PARIS (MPE-Média) - L'effet cumulé de l'embargo partiel sur le pétrole iranien et de ruptures ou baisses récentes de production de brut en mer du nord, au Soudan, en Syrie et au Yemen amène Bank of America Merryl Linch à parler d'un resserrement de l'offre tant OPEP que non OPEP d'environ 450.000 barils/jour. Bofa ML anticipe une nouvelle hausse du Brent à $118/b et du West Texas Intermediate (WTI) à $106/b en mars contre $110 et $103/b en moyenne durant les trois derniers mois.

Bofa ML estime que la production pétrolière de l'Iran aura atteint en 2012 son point bas sur 10 ans et que la baisse de ses livraisons vers l'Europe devrait représenter 600.000 barils jour d'ici à la fin 2012, surtout si la mesure préconisée par l'UE et l'ONU au titre des sanctions contre la politique nucléaire iranienne est augmentée au 1er juillet comme prévu par ce texte.

Plusieurs pays restés jusqu'ici hors embargo ont annoncé s'apprêter à réduire à leur tour leurs achats de pétrole à l'Iran, dont l'Inde d'environ 40% durant l'année fiscale 2012/2013, officiellement suite à un conflit portant sur les prix demandés par l'Iran à sa raffinerie de Mangalore.Officieusement suite aux pressions de l'UE et des Etats-Unis.

Bank of America ML précise dans une note consacrée à l'économie européenne que cette tension sur les prix du brut - et celles liées à la hausse des taxes indirectes qui en découle dans l'eurozone - demeurent un frein au maintien de l'inflation en-dessous du seuil de 2% souhaité par la banque centrale européenne. L'inflation était à 2,7% en février, la cible de la BCE étant une moyenne de 1,9% fin 2012.

Toutefois, Bofa ML note que l'indice de confiance des directeurs d'achat de la zone euro devrait approcher 49,5 points en mars contre 49 points en février pour le secteur manufacturier, 49,5 points contre 48,8 en février pour les services.

Christophe Journet

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Mis à jour (Samedi, 12 Novembre 2016 15:57)