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PARIS (MPE-Média) – Une réunion entre les ministres de l’écologie et de l’énergie, de la mer et de la pêche concernés par les projets d’éolien en mer sur les façades maritimes suite au débat public organisé jusqu’en mai dernier par la CNDP a eu lieu ce 18 octobre à Fécamp. Détails incluant la décision de l'État et la réaction du Comité des pêcheurs.
(Source CNDP)
Les responsables de la planification maritime du développement de l’éolien en mer étaient Christophe Béchu, alors ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de la Transition énergétique nommée depuis ministre en charge de l’écologie et de l’énergie, Hervé Berville, alors secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargé de la Mer, et RTE pour l’angle réseaux de transmission de l’énergie.
Il s’agit de partager à Fécamp les orientations du débat destiné à co-construire la planification maritime des projets de fermes éoliennes offshore flottantes ou posées, suite au rapport du débat public national finalisé en mai 2024 avant les changements politiques intervenus depuis.
Objectifs de la planification : couvrir près de 10% de la façade pour développer les ENR dans le champ maritime, en réalisant une cartographie tenant compte au mieux des expressions des acteurs concernés par ce débat public.
Cette décision donnera lieu à une planification pour chaque façade maritime et à leur échelle, ouvrant par la suite à la poursuite de travaux et de concertations pour chacune de ces façades. Une majorité de ces projets concerneront de l’éolien flottant et l’autre partie de l’éolien posé.
L’actualisation des « documents stratégiques de façade » (DSF) mises à jour après les débats publics pour les zones propices devrait aboutir à une décision prévue l’été prochain pour la plupart des sites.
(Source CNDP)
Relations avec les pêcheurs : les ministres estiment d’une part que le gouvernement est attentif à ce sujet et aux différentes activités en mer, une attention constante, d’autre part que les acteurs de la pêche ont été étroitement associés aux débats, à l’échelle de chacun des projets. Il y a des inquiétudes et c’est normal, mais le gouvernement fait attention à ce que les pêcheurs soient étroitement associés. Certaines zones demanderont quelques semaines de plus de concertation avant attribution des appels d’offres, précisent les cabinets des ministres.
Les fondations des éoliennes posées pourraient être considérés comme des récifs artificiels mais pas comme des aires marines protégées. Une meilleure connaissance des milieux marins doit permettre de raccourcir les délais de décision, plusieurs pistes étant à l’étude pour y parvenir en lien avec les porteurs de projets. Un observatoire de recherche sur l’éolien en mer et ses effets fait l’objet de nouvelles annonces attendues ce 18 octobre à Fécamp.
(Source CNDP)
Le développement de l’éolien flottant est jugé nécessaire par les ministres pour offrir plus de visibilité sur l’ensemble de la filière éolienne. La technologie hydrolienne n’est pas jugée assez mature par le gouvernement mais est examinée, pas rejetée, nous expliquent les responsables des ministères concernés. 375 débats publics ont eu lieu à ce sujet de novembre 2023 à mai 2024 dans les régions proches du littoral de la Mer du Nord à la Méditerranée.
« Le public, les associations et les syndicats des métiers de la mer et des activités marines, ont participé non seulement parce qu’ils étaient intéressés par l’implantation d’éoliennes, par la pollution de la mer, par l’avenir de la pêche, par la soutenabilité du modèle actuel de tourisme. Ils ont participé aussi parce qu’ils considéraient que cet exercice démocratique valait la peine d’être fait et vécu, qu’il était important », peut-on lire dans le rapport édité cet été après ces débats publics.
LA RÉDACTION
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LES MINISTRES COMMUNIQUENT LA DÉCISION DE L’ÉTAT SUITE AU DÉBAT PUBLIC « LA MER EN DÉBAT »
PARIS (MPE-Média) - Les ministres Agnès PANNIER-RUNACHER, Fabrice LOHER et Olga GIVERNET ont présenté la planification maritime à la suite du débat public « la mer en débat ». Verbatim de leur décision.
Il s’agit d’une décision de l’État pour répondre, grâce à une planification maritime cohérente et concertée, qui concilie l’ensemble des enjeux relatifs à la mer et aux activités qui lui sont liées, dont la pêche et l’aquaculture. Cette décision planifie notamment le développement de l’éolien en mer, en prévoyant en particulier le lancement du dixième appel d’offres portant sur l’installation de parcs éoliens en mer (AO10), ainsi que le développement des zones de protection forte pour la biodiversité en mer.
