PARIS (MPE-Média) - C’est en un moment de fortes tensions sur les marchés mondiaux des matières premières qu’est publié le 35ème rapport CyclOpe expliquent ses auteurs, qui ne créditent pas pour autant l’idée d’un nouveau « super-cycle ». Détails.

210526_CYCLOPE

La Une de CyclOpe 2021 (source CyclOpe)

 

Le fondateur de CyclOpe et professeur titulaire de la chaire d’histoire des matières premières à l’Université Paris-Dauphine Philippe Chalmin écarte d’entrée de jeu le thème du « super cycle » des matières premières, et le co-directeur de Cyclope Yves Jégourel professeur de l’Université de Bordeaux expliquent pourquoi ils n’optent pas pour la prévision d’un « nouveau super-cycle de prix des commodités :

Au sens historique du terme, un super-cycle part d’une demande sur le long terme qui se traduit par une élévation des prix (…) Nous sommes prudents pour cinq raisons, un super-cycle se mesure, nous n’avons pas assez de recul. L’élément clé de l’augmentation des prix dans un super-cycle est la demande, or ici c’est aussi l’offre qui pose problème », dit Yves Jégourel, notant notamment « le recours accru au recyclage pour répondre à la demande, le rôle croissant des technologies dans la transition énergétique, l’importance de la spéculation dans les marchés et une stratégie d’aubaine », concluant que « nous sommes plutôt dans un cycle maximum des affaires que dans un super-cycle semblable aux précédents ».

"Une obscure clarté qui tombe des étoiles"

En 650 pages, centrées sur l’analyse des marchés des matières premières, l’édition 2021 de Cyclope réalisée comme les précédentes par une bonne soixantaine d’experts de chaque matière première, dresse un bilan précis de l’état des marchés des commodités :

 

« Le sous-titre de CyclOpe 2021 reprend un vers de Pierre Corneille dans le Cid : « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles ». Un vers qui illustre bien l’incertitude dans laquelle ont été plongés les marchés en 2020 et 2021, au fil d’une pandémie qui a provoqué la crise économique mondiale la plus profonde depuis la grande Dépression des années trente », expliquent Philippe Chalmin et Yves Jegourel, ses co-auteurs modérateurs.

 

« La lecture des marchés nous offre une obscure clarté », que Cyclope tente d’interpréter, explique Philippe Chalmin, reprenant notamment l’exemple des prix du bois d’œuvre aux États-Unis multipliés par quatre ou cinq ces derniers temps suite à une forte relance des activités de la construction.

 

Christophe Journet

Rédacteur en chef de MPE-Média

 

À SUIVRE DANS NOTRE 64ÈME LETTRE MPE-MÉDIA SUR DEMANDE VIA :

Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.


Bannière_PAPREC_MPE_780 x 90

BANNIÈRE_2020

Retour vers le haut

Mis à jour (Vendredi, 28 Mai 2021 22:36)