qui impactent nos métiers et nos chiffres d’affaires, particulièrement pour la REP des déchets de la construction et du bâtiment, la REP PMCB », nous explique Nicolas Vincent, dirigeant de Vincent Recyclage en Touraine – voir l’argumentaire qui suit NDLR.

« Si l’entreprise n’est pas élue par l’éco-organisme référent dans sa région, il n’est plus possible de travailler avec tous nos clients, nous ne faisons plus de marge. Pour VALOBAT et VALDELIA par exemple, des discussions sont engagées à ce sujet », poursuit-il.

De plus, l’ARI n’a pas été associée aux discussions qui ont précédé la rédaction du projet de loi faisant suite à la loi AGEC (anti-gaspillage et pour l’économie circulaire), notent les dirigeants d’ARI.

Pour Patrick Armabessaire, cofondateur de l’association, « la REP PMCB relève d’un choix chaotique au préalable, avec des conflits d’intérêts latents comme entre certains distributeurs de semi-produits ou produits pour le bâtiment et des grands groupes qui hébergent même certains éco-organismes dans leurs tours à la Défense. C’est une règle à géométrie variable qui met à mal nos investissements de longue date pour travailler correctement et faire vivre nos salariés ».

 

"Les sous-traitants du recyclage seront aussi  touchés"

« Ils ont même commencé à faire cotiser les entreprises du recyclage dès janvier dernier alors que la liste et les compétences des éco-organismes par filières n’était pas encore finalisée. De plus tous les sous-traitants vont aussi être impactés », renchérit Nicolas Vincent, qui note que les industriels comme Bouygues ou Eiffage ont signé une convention au préalable avec leurs éco-organismes de prédilection.

« Pour la REP des véhicules hors d’usage (VHU), c’est pareil, nous sommes exclus de la mise en place par les constructeurs qui ont filialisé ou choisi leurs recycleurs entre Derichebourg et Galloo, ce qui va sortir du marché la moitié des collectes de voitures en fin de vie », note Patrick Armabessaire.


FNADE et FEDEREC disent la même chose que l'ARI

Du côté de la Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement (la FNADE) comme chez FEDEREC, la prise de conscience de la gravité des impacts des règlementations des filières REP est là aussi : « Tout se passe comme si le gouvernement voulait nationaliser le recyclage, pousser à la concentration entre PME et ETI, il va y avoir de la casse sociale et économique si ces textes ne sont pas revus », dit l’un des dirigeants de ces grandes fédérations françaises.

« Nous sommes hyperdécarbonés, nos entreprises utilisent de plus en plus l’énergie électrique. S’il y a bien une industrie verte, c’est bien la nôtre », note le Pdt de FEDEREC François Excoffier : « nous ne sommes pas contre les éco-organismes, ni contre les REP, mais nous demandons une réévaluation de la REP PMCB et des autres processus. Je ne sais pas si Roland Lescure, Christophe Béchu, Emmanuel Macron, Ursula Von der Leyen nous entendent, mais nous demandons une réévaluation de ce que nous avons fait et qui n’est pas pris en compte par ces règles des filières REP ».

Questionné par nos soins récemment, le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires Christophe Béchu nous confirmait récemment en conférence de presse qu’aucune compensation pour les entreprises touchées n’a été prévue dans le projet de loi de finances 2024 pour son ministère, mais nous a répondu qu’un « atelier de travail à ce sujet est prévu pour la fin octobre ».

 

Christophe JOURNET

Rédacteur en chef de MPE-Média

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L’ARGUMENTAIRE DE L’ARI À PROPOS DE LA MISE EN PLACE DE LA FILIERE REP DES DÉCHETS DU BATIMENTS (PMCB)

La loi AGEC du 10 février 2020 prévoit la mise en œuvre de la filière REP du bâtiment à compter du 1er janvier 2023, avec l’ambition de déployer, fin 2023, 2000 points d’apport volontaire auprès de la distribution, et près de 500 déchetteries professionnelles. Pour gérer la collecte et le traitement de 42 millions de tonnes de déchets produits chaque année par le bâtiment, le MTE a agréé, selon le cahier des charges, 4 éco-organismes (EO) en 2022 :

Valobat : EO généraliste, créé à l’initiative de Saint-Gobain, présidé par l’ancien directeur de ce groupe industriel

Valdelia : EO spécialisé sur les déchets non inertes, à périmètre large
Ecominéro : EO spécialisé dans les matériaux inertes (déchets minéraux)
Ecomaison : EO spécialisé sur les déchets non inertes, créé en 2011 (« Eco-mobilier »).