Le débat public « La mer en débat » s’est déroulé simultanément sur les quatre façades maritimes de l’hexagone, entre le 20 novembre 2023 et le 26 avril 2024, et a mobilisé plus de 21 000 personnes, de 375 évènements. Organisé sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), ce débat a constitué un moment démocratique inédit, qui a permis d’évoquer l’ensemble des enjeux d’avenir liés à la mer et aux océans. L’Etat et RTE, en tant que maîtres d’ouvrage, y ont participé et apporté au public de nombreuses informations.
Ce débat a été suivi d’une importante concertation territoriale à l’échelle des façades maritimes, sous l’égide des préfets coordonnateurs, pour en partager les enseignements avec les élus et l’ensemble des acteurs concernés. Ce dialogue a permis de coconstruire la réponse de l’Etat au débat public en transparence et en concertation.
Une décision qualifiée d'ambitieuse
Les ministres ont ainsi adopté une décision ambitieuse. Celle-ci comporte notamment les secteurs d’étude pour le développement des zones de protection forte de la biodiversité en mer, afin de couvrir, à l’horizon 2030, 10 % de l’espace maritime français, conformément aux engagements pris dans la stratégie nationale pour la biodiversité. A partir des enseignements du débat, cette décision comprend également la cartographie des zones prioritaires pour le développement de l’éolien en mer à l’horizon de 10 ans et de 2050. Elle transpose ainsi les objectifs ambitieux et la méthode de concertation prévus par la stratégie nationale pour la mer et le littoral.
Cette cartographie permettra le lancement dans les prochains mois du dixième appel d’offres portant sur l’installation de parcs éoliens en mer (AO10) pour une puissance totale de 8 à 10 GW avec l’objectif d’une attribution à l’automne 2026. Des études en mer seront menées par l’Etat sur ces zones dès cet automne. Cet appel d’offres doit permettre d’atteindre l’objectif de 18 GW en service en 2035. Il s’agit d’une étape importante dans l’atteinte de la neutralité carbone et du renforcement de la souveraineté énergétique de la France, qui contribuera, par ses retombées industrielles et fiscales, au développement des activités et de l’emploi maritimes. L’AO10 intègrera notamment les travaux menés à la suite du règlement européen pour une industrie « zéro net » - Net Zero Industrial Act (NZIA) – permettant de soutenir une industrie européenne résiliente et sûre, dotée de normes sociales vertueuses et conformes à nos exigences européennes.
Cette décision s’accompagne d’un rapport détaillé de réponse adressé par le Gouvernement et RTE à la CNDP, qui répond aux recommandations et questions et détaille les enseignements que l’État et RTE tirent du débat.
Cette décision marque une étape importante du cycle de planification maritime, qui se poursuivra par la mise à jour des documents stratégiques de façade, qui feront l’objet de nouvelles concertations locales, avant leur approbation prévue à l’été 2025.
Les ministres annoncent également ce jour les lauréats retenus pour la deuxième relève de l’appel à projet de recherche de l’Observatoire de l’éolien en mer, avec 5 nouveaux projets lauréats pour un total de 4,8 millions d’euros. Ces projets concernent notamment les interactions entre l’éolien en mer et divers compartiments de la biodiversité (mammifères marins, écosystèmes pélagiques et benthiques…).
Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, a déclaré : « Les scientifiques nous le disent, les énergies renouvelables sont indispensables pour atteindre la neutralité carbone en 2050. L’éolien en mer y joue évidemment un rôle important. Comme l’a rappelé le président de la République aux Assises de la mer en novembre dernier, nous nous sommes fixé l’objectif d’atteindre 45 GW d’éolien en mer en 2050 : cette nouvelle étape du débat public y participe. Je salue la forte mobilisation des citoyens et des acteurs locaux autour de ce débat, qui a permis de donner la visibilité à tous les aspects de la planification de l’éolien en mer, y compris ceux - cruciaux - de la préservation des milieux marins. Cet exercice a permis d’identifier des zones sur nos différentes façades maritimes pour attribuer environ 15 GW dans les 10 prochaines années : il va permettre de passer un cap pour la décarbonation de notre mix énergétique dans les années à venir. »
Fabrice LOHER, ministre délégué chargé de la Mer et de la Pêche, a déclaré : « La transparence et la concertation avec l’ensemble des acteurs sont les principes directeurs de la planification maritime. Cette méthode nous permet aujourd’hui de présenter une réponse ambitieuse à la consultation publique débutée l’an passé. Cette planification nous permet de concilier les quatre priorités de la stratégie nationale pour la mer et le littoral : la transition énergétique, le développement de notre économie maritime, la préservation de l’environnement marin et un traitement équitable des parties prenantes. »
Pour Olga GIVERNET, ministre déléguée chargée de l’Energie : « L’éolien en mer est une pièce maîtresse de notre stratégie énergétique, qui devra apporter 20 % de notre production électrique en 2050. Cette planification est cruciale pour concrétiser nos ambitions, qui seront détaillées dans la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie. Les zones identifiées permettront de lancer, dans les prochains mois, un nouvel appel d’offres pour l’éolien offshore, touchant toutes les façades maritimes françaises. Ces initiatives offrent une visibilité précieuse pour la filière des énergies renouvelables et l’ensemble de l’industrie qui l’accompagne, générant ainsi de nombreux emplois locaux. »
Pour en savoir plus consulter la décision interministérielle et le rapport en réponse de l’Etat au débat public « la mer en débat » :
https://www.mer.gouv.fr/la-mer-en-debat
- Ressources documentaires relatives à l’éolien en mer et la planification maritime : https://www.eoliennesenmer.fr/planification-et-participation-du-public
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Réaction du Comité National des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CNPMEM) aux annonces sur la planification maritime en réaffirmant le rôle clé des pêcheurs sur les littoraux et la nécessité de garantir la pérennité de leurs activités
PARIS (MPE-M »édia) - À l’occasion de la visite de M. Fabrice LOHER, ministre délégué chargé de la Mer et de la Pêche, et de Mme Olga GIVERNET, ministre déléguée chargée de l'Énergie, ainsi que Mme Marie-Agnès POUSSIER-WINSBACK, ministre déléguée chargée de l'Économie sociale et solidaire, le Comité National des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CNPMEM) tient à réaffirmer sa position sur la planification maritime. Cette visite s’inscrit dans le cadre du débat public national « La mer en débat », clôturé en mai 2024, et des consultations régionales menées sur les quatre façades maritimes.
Le CNPMEM prend acte des objectifs et des cartes de planification maritime, parues dans la décision au Journal Officiel ce matin, qui ne présentent presque aucune différence avec celles dévoilées en mai dernier au début des consultations régionales.
Il rappelle qu'il a pris une part active dans ce vaste exercice de concertation démocratique, défendant avec conviction les intérêts de la pêche. La planification maritime doit impérativement équilibrer les enjeux énergétiques, environnementaux et halieutiques. En tant que représentant de la pêche, le CNPMEM a fait entendre sa voix afin que les propositions concernant les zones potentielles pour les parcs éoliens en mer et les zones de protection forte tiennent compte des impacts sur les espaces de pêche.
Le président du CNPMEM, Olivier Le Nézet, insiste : « Nous avons participé très activement aux discussions, car il est essentiel que la planification maritime prenne en compte la pêche. La souveraineté énergétique de la France est un objectif national, la protection forte de certains écosystèmes l’est aussi, mais cela ne peut se faire sans penser à notre souveraineté alimentaire, à l’équilibre économique des territoires littoraux et à la stabilité d’un secteur structurant pour les littoraux. »
Le CNPMEM sera très attentif aux conditions de pérennité et de prévisibilité qui seront accordées au futur de sa filière, à savoir : la garantie par l’État de rendre possible le renouvellement de la flotte ainsi que la résilience des activités de pêche face aux défis économiques, écologiques et sociaux d’aujourd’hui et demain. Cette approche est au cœur du Contrat Stratégique de Filière élaboré par le CNPMEM et France Filière Pêche.
« Nous demandons des engagements concrets pour garantir la pérennité de nos activités. La concertation doit se poursuivre avec l’État afin que les décisions qui seront prises reflètent un juste équilibre des usages maritimes, et que la filière pêche soit protégée et soutenue dans ses efforts de renouvellement. Nous saluons la confirmation que les Zones de Protection Forte n’excluent pas à priori la pêche. Toute restriction sur une zone maritime se traduit par un impact sur nos activités halieutiques. Nous restons vigilants quant aux prochaines étapes de
cette planification et continuerons à défendre les intérêts des pêcheurs français. Le CNPMEM est déterminé à s’assurer que la voix des pêcheurs soit entendue et respectée dans toutes les décisions relatives à l’aménagement de l’espace maritime. » conclut Olivier le Nézet.
Mis à jour (Vendredi, 18 Octobre 2024 16:39)