PARIS (MPE-Média) – La phase de croissance modérée de l'économie mondiale devrait se prolonger en 2013 et 2014 à un rythme proche de celui de 2012, anticipent les analystes de l’Institut Coe-Rexecode. Explications.

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En zone euro, la récession serait moins prononcée cette année, laissant place à une reprise très graduelle de l'activité, anticipe l’Institut français d’études économiques Coe-Rexecode.

La France qui a entamé avec retard son ajustement budgétaire sera en décalage avec ses partenaires, précise Coe-Rexecode.

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Prévisions-de-croissance 2013-2014 pour la France et l’économie mondiale (Source Coe-Rexecode)

Les soubresauts de la crise européenne et les hésitations aux Etats-Unis sur le front de l’investissement productif, ont freiné l'installation d'une nouvelle phase de croissance. Pour autant, la croissance mondiale hors zone euro a atteint 3,5% en 2012, son rythme annuel moyen des 40 dernières années, continuent les experts de CR.

Cette croissance mondiale modérée devrait se prolonger en 2013 et 2014. L’amélioration de plusieurs indices du climat des affaires depuis quelques mois montre que l'activité mondiale s’est affermie, soouligne l’Institut parisien.

Redressement sensible aux Etats-Unis

Le redressement de ces indices est sensible aux Etats-Unis , un peu plus ténu au Japon , fragile en zone euro . Il est plus marqué dans les économies émergentes à l’exception notable de l’Europe centrale et orientale, résume CR.

Cependant, plusieurs freins empêcheront selon ces analystes une franche accélération de l’activité : L’inflation réapparaît dans les économies émergentes ou des poches d’inflation sont réapparues. De nature structurelle au Brésil comme en Inde où la production peine à suivre la progression soutenue de la demande interne, l’inflation porte davantage sur les prix d’actifs immobiliers en Chine. Elle occasionne une adaptation rapide de la politique monétaire autour de pratiques de stop and go, explique CR.

Récession moins prononcée dans l'UE en 2013

Les politiques budgétaires restent restrictives dans les pays de l'OCDE. Les politiques monétaires resteront probablement accommodantes à l’horizon 2014. En revanche, aux Etats-Unis, les coupes budgétaires automatiques pourraient exercer un effet récessif direct estimé à 0,4 point de PIB en 2013. En zone euro, les effets récessifs de l’ajustement budgétaire devraient être près de deux fois moindre en 2013 qu’en 2012. La récession européenne serait ainsi moins prononcée en 2013 (-0,4%) et laisserait place en cours d’année à une restauration très graduelle de la croissance, poursuit CR.

Sur ces points la France est en décalage avec ses partenaires*, ajoutent les analystes de CR. Les mouvements rapides et de grande ampleur des taux de change observés au cours des derniers mois sont le principal risque qui pèse sur la trajectoire de l’économie mondiale dans la mesure où ils pourraient déclencher une spirale de dépréciation des devises, conclut Coe-Rexecode.

La Rédaction

* Ce décalage est déduit des faits économiques suivants :

- La croissance française est plus lente qu’en zone euro avec une hausse du PIB n’excédant pas 0,7% en 2014.

- Le climat des affaires plutôt sombre en France tranche selon CR avec les signes d’amélioration constatés au niveau de la zone euro.

- L’effort budgétaire concentré sur 2013 pèse sur l’activité.

- Le revenu réel par ménage a reculé de 5% depuis la récession de 2008.

- La situation financière des entreprises françaises demeure fragile selon CR qui estime que leur trésorerie s’est dégradée au cours des derniers mois, provoquant un record de demandes de délais de paiement des cotisations URSSAF en janvier tandis que le taux de chômage continue à monter et pourrait atteindre 11,2% de la population active fin 2014.

Plus de détails sur :

www.coe-rexecode.fr

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Mis à jour (Samedi, 12 Novembre 2016 14:56)