PARIS (MPE-Média) – L’Institut Mines-Télécom (IMT) présentait récemment ses formations d’ingénieurs dédiées à l’industrie, l’écologie, l’innovation et le management et la stratégie 2022-2027 définie au début décembre par le conseil de cette grande école. Détails.

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La Une du site internet de l’IMT (Capture d’écran MPE-Média)

 

Pour Odile Gauthier, Ingénieure générale des Mines et Directrice générale de l’Institut basé à Saclay, qui regroupe l’ensemble des écoles « Mines-Télécom » et qui a intégré les écoles des mines depuis 2017, la stratégie adoptée courant décembre 2022 pour la période 2022-2027 va porter sur sept grands enjeux « pour un avenir durable ».

« Nous vivons une période de transformation profonde du monde, pleine d’incertitudes, qui nécessite une évolution des besoins et des contenus des formations, répondant à l’évolution en profondeur des attentes de sens et d’entrée dans la vie réelle des étudiants », explique Francis Jutand, Directeur général adjoint de l’IMT.

Autre grand enjeu, la croissance des besoins de recherche, de solutions et de modèles à développer, en travaillant sur le cadre systémique, en nouant des partenariats académiques, avec les entreprises et les collectivités locales. L’économie circulaire, l’économie de la fonctionnalité, la numérisation et ses impacts sur les métiers, la responsabilité des entreprises « à mission » ou non font aussi partie de la stratégie pluri-annuelle définie par le conseil de l’IMT, poursuit Francis Jutand. 

Rapport compétitif global

L’école est aussi confrontée à un rapport global de plus en plus compétitif pour l’accueil des étudiants étrangers et entre les écoles d’autres régions du monde, ainsi que sur le plan de la « scène européenne », incluant les questions économiques, sociétales, avec plusieurs thématiques jugées stratégiques, d’autres orientations « métiers et enfin « le transversal ».

Exemples : La souveraineté numérique et la sobriété, l’ingéniérie de la santé et du bien-être, l’énergie, l’économie circulaire et la société, l’industrie du futur « responsable », détaille Odile Gauthier. L’IMT fait travailler ses étudiants sur les interactions entre ces sujets, les transversalités liées à l’éthique, aux risques, à la coévolution entre société et technologies, l’humain « 5.0 », précise la DG du groupe. « L’ensemble est en résonnance avec les programmes France 2030 et ceux entrant dans les politiques publiques », ajoute-t-elle.

La « formation tout au long de la vie et en profondeur » fait également partie de cette stratégie 2022-2027 de l'IMT, en diversifiant les recrutements, en mettant en réseau l’offre de formation en réponse aux besoins des filières industrielles stragégiques, en réponse aux politiques publiques, en lien aussi avec les formations délivrées par les entreprises elles-même le cass échéant, explique Francis Jutand. Près de 10% des étudiants sont en apprentissage. La diminution des effectifs féminins ces dernières années pose question aux cadres de l'école, qui pensent que cela est dû à la moins bonne image des métiers industriels chez les jeunes femmes ou encore à l'image qui leur en est donnée durant leur formation première. La forte baisse du nombre de jeunes chinois dans les promotions IMT depuis la pandémie n'est pas compensée par un nombre équivalent d'étudiants d'autres régions du monde, même si le Maghreb et le Brésil restent bien représentés en 2022.

L’innovation technologique et économique est aussi inscrite dans ces priorités, en lien avec les sites et les campus IMT régionaux et les entreprises de chaque région, pour accompagner chaque entité dans ces progrès dont l’aspect pluri-disciplinaire n’échappera à personne. Le positionnement européen doit aussi être accru via des partenariats et des synergies entre universités technologiques de l’Union européenne dont celle de Munich, tant pour la R&D que pour le soutien à l’innovation dans les régions et à l’international, notamment vers l’Afrique, note le Directeur adjoint de l’IMT.

 

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(Phh SD IMT)

« Nous voulons avoir des campus engagés pour l’écologie, qu'ils soient des lieux d’expérimentation de solutions durables, pour dégager des impacts réels durant la vie active des diplômés et les diffuser en même temps dans nos réseaux », continue la même source.

Enfin, ajoute la Directrice de l’IMT, l’ouverture et l’attraction des campus IMT doivent être développés en lien avec les alumni des campus et des « vieilles écoles des mines » réunies par le groupe IMT, pour favoriser les projets inter-écoles, créer des plate-formes d’expertise partagées, assurer la promotion de l’offre et de ses tarifs « au juste prix », d'ailleurus très inférieur à ceux des grandes écoles privées de commerce ou de management.

Odile Gauthier note qu’il s’agit aussi d’un contrat d’objectif avec l’État, qui doit encore être finalisé cette année avec Bercy, l’IMT étant directement lié pour son budget au Ministère de l’économie et des finances : « Ce sont nos élèves qui feront la société de demain, nous devons être ensemble pour faire vivre cette stratégie d’ensemble et construire un avenir durable en formant ses acteurs ; nous espérons avoir les moyens de le faire en euros constants, via France 2030 et le secrétariat du programme Télécoms et réseaux du futur. La difficulté réside dans la prévisibilité de ces moyens ». Des moyens qui tardent à être confirmés par l'État, mais qui sont garantis par ses représentants.

Christophe JOURNET

Rédacteur en chef de MPE-Média

Voir aussi via https://www.imt.fr

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Mis à jour (Jeudi, 15 Décembre 2022 12:51)