PARIS (MPE-Média) - le PIB de la zone euro s’est contracté de 0,2 % au deuxième trimestre 2012. Il devrait poursuivre son repli au troisième et au quatrième (-0,2 % puis -0,1 %), la demande intérieure étant toujours pénalisée par de fortes incertitudes économiques et par l’impact de la consolidation budgétaire, vient de déclarer l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) dans une étude récente.

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(Source INSEE 2012)

Au premier trimestre 2013, l’activité devrait être plutôt stable selon l’INSEE avec l’accélération progressive de la demande mondiale. « L’annonce par la Banque Centrale Européenne (BCE) d’un programme d’achat de titres souverains et la levée de l’incertitude sur la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) par l’Allemagne réduisent le risque d’une nouvelle aggravation de la crise de la dette européenne et pourraient favoriser le rétablissement de la confiance dans les prochains mois », explique l’INSEE.

La consommation privée continuerait de reculer à l’horizon de la prévision, le pouvoir d’achat des ménages étant amputé par le regain d’inflation en cours, par les mesures de consolidation budgétaire et par la dégradation du marché du travail dans la majorité des pays. Compte tenu de la faible utilisation des capacités de production, des perspectives de demande incertaines et des conditions d’octroi de crédit toujours tendues dans certains pays, l’investissement devrait poursuivre son repli jusqu’au premier trimestre 2013. À l’horizon de la prévision, sous l’hypothèse d’une stabilisation du baril de Brent à 114$ par baril et d’un taux de change euro/dollar d’environ 1,30$/€, l’inflation diminuerait légèrement de 2,7 % en septembre 2012 à 2,0 % en mars 2013, poursuit l’INSEE.

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(Source INSEE 2012)

Cette prévision est entourée d’aléas. D'une part, le « mur budgétaire » aux États-Unis, l’atonie du commerce mondial ou la persistance des troubles dans la zone euro pourraient détériorer davantage les perspectives d'activité. « Mais d’'autre part, l'action des autorités européennes pourrait permettre un rétablissement rapide de la confiance », suggère l’INSEE.

L’institut français anticipe un repli de la production industrielle de la zone euro de près de 0,4% par trimestre au S2 2012 puis une modeste reprise de 0,2% au T1 2013.  L’INSEE voit le PIB de l’eurozone se replier de 0,2% au T2 2012, l’incertitude continuant à peser sur la demande domestique dans l’UE. Mais anticipe une stabilité du PIB de la zone au T1 2013.

En revanche, la décision récente de la BCE d’acheter de la dette souveraine sur le marché secondaire en quantité illimitée dans le cadre de son programme d’opérations monétaires sur titres (OMT) et les récentes améliorations du cadre budgétaire européen pourraient permettre une stabilisation des anticipations, ajoute l’INSEE, qui anticipe aussi une diminution lente de l’inflation (de 2,7% en septembre 2012 à 2,3% en fin d’année, puis 2% en mars 2013.

C.J. avec INSEE

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Mis à jour (Samedi, 12 Novembre 2016 15:38)