Au 1er janvier 2023 les producteurs des produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment doivent adhérer à un éco-organisme agréé. En Mai 2023 : appel des écocontributions.

 

LES IMPACTS DE LA FILIERE REP SUR L’ACTIVITE DES RECYCLEURS INDEPENDANTS

Le difficile accès des recycleurs indépendants à la nouvelle organisation de la filière :

· L’activité de recyclage des déchets du bâtiment devient une activité soumise à contractualisation avec les éco-organismes, au détriment des recycleurs indépendants

· Les recycleurs indépendants ne sont pas outillés pour répondre aux AO de sous-traitance

· La position dominante des 4 éco-organismes et l’existence de contrats-types entrainent des

déséquilibres économiques dans la relation de sous-traitance :

o Barèmes de rémunérations non négociables et non transparents

o Pratiques de baisses agressives de barèmes (dénoncée par la CIFREP)

o Risque que cette baisse des ressources à l’amont ne se traduise par une baisse des rémunérations pour les acteurs de l’aval (déchetterie, sous-traitants)

· Les appels d’offres de sous-traitance sont souvent restreints à 2 acteurs par département, favorisant les accords avec les grandes entreprises au détriment des indépendants

· Les critères d’attribution des appels d’offres ne sont pas contrôlés.

 

Des conséquences néfastes pour l’environnement :

  • Le cadre actuel n’exige pas de classement ICPE des installations
  • La qualité environnementale des prestations risque de baisser en raison de la répercussion sur les sous-traitants de la faiblesse des barèmes exigés par les EO à leurs adhérents
  • L’absence d’agents sur les quais d’apport expose au risque d’erreurs de tri (déchets dangereux)

Des conséquences économiques préoccupantes sur les recycleurs indépendants :

  • La désorganisation de la mise en place de la collecte et de la gestion des déchets de catégorie 2 (déchets non inertes) obligent les distributeurs à payer les EO pour une prestation qu’ils n’obtiennent pas à date.
  • Plusieurs indépendants accusent une perte de près de 50% de leur activité en volume entre 2022 et le prévisionnel 2023.
  • Risque de fermeture de leurs structures, faute de pouvoir rentabiliser leurs investissements ;
  • Perte pour le tissu local (collecteurs et exutoires des matières recyclés localement)
  • Aggravation de la situation avec la mise en place des filières REP pour les emballages professionnels et les véhicules hors d’usage (VHU)

 

LES DEMANDES DE L'ARI POUR RETABLIR L’EQUILIBRE ECONOMIQUE ET l’EFFICIENCE DE LA FILIERE


Transparence :

  • Modifier l’article L. 541-10-6 du code de l’environnement pour rendre obligatoire la publicité des critères d’analyse des appels d’offres.
  • Opérer un contrôle sur l’attribution des marchés de sous-traitance.
  • Confier aux éco-organismes la mission de référencer l’ensemble des prestataires de collecte, d’enlèvement et de traitement des déchets, et non leurs seuls sous-traitants ;

 

Environnement :

  • Préciser à l’article L. 541-10-6 du code de l’environnement que les marchés portant sur la collecte, le recyclage ou le traitement des déchets doivent être conclus avec des opérateurs justifiant d’une installation conforme à la règlementation sur les ICPE.
  • Faire figurer ce prérequis dans les contrats-types (art. R. 543-290-8 du même code)

 

Equilibre économique :

  • Fixer les barèmes de rémunération après concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière du secteur du bâtiment (dont les recycleurs), pour éviter la concurrence déloyale
  • Favoriser la valorisation des déchets collectés par les sous-traitants, dans des exutoires de proximité (circuits courts)

 

Gouvernance :

• Prévoir la participation des recycleurs indépendants dans les comités des parties prenantes.

