PARIS (MPE-Média) – La période des vœux ne doit pas nous faire oublier qu’on ne récolte jamais que ce qu’on sème et qu’il faut donner sans compter pour obtenir un résultat à la hauteur de ses espérances, quelle que soit la tâche qui nous occupe et le profit qu’il nous est donné d’en retirer. C’est dans cet état d’esprit et en ayant pleinement conscience de la qualité et de la quantité du travail réalisé par les industriels, les dirigeants des PMI-PME françaises et par la plupart des salariés de nos entreprises, que l’équipe de MPE-Média est heureuse de vous adresser ses meilleurs vœux pour l’année qui commence, à la hauteur de vos légitimes attentes et notamment celle d’une vraie reprise économique dans le courant de 2013!

L'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques notait en fin d'année une baisse des tensions sur le marché des dettes souveraines européennes, l'écart entre l'Allemagne et les pays mentionnés s'étant toutefois légèrement aggravé à la fin du T4 2012 mais continuant à se réduire pour la France (source INSEE 2012)

Les anticipations les plus récentes laissent augurer une légère reprise à l’horizon du 3e trimestre 2013, pas avant ce moment-là certes, mais celle-ci pourra varier d’un secteur d'activités à l’autre et même parfois devancer ce calendrier pour les secteurs où la demande reste ferme.

L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) semble d’accord avec Eurofer, l’association européenne des producteurs d’acier sur ce point : le premier semestre conservera le caractère légèrement récessif connu en cette fin 2012 et devrait être suivi par un 3e trimestre 2013 en légère croissance et un 4e trimestre 2013 qui devrait être marqué par une croissance de la demande allant de 3 à 4%.

Un mieux sous conditions

Toutefois, les analystes dans leur ensemble plaçent tous ces prévisions de retournement positif sous trois conditions : primo, ce regain de croissance n’est envisageable qu’avec l’amorce d’une solution politique et financière solide à la crise des dettes souveraines dans l’eurozone ; secondo, il ne sera réel qu’avec l’amorce d’une solution au problème de la « falaise fiscale » ou du « mur budgétaire » aux Etats-Unis – et déjà là les traducteurs ne sont pas d’accord sur le sens de l’expression américaine « fiscal cliff », qui enjambe en fait deux réalités, la première strictement budgétaire, la seconde énonçant les conséquences de celle-ci sur le montant des impôts que devront payer les entreprises et les particuliers si M. Barack Obama parvient à créer un accord entre ces ennemis héréditaires que sont devenus les « dems » et les « reps ».

Tertio, ce retour de la croissance dans l’Union européenne ne sera possible que si Pékin et ses nouveaux dirigeants parviennent à remettre la locomotive de l’économie chinoise sur un rythme de croissance à deux chiffres, grâce au programme d’investissements étatiques lancé par le pouvoir sortant à l’automne 2012 et que symbolise ces derniers jours l’ouverture d’une nouvelle ligne de train à grande vitesse de 2.300 km entre Pékin et Canton, celle-là même dont un grave accident et de nombreux faits de corruption ont retardé la réalisation ces derniers mois.

Le précédent paquebot de croisière de type Oasis construit par STX pour la Royal Caribbean International, du même type que celui commandé récemment à STX France et que celui pour lequel une option a été prise pour 2018 (ph SD STX France)

J’ajouterai pour ma part une quatrième condition : que notre compétitivité réelle face à la concurrence mondiale vous permette à tous de remporter de nouveaux contrats en 2013, tels ceux que vient de signer STX France à Saint-Nazaire pour construire de nouveaux géants des mers.

Christophe Journet