Accueil Industrie Les projets EDEN : « Développer un transport aérien durable »

PARIS (MPE-Média) - Équilibre des Énergies (EDEN) organisait récemment à l’Assemblée nationale avec le Député Jean-Luc Fugit une conférence intitulée « Développer un transport aérien durable : un enjeu économique, social et environnemental ». Détails.

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Bertrand Piccard, Pdt de Solar Impulse (Ph CJ)

L’adoption du règlement ReFuelEU Aviation prévoit une part croissante de carburants durables jusqu’à atteindre 70% en 2050, tandis que la dernière révision du système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne (EU-ETS) met progressivement fin aux quotas gratuits dont bénéficiait le secteur aérien, explique le porte-parole d’EDEN.

Jean-Luc Fugit, Député du Rhône, Pdt du Conseil Supérieur de l’énergie accueillant ce séminaire à l’Assemblée nationale, estime « qu’on arrive à faire avancer ces sujets, aux enjeux à la fois économiques, sociaux, se disant passionné d’innovation. (...)Il faut arriver à intéresser tous les citoyens à ces questions de la transition écologique ». Il évoque la stratégie énergie-climat mise en place par les récents gouvernements, notant que la question n’est pas la décarbonation mais la « défossilisation » des secteurs d’activités.

 

Baptiste Voillequin directeur des Affaires R&D, Espace et Environnement du Groupement des industries françaises de l’aéronautique et du spatial (GIFAS) parlait ensuite de « la feuille de route de décarbonation du secteur aérien », des politiques de réduction des émissions de CO2, celles de l’aviation représentant 2,5% du total global des émissions de gaz à effet de serre.

« La filière a été la première à remettre sa copie de feuille de route pour la loi énergie et climat en février 2023, en travaillant sur une notion de périmètres vols nationaux et vols internationaux au départ de France, avec inclusion de la montée en puissance des e-carburants (ou e-saft) à l’horizon 2050 », poursuit Baptiste Voillequin. Il note une amélioration de 15% avec chaque nouvelle génération d’appareils, et le passage du kérozène fossile aux carburants dits durables et de synthèse pour lesquelles il faudra produire de l’hydrogène vert en quantité, enfin un volet technologique en plusieurs briques dont celles de l’H2 et des futures générations d’avions plus frugales.

 

66 ans depuis les premiers avions en bois jusqu'au Concorde

Bertrand Piccard, président de la fondation Solar Impulse a ensuite parlé de « la capacité du secteur aérien à progresser dans l’intérêt de la société ». Rappelant qu’on est passé en 66 ans de l’avion en bois au Concorde et aux avions de ligne actuel, il souligne le fait que le refus des compagnies aériennes de payer des taxes sur le carburant et de revoir le tracé de leurs lignes a été un très mauvais signal donné au monde. Il ajoute que l’avion électrique pourrait être la meilleure solution et en particulier l’avion à l’hydrogène : « Il faut redevenir disruptif, montrer qu’il existe des solutions. L’aviation doit faire rêver et être propre, on pourrait très bien imaginer un avion capable de monter très haut et de redescendre de l’autre côté de la terre en deux heures à peine.

« Ce que Airbus veut faire avec son avion à l’hydrogène en 2035, ce n’est pas du tout un rêve ! je ne demande qu’une seule chose c’est que ceux qui pensent que c’est impossible n’empêchent pas ceux qui travaillent de le faire », conclut Bertrand Piccard.

 

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Olivier Savin, Pdg de Blue Spirit Aéro (Ph CJ)

Olivier Savin, fondateur et président-directeur général de Blue Spirit Aero a ensuite évoqué « la transition écologique des aéroports dans les territoires » : « En 2008, la première expérimentation d’avion à l’hydrogène a eu lieu en Espagne avant le vol anniversaire de celui de Blériot en 2009 », explique-t-il. Avion à 4 ou 6 places avec 6 à 12 moteurs électriques à l’hydrogène indépendants de leurs voisins pour pallier les pannes, l’avion léger à hydrogène Dragonfly de Blue Spirit Aéro est zéro émission, fiable, peut voler jusqu’à 700 kms à partir de pistes de décollage et d’atterrissage courtes.

Olivier Savin estime à 600 000 pilotes à former (30 000 par an) dans les années à venir pour répondre à la demande globale de l’aviation civile. Incluant la mobilité régionale entre 1h30 et 2h de vol.

Christine Arrighi, députée Écologiste et Sociale de Haute-Garonne, Vincent Capo-Canellas, sénateur de Seine-Saint-Denis, Bertrand de Lacombe, en charge de la règlementation et des relations extérieures d’Airbus; Jean-Luc Schnoebelen, président du groupe d’aéroports Edeis ont ensuite débattu de la trajectoire à proposer au transport aérien pour associer développement économique et respect de l’environnement.

« Une équation extrêmement complexe », souligne Christine Arrighi, qui demande d’investir de façon massive dans le ferroviaire de proximité et d’investir dans la R&D pour les trajets longs en avion, « l’avion de demain si on veut le faire avant 2050 ». Elle estime que la sobriété doit aussi être prise en compte et

 

Sortir des conflits d’usage

Pour sortir des « conflits d’usage » et réduire les émissions de CO2. Pour Bertrand de Lacombe (Airbus), « il faut que les progrès technologiques aillent plus vite que la croissance des transports aériens. Air India a annoncé récemment l’acquisition d’une centaine d’Airbus, ce qui représente la moitié de la flotte d’Air France en une seule commande. Et que l’augmentation du trafic représentera bientôt le volume du trafic français en une seule année ».

Jean-Luc Schnoebelen, président du groupe d’aéroports Edeis a rappelé que les petits aéroports régionaux permettent de sauver des milliers de vie chaque année et de répondre à des demandes que les autres modes de transport ne satisfont pas encore. Et qu’il est « opposé à la sanction » sous forme de taxation.

« Il faut faire attention à ne pas surtaxer les vols en France, pour ne pas donner aux population le sentiment qu’on les coupe de tout », note le sénateur Vincent Capo-Canellas.

Évoquant une récente réunion à propos de la taxation des carburants aviation à Bruxelles, Bertrand de Lacombe a expliqué que « le vrai sujet c’est comment on travaille ensemble à l’échelle européenne pour avoir vraiment un impact et qu’on invente en Europe l’aviation décarbonnée du 21ième siècle ».

 

Christophe Journet

Rédacteur en chef de MPE-Média

 

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