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Voir aussi via www.ari-recyclage.com

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Pollutec / FEDEREC : Les chiffres 2022-2024 du recyclage

 

LYON (MPE-Média) – Grosse affluence sur le stand FEDEREC du salon Pollutec le 11 octobre dernier pour la conférence annuelle sur « le marché du recyclage » ouverte par François Excoffier, Président de la fédération française des recycleurs.

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GD : Manuel Burnand, Directeur général et François Excoffier, Président de FEDEREC à Pollutec (Ph CJ)

 

« Faire de la France un leader mondial du recyclage », c'est l’objectif français rappelé en vidéo par le ministre Roland Lescure citant l’autre objectif national de 100% de recyclage des déchets plastiques, la hausse des collectes de textiles en fin de vie, évoquant aussi le projet de recyclage des textiles polymères de Carbios dans l’Hérault. Et les 25 millions de tonnes de CO2 évitées par an grâce au recyclage des matières, a souligné le Président de FEDEREC François Excoffier en présentant les chiffres du recyclage en 2022.

2023 devrait être « une année compliquée » pour les entreprises du recyclage, dont 14% s’attendent à une mauvaise année. 65% des entreprises du recyclage redoutent une régression de leur chiffre d’affaires, même si François Excoffier parle plutôt d’un retour à un niveau plus ou moins normal. 2022 est estimée meilleure par une large majorité des entrepreneurs du sercteur. Le CA réalisé en 2022 s’est élevé globalement à 9,6Mrds€ et leurs investissements étaient en hausse de 20% sur l’année à 656M€ (5,6% du CA global du secteur).

« Nous sommes hyperdécarbonés, nos entreprises utilisent de plus en plus l’énergie électrique. S’il y a bien une industrie verte, c’est bien la nôtre », note le Pdt de FEDEREC ajoutant « nous ne sommes pas contre les éco-organismes, ni contre les REP, mais nous demandons une réévaluation de la REP PMCB et des autres processus, je ne sais pas si Roland Lescure, Christophe Béchu, Emmanuel Macron, Ursula Von der Leyen nous entendent, mais nous demandons une réévaluation de ce que nous avons fait et qui n’est pas pris en compte par ces règles des filières REP ».

 

1 200 entreprises du recyclage en France

Expliquant la genèse de ce bilan annuel sur ce marché du recyclage, établi par des consultants et des contrôleurs de gestion dont la société SEREHO, incluant les données douanières, celles de l’ADEME, des ministères, le Directeur général de FEDEREC Manuel Burnand cite les 1200 entreprises du recyclage français, 2450 établissements dont 63% de TPE et de PME, 22% de groupes nationaux et 15% de groupes régionaux.

En 2022, 33,2Mt de matières hors inertes sont rentrées dans le circuit pour près de 31Mt sortantes en fin de boucle. Avec 34 400 emplois recensés, donnée en hausse de 5,5% sur un an, le recyclage français compte 91% de CDI, seulement 4% de CDD et 5% d’autres statuts dont l’alternance (en hausse). L’évolution des besoins techniques et en formation a conduit FEDEREC à inaugurer une école nationale du recyclage et de la ressource en avril 2023 à Lomme, près de Lille (Nord), avec l’AFP, dont l’objectif est la formation de plusieurs milliers de professionnels en réponse aux besoins de la filière recyclage. L’EN2R est lauréate de l’appel à projet « compétences et métiers d’avenir » lancé par le gouvernement et doté de plus de 5M€.

 

Les chiffres par matières premières issues du recyclage

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Les présidents des différentes sections matières de FEDEREC réunis durant le salon (Ph CJ)

Une vingtaine de filières REP différentes (responsabilité élargie des producteurs) ont été mises en place depuis le changement de règlementation en France. Les dirigeants des différentes matières chez FEDEREC ont présenté les chiffres de 2022 et les perspectives pour 2023-2024.

 

Bois de recyclage : 7,3Mt collectées, 6,4Mt sortantes hors palettes reconditionnées (+5,6%/2021) pour un CA de 315M€ en hausse de 43% ; en 2023 le niveau de collecte est en baisse de 10%, les filières REP et le choix des éco-organismes impactant les débouchés et limitent les marges de manœuvre. Pour 2024, l’arrivée d’un nouvel éco-organisme (VALOBAT) pour la REP DEA inquiétant les recycleurs de bois. Les hausses de prix du bois entraînant celle des prix des palettes a provoqué une baisse de leur production et des volumes entrant en recyclage.

