PARIS (MPE-Média) - Sous-titré « les illusions perdues » en clin d’oeil à Honoré de Balzac le 33ème volume de « Cyclope » réunit 65 auteurs pour autant de chapitres dédiés à autant de commodités industrielles, agricoles, énergétiques. Détails sur la sortie de l'édition 2019.

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Philippe Chalmin, fondateur de Cyclope, présentant cette édition de 2019 des marchés mondiaux des matières premières (ph MPE-Média)

Soutenu par une quarantaine de mécènes, sponsors, 65 auteurs experts de chacun des sujets traités tous les ans depuis 1985, Cyclope est aussi traduit en anglais et de nouveau en chinois malgré la censure pékinoise, rappelle Philippe Chalmin, citant quelques-uns des premiers contributeurs et soulignant le caractère quasi-exhaustif des chroniques rassemblées par cette somme, cette année marquée par le conflit commercial international entre la Chine et les Etats-Unis.

Le miel fait son entrée cette année dans Cyclope, après les marchés du sport et l’art par le proche passé, ainsi que les transports aériens et l’automobile.

« Ces illusions perdues contrastent avec un certain optimisme perçu l’année dernière, où je disais que de la jubilation à la folie il n’y a qu’un pas et qu’il a été franchi depuis », note le Professeur Chalmin. « Tout le monde corrige ses prévisions à la baisse. Hormis l’Inde qui affiche un taux de croissance important surtout en période électorale, les doutes s’installent en Chine, que dire du Brésil, de la Russie, de l’Afrique du sud, etc. », continue-t-il.

 

« Des ratés dans un bon nombre de pays »

« Il y a des ratés dans un bon nombre de pays. Cette crise des pays émergents, nous la retrouvons parmi un certain nombre de pays avancés. L’économie américaine reste une exception, alors qu’on prononçait le vilain mot de récession (...), les Etats-Unis étant au coeur d’une vraie révolution énergétique, passant largement au travers des gouttes, ce qui n’est pas le cas de l’Europe, la France étant un peu moins touchée que les autres : des doutes subsistent sur le plan macro-économique, avec une montée sans arrêt de l’endettement alors que le coût de l’argent est presque nul, voire négatif », poursuit Philippe Chalmin.

Après le choc des années 2014, le Président de Cyclope fait le constat de doutes sur la demande mondiale liés à un tassement de la croissance, tant pour les minerais et métaux que pour des commodités agricoles ou pour le gaz et le charbon.

« Nous sommes dans un monde marqué par le retour de guerres tout court, de tensions géopolitiques, de guerres commerciales. Il y a un an, avec la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, le début des guerres commerciales sur l’acier et l’aluminium, nous étions au début des hostilités. Pendant toute l’année, nous avons été cahotés par la montée de ces risques et par des réactions à peu près raisonnables (...) ; on pensait que le conflit entre la Chine et les Etats-Unis pourrait quand même se régler, au début de 2019 on pouvait encore imaginer que cela pouvait se régler, il restait tout de même le Vénézuela, la Lybie, l’affaire Kashogi. Le 15 mai 2019, force est de constater que nous nous retrouvons un an plus tard avec les mêmes problèmes, aggravés ».

 

Christophe JOURNET

Rédacteur en chef de MPE-Média

 

(A suivre dans notre prochaine lettre MPE-Média)

 

Cyclope 2019 est disponible en version papier ou électronique, voir via :

www.cercle-cyclope.com

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Mis à jour (Mardi, 28 Mai 2019 22:27)