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PARIS (MPE-Média) – 780 employés de Rio Tinto Alcan Alma au Québec sont interdits d’accès à leur usine par leur direction en conflit avec les syndicats opposés au réemploi de salariés non syndiqués, moins payés et sans avantages indirects, dénonce l’organisation non gouvernementale nord-américaine Earthworks, dont le siège se trouve à Washingtons aux Etats-Unis.
L’affaire remonte à 2011, lorsque le groupe Rio Tinto Alcan frappé par une chute des marges opérationnelles a voulu réduire drastiquement l’effectif de son site d’Alma (Québec) en procédant à des licenciements suivant une vague de départs en retraite ou volontaires. Le dialogue avait tourné court entre la direction locale et celle du groupe, qui avaient engagé une société de sécurité pour interdire l’accès au site et en exclure des employés refusant d’être remplacés par des contractuels hors accords d’entreprises.
« Rio Tinto a inclus dans ces exclusions des salariés qui ont été exposés au beryllium, une matière toxique, sans les faire passer par l’unité de décontamination du site avant leur retour à leurs domiciles familiaux », critique Earthworks.
Sécurité et santé au travail
« Les métaux produits au prix de l’irrespect des droits des travailleurs et au mépris des conditions de sécurité et de santé sont ternis par ces pratiques sales. Nous nous déclarons solidaires de ces gens et demandons à Rio Tinto Alcan d’en finir au plus tôt avec cette exclusion illégale et d’accéder aux demandes des salariés », a déclaré récemment M. Payal Sampat, le directeur de cette action pour Earthworks Amérique du nord.
Un soutien apprécié au Québec
« Earthworks a déjà obtenu par le passé des changements de comportement de la part d’importants groupes miniers et industriels pris dans des contradictions analogues, nous sommes heureux d’avoir leur soutien dans cette affaire », a réagi M. Léo Gérard, le Président international de l’Union des travailleurs de la métallurgie et de l’acier.
Les défenseurs des personnels exclus mettent en parallèle le cas d’Alma avec l’accord entre Rio Tinto et les organisateurs des Jeux Olympiques de Londres 2012 pour la fourniture du métal servant à fabriquer les médailles des JO en soutenant la campagne « descendez du podium », réclamant du Comité Olympique qu’il renonce à un fournisseur sponsor non éthique : « Aucun athlète des JO luttant pour la victoire et le podium ne devrait avoir à porter une médaille d’argent ou d’or salie par ces pratiques », renchérit un dirigeant d’association sportive du Québec qui a déclaré également apprécier l’intervention d’Earthworks dans ce conflit social.
Jo Gatsby
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Mis à jour (Mercredi, 09 Novembre 2016 17:20)