 

Métaux ferreux : En 2022, 11,6Mt de ferrailles collectées ( -10%) pour 11,02Mt vendues ; la baisse des volumes est globale pour l’ensemble des sortes de ferrailles ; le CA global 2022 s’élève à 2,26Mrds€. Eb 2023, les cours des métaux ferreux se stabilisent aux niveaux d’avant la pandémie mais les incertitudes perdurent pour 2024. Le recyclage de ferrailles représente l’équivalent de 1 149 tour Eiffel recyclées.

 

Métaux non ferreux : 1,74Mt de non ferreux ont été collectées en 2022 ( -15%/2021), en baisse suite à un retour à la normale, les prix ayant fortement augmenté au printemps suite à la guerre en Ukraine puis fortement baissé en fin d’année, 37,2% des collectes provenant de l’achat au détail par les recycleurs. 1,73Mt ont été vendues en aval, pour un CA total secteur de 4Mds€ ( +1%) contre 3,9Mrds€ en 2021 ; la matière se raréfie en 2023, pour tous les non ferreux, les clients du secteur automobile connaissant des difficultés à la revente des lingots. Les prévisions 2024 sont contradictoires, le devenir des chutes industrielles posant question aux recycleurs.

 

Véhicules hors d’usage (VHU) : 1 736 centres de VHU et 60 broyeurs agréés sont recensés pour plus de 1,34 VHU ou 1,5Mt collectés en 2022 (19,7 ans d’âge moyen des véhicules), donnée en baisse de 6%/2021 ; en 2023, la nouvelle REP VHU et la règlementation européenne de l’été 2023 posant la question de la disparition des centres non agréés au profit des groupes choisis par les constructeurs.

 

DEEE : avec 32 000 points d’apport, 710 sites professionnels de collecte et/ou de retraitement de ces déchets, 834 000 tonnes de DEEE ont été collectées en 2022 ( - 4,5%/2021) à raison de près de 12,3Kg/habitant/an, les DEEE comprenant 50% de métaux ferreux, 14% de plastiques divers et 7% de non ferreux. La baisse serait la conséquence d’un changement de méthode de calcul, Ecologic et Ecosystem ayant compté 123 000t. de DEEE professionnels pour 834 000t. de déchets ménagers. Les collectivités collectent près de 52% de ces volumes. Le risque incendie causé par le lithium demeure un sujet lourd notamment pour le partage des responsabilités en cas de sinistre. Le flux de téléphones portables reste problématique. Les modifications de la gouvernance des filières REP et le développement du réemploi font partie des sujets pour 2024, comme les textes portant sur le recyclage des métaux estimés « critiques » par l’Union européenne.

 

Papiers-cartons : 6,6Mt collectées, donnée en baisse de – 4,4% en 2022/2021, mais rebond de la collecte sélective de ces matières (1,4Mt de papiers, 5,2Mt de cartons), les papiers étant en baisse de – 12% sur les collectes de 2021 ; le CA global secteur s’est élevé à 962M€ ( - 8,5%/2021), les papiers et cartons étant sortis du statut de déchets depuis la fin 2022. Pour 2024, le lancement de la REP Café hôtel restaurants et la future REP emballages en 2025 vont changer la donne.

 

Plastiques : avec 1,05Mt de plastiques collectés en 2022 ( +06%/2021 grâce au T1 2022), l’année a connu une baisse des collectes en fin d’année, dont 347 000t. en collecte sélective (en baisse) et 701 800t. en collecte industrielle (en hausse) ; la filière note la progression de la valorisation des résines de PE, PEHD, PEBD et un CA global secteur de 355M€ en forte hausse de 36% ; les prévision pour 2024 sont fragilisées par un regain d’achat de plastiques vierges au lieu de MPiR l’incitation à fixer des taux d’incorporation obligatoire devant figurer à l’agenda politique européen.

 

Solvants : avec 168 300t. collectées, la filière est stable, mais manque de visibilité à long terme, avec une offre de solvants regénérés supérieure à la demande du marché.

