WASHINGTON (MPE-Média) – Les prévisions de production de pétrole brut des Etats-Unis pourraient atteindre jusqu’à 10 millions de barils/jour d’ici 2014 contre 6 à 8Mbpj en moyenne actuellement envisagée pour les 30 années à venir, annonce l’Agence d’information sur l’énergie des Etats-Unis. Différents scénariis.

Tableau 1: les différents scénariis envisagés pour les niveaux de la production américaine de pétrole brut de 2011 à 2040, du cas de référence actuel au niveau de prévision le plus élevé (source EIA 2013)

Les prévisions de l’Energy Information Agency des Etats-Unis pour les trente années à venir font état de 6 à 8 millions de barils de pétrole brut produits en moyenne quotidienne de 2013 à 2040, l’agence spécialisée ajoutant que les hausses de production envisagées dans un scenario plus soutenu devraient faire monter ces moyennes au seuil de 10Mbpj entre 2020 et 2040 (voir graphique).

Dans ce scénario plus élevé, la production américaine totale de pétrole (incluant le pétrole brut, le gaz naturel liquéfié (GNL) les produits raffinés, les biofiouls et les autres fiouls liquides) pourrait dépasser 18 millions de barils équivalent pétrole/jour en 2040, comparé à 12Mbepj dans l’exemple de référence, ajoute l’EIA.

Ce niveau de production domestique réduirait les importations nettes à 7% voire moins de la demande totale, à compare avec 40% en 2012.

Nombreuses incertitudes à prévoir

Les prévisions de production reflètent inévitablement nombre d’incertitudes relatives au niveau actuel de la ressource en pétrole brut disponible, à la plus ou moins grande difficulté de leur extraction et à l’évolution des technologies (et des coûts associés) utilisées pour les exploiter.

L’Agence américaine d’information sur l’énergie a réalisé une hypothèse haute d’étude de la ressource en pétrole et gaz en 2013 pour étudier les effets d’une production domestique plus élevée sur la demande en énergie, les importations et les prix. Ce cas alternatif présente un scenario dans lequel la production de pétrole brut nord-américaine augmente toujours après 2020, tirée en premier lieu par la production de pétrole de roche.

Cette production plus élevée est rendue possible par des ressources en pétrole de roche techniquement récupérable plus importantes, aussi bien que par des ressources encore inexplorées en Alaska et dans les zones offshore de 48 états. De plus, l’étude suppose que le taux maximum d’exploitation des gaz à l’état liquide a augmenté entretemps et que le développement de l’exploitation du pétrole de roche soit déjà acté, précise l’agence.

Tableau n°2: différents scénariis de production de pétrole, GNL, gaz liquéfié, biofiouls (source EIA 2013)

Dans cette hypothèse haute de ressource en pétrole et gaz, la production de GNL augmente de 2,2Mbepj en 2011 à près de 5Mbepj en 2040, à comparer avec à peine moins de 3Mbepj dans l’hypothèse de référence initiale (voir graphique n°2). La production de gaz à l’état liquide atteint près de 0,6Mbepj à comparer avec 0,2Mbepj dans l’exemple cité. Mais les estimations de ressources techniquement récupérables à partir des gisements de pétrole de roche restent particulièrement incertaines et évoluent avec le temps au fur et à mesure des forages, de la production effective et des expérimentations technologiques.

Ces projections comportent beaucoup d’évaluations qui pourraient aussi bien s’avérer invalides à long terme et pour l’ensemble des gisements de pétrole bitumineux et de roche. Dans ce cas de figure plus élevé de ressource en pétrole et gaz, les ressources de pétrole solide augmentent en changeant le pourcentage de récupération finale moyen par puit et en tenant compte d’un moindre espace entre les forages, conclut l’Agence d’information américaine sur l’énergie.

Jo Gatsby

Plus d’infos sur :

www.eia.gov