PARIS (MPE-Média) – Équilibre des énergies (EDEN) proposait récemment un échange consacré aux impacts de la nouvelle RE 2020 sur le mix énergétique et les objectifs climatiques par Brice Lalonde, Président de l’association et ancien ministre de l’Environnement et Jean-Pierre Hauet, Président du Comité scientifique, économique, environnemental et sociétal de l’association. Détails.

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GD : Brice Lalonde, Pdt d’EDEN, Jean-Pierre Hauet, Président du Comité scientifique, économique, environnemental et sociétal d’EDEN (Ph SD EDEN)

Pour les responsables d’EDEN, l’objectif de la RE2020 édictée l’an dernier par le gouvernement pour la construction de logements neufs doit « être un bon équilibre vers la neutralité carbone».

 

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Ancien dirigeant du secteur de la production d’énergie, Jean-Pierre Hauet a expliqué comment et pourquoi la RE2020 allait dès 2024 imposer l’arrêt de l’utilisation du gaz pour chauffer les logements sans favoriser pour autant des énergies alternatives décarbonnées (capture d’écran)

 

Après l’exposé d’un point d’étape de novembre 2020, moment de présentation des orientations politiques de la RE2020 par les ministres Mmes Pompili et Wargon respectivement en charge de la transition écologique et du logement, MM. Lalonde et Hauet ont évoqué les simulations de calcul de la RE 2020 rendues publiques en fin d’année, la réunion du Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (SCEES) à propos de la RE 2020 et les derniers aménagements des textes de cette loi avant son entrée en vigueur à l’été 2021 – ce qui rend utile les propositions d’EDEN exposées ici NDLR.

Points positifs du texte

Parmi les points jugés positifs, EDEN note que « la publication du projet d’arrêté relatif à la réglementation thermique RE 2020 confirme la volonté des pouvoirs publics d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments neufs et de diminuer leur impact climatique ». EDEN fait observer que «jusqu’à présent, seuls les logements chauffés à l’électricité étaient tenus à un haut niveau d’isolation. Avec la RE2020, toutes les formes d’énergie verront la qualité du bâti renforcée (Bbio à – 30 % par rapport à la RT2012), ce qui constituera un progrès incontestable et permettra de léguer aux générations à venir des logements de qualité. » Et que « l’introduction dans la réglementation de plafonds sur les émissions de CO2 constitue une innovation majeure qu’Équilibre des Énergies soutient. » Les dits plafonds pouvant permettre « de baliser comme pour les véhicules automobiles, des trajectoires menant à la neutralité carbone, grâce à une répartition équilibrée entre les solutions électriques performantes et les diverses formes chaleur renouvelable ».

Points à revoir

Mais des problèmes réels subsistent selon EDEN dans les critères retenus pour arrêter cette nouvelle règlementation thermique, en l’état actuel du texte présenté l’an dernier :

  • Les solutions par chaudières à gaz ne font l’objet d’aucune limitation ; la solution chaudière à gaz individuelle double-service renforce sa prééminence.
  • Les solutions radiateurs électriques, même associées à des PAC air/air ou à des chauffe-eau thermodynamiques sont éliminées, bien qu’elles puissent constituer des solutions bas carbone pertinentes.
  • À partir de 2024, seules subsistent les solutions PAC collectives mais dont l’installation n’est pas toujours possible.

La Rédaction

À suivre au début mars dans notre 62ème Lettre des Matières premières et de l’énergie consultable sur abonnement annuel via Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.


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Mis à jour (Mardi, 12 Janvier 2021 15:56)