 

Verre : la collecte s’est élevée à 2,4Mt de verre surtout d’emballage, bouteilles et pots, en hausse de 3% sur un an, et 0,25Mt de verre industriel, en hausse de 4,9% ; 18,5% de ces collectes proviennent des pare-brises de véhicules ; 95% du verre est recyclé et réutilisé en France. Le CA global filière s’est élevé à 154M€ en 2022, le secteur notant un fléchissement pour 2023 et de nouveaux enjeux de filière REP pour 2024, des inquiétudes pour un éventuel retour de la consigne pour réemploi et non pour recyclage.

 

Déchets BTPI : 14,8Mt collectés en 2022, soit 40% du gisement total, donnée en baisse de 5% sur 2021, ces déchets bâtiment sont inertes à 74%, ni inertes ni dangereux pour 25%, dangereux pour 1%, 57% étant valorisés ; le CA filière s’élevait à 2,22Mrds€ en 2022 contre 2,06Mrds€ un an plus tôt., en hausse de 7,9%/2021 ; la nouvelle REP PMCB engagée au début mai dernier est estimée ni juste no applicable par les entrepreneurs du recyclage, FEDEREC notant qu’en 2024, l’écosystème doit continuer à discuter, réduire les « abus de position dominante », développer la formation des diagnostiqueurs de produits équipement matériaux déchets (PEMD) reconnue par France Compétence. Les débouchés sont à développer pour les filières émergentes du plâtre et de la laine minérale. Le recyclage de ces déchets représente 38 500 obélisques de la Concorde !

 

Textiles linges chaussures : 260 400t. de TLC collectées en 2022, en hausse de 6,5%/2021, par 47 400 points de collecte, 187 600t. triées, dont 59,5% ont été réutilisées, 22,3% effilochés, pour un CA global filière de 180M€ en hausse de 13%/2021, la REP TLC étant mieux perçue que les autres REP par FEDEREC qui en espère de bons résultats en 2024.

 

Filière Valordec/CSR/déchets organiques : 1,2Mt. estimées fin 2022, + 22%/2021, pour un potentiel de consommation estimé à près de 1,5Mt./an. La filière biodéchets laisse à prévoir des développements importants en 2024 en valorisation énergétique.

 

Christophe Journet

Rédacteur en chef de MPE-Média

 

Voir aussi via https://federec.com

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POLLUTEC INNOVATION AWARDS : les lauréats de l'édition 2023

 

LYON (MPE-Média) - Concours à dimension internationale qui récompense les solutions technologiques innovantes à fort potentiel marché sur le secteur de l’environnement, les Pollutec Innovation Awards ont clôturé ce jeudi 12 octobre leur édition 2023, co-organisée avec le PEXE. Parmi les 12 finalistes ayant pitché leur solution ce jour (sur les 96 candidatures reçues), le jury a sélectionné 3 lauréats : Grims Énergie, MTB et Purenat.

 

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Lors de la remise des awards 2023 (Ph SD Pollutec)

  

À l’issue d’une présélection par le jury et d’une session de pitchs par les 12 finalistes ce jeudi 12 octobre sur la scène de la Tribune, le jury a rendu son verdict lors de la cérémonie de remise des prix, à 14h. Les trois entreprises lauréates de l’édition 2023 sont :

 

GRIMS ÉNERGIE : Stockage thermique entre 0°C et 110°C très compact, modulaire et connecté. Le groupe Grims développe un savoir-faire dans la conception et la fabrication de la technologie lattice qui exploite des mousses métalliques depuis plus de dix ans. Produit modulaire, empilable et connectable, capable de stocker de l’énergie de façon très dense selon les besoins, sa Grimsbox est capable de récupérer et stocker de l’énergie comme la chaleur de 0° à 110°C.

 

MTB : Prétraitement des batteries li-ion par broyage inerté et évaporation en continu de l’électrolyte. Spécialisée dans le recyclage des déchets complexes depuis plus de 40 ans, MTB lance une solution capable de traiter les batteries li-ion en fin de vie avec un débit de 1 à 4 tonnes/heure, ce qui permet de s’affranchir de l’étape de pré-broyage par cisaille ou le recours à des solutions de broyage sous eau.

 

PURENAT : Textile capable de capter et détruire les polluants organiques de l’air

Startup industrielle deeptech, Purenat a développé le premier textile du marché capable de capter et détruire les polluants organiques de l’air à partir d’un nouveau matériau biomimétique breveté : un fil photocatalytique.

Les 12 innovations pré-sélectionnées par le jury ont été mises en avant sur Pollutec, dans un espace scénarisé Place des Lumières.

 

 

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12ème édition des Trophées Auto-Recyclage à Pollutec

 

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Les lauréats réunis sur le podium (Ph SD Auto-Recyclage)

 

LYON (MPE-Média) - La douzième édition des Trophées Auto Recyclage a rassemblé le 11 octobre à Pollutec 250 acteurs de la filière de traitement des Véhicules Hors d’Usage. Cette participation illustrait bien selon l'organisateur de cet évènement "la mobilisation des professionnels du recyclage dans un contexte où la réglementation, par le biais de la loi Agec, qui laisse planer nombre d’incertitudes sur les futures modalités de fonctionnement de la filière VHU (Véhicules Hors d’Usage). L’année 2023 restera dans les esprits comme une année charnière", a déclaré Michel Roux, fondateur et Rédacteur en chef d'Auto recyclage.

 

Dans une ambiance conviviale et sympathique, presque familiale, dix entreprises de recyclage automobile, toutes Centres VHU Agréés, ont reçu un prix récompensant leur performance environnementale. La sélection s’est basée sur les déclarations chiffrées que les Centres VHU transmettent annuellement à l’ADEME.

Indépendant et représentatif des grandes entités de la profession, le jury était composé de représentants des entreprises partenaires de cette douxième édition: Agence de l’eau Seine Normandie, Groupe Chimirec, Derichebourg Environnement, eBay, Kobelco, Opisto, Tracauto, Valorauto. Organisée en parallèle du salon Pollutec à Lyon, cette soirée était animée par François Allain, journaliste automobile.

 

 

PALMARES AUTO-RECYCLAGE 2023:

 

Trophée TRV Réutilisation Valorisation - Moins de 1 500 VHU:

Gagnant : Carambolage 59 à Lourches (59 Nord),

Trophée remis par : Groupe Chimirec.

 

Trophée TRV Réutilisation Valorisation – Plus de 1 500 VHU:

Gagnant : Cazenave Auto Pièces à Toulouse (31 Haute Garonne),

Trophée remis par : Derichebourg Environnement.

 

Trophée Réemploi pièces / VHU - Moins de 1 500 VHU:

Gagnant : BM 31 à Auterive (31 Haute Garonne),

Trophée remis par : Tracauto.

 

Trophée Réemploi pièces / VHU - Plus de 1 500 VHU:

Gagnant : Manrique VHU (13 Bouches du Rhône),

Trophée remis par : Kobelco.

 

Trophée Contribution Filière:

Gagnant : Capnor à Dunkerque (59 Nord),

Trophée remis par : Ademe

 

Trophée Gestion de l’Eau:

Gagnant : POS Bazin à Choignes (52 Haute Marne),

Trophée remis par : Agence de l’Eau

 

Trophée Performance:

Gagnant : Auto Pièces 79 à Le Tallud (79 Deux-Sèvres),

Trophée remis par : eBay.

 

Trophée Coup de coeur:

Gagnant : Ets Marin à Hallennes (59 Nord),

Trophée remis par : Valorauto.

 

Mention Spéciale du Jury:

Gagnant : Groupe Surplus Recyclage (81 Tarn),

Trophée remis par : Opisto.

 

Trophée Auto Recyclage :

Gagnant : MPO Recycling à Peltre (57 Moselle),

Trophée remis par : Magazine Auto Recyclage.

  

CONTACT -   Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.  - Michel Roux, Tel : +336 12 47 42 94

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Nos confrères de "RECYCLAGE-RÉCUPÉRATION" ont édité un numéro spécial "POLLUTEC 2023" 

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Mathieu Fitamant, dirigeant du magazine et de l'hebdo Reyclage-Récupération, le plus ancien média francophone  spécialisé recyclage, sur le stand de son Groupe à Pollutec (Ph CJ)

LYON (MPE-Média) - La Rédaction et l'équipe de promotion de Recyclage-Récupération était aussi à la rencontre de ses lecteurs au salon Pollutec. 

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BANNIERE_@MPE-MEDIATWIT



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Mis à jour (Lundi, 30 Octobre 2023 15:11)

 
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