PARIS (MPE-Média) - La croissance mondiale hors zone euro devrait stagner en-dessous de 4% en 2013 et se maintenir à +0,2% en moyenne en France, anticipe COE-Rexecode dans une étude récente qui passe en revue les fondamentaux macroéconomiques et régionaux à la lumière des impacts prévisibles des faits les plus marquants dans la période. Synthèse courte.

"Nos prévisions macroéconomiques décrivent une économie européenne enlisée, dont le niveau d’activité reculerait en 2012 et stagnerait en 2013. Le monde hors zone euro verrait sa croissance se stabiliser à hauteur de 3,7%", anticipent les économistes de COE-Rexecode.

"Malgré un ralentissement de l’activité, le monde reste en expansion. Empruntant les canaux des échanges de marchandises et du financement bancaire international, le ralentissement de l’activité en Europe a pesé sur l’économie mondiale. L'activité a ralenti dans les zones émergentes . Sa progression est installée sur un rythme modéré mais régulier aux Etats-Unis . Elle a fortement ralenti au Japon", poursuivent-ils.

Cette étude note toutefois que la trajectoire spontanée de l’économie mondiale reste celle d’un redressement progressif de la croissance, pour peu que le "précipice budgétaire" de 2013 soit franchi sans encombre aux Etats-Unis et que dans les pays émergents des politiques monétaires assouplies viennent soutenir l'activité.

Modération monétaire dans les BRICs

"La modération de l’activité mondiale a aussi déclenché ses propres effets amortisseurs. La bouffée d’inflation du début d'année 2012 s’est atténuée, ouvrant la voie à des assouplissements de la politique monétaire notamment en Asie et au Brésil. Cela se traduit par un redressement de la distribution de crédit notamment en Chine où elle s’accompagne de nouvelles mesures de soutien de l’investissement", continue COE-Rexecode.

Ajustement budgétaire américain

Ce rapport montre aussi que "l'économie américaine passera un test en 2013 avec la remontée probable des prélèvements obligatoires sur les ménages comme sur les entreprises." Ses auteurs soulignent que cet ajustement devrait être piloté de manière assez souple pour éviter le "précipice budgétaire", mais qu’il sera suffisamment prononcé pour freiner à court terme la croissance".

L'Europe enlisée

"Comme celle des Etats-unis, l’économie européenne est confrontée à l’enjeu de la substitution de l’intervention publique par la dépense privée. Or, avec un désendettement des ménages à peine amorcé, la révision à la baisse des projets d'investissement et un ralentissement de la demande venant du reste du monde, aucun moteur n’est susceptible de relancer, à court terme, la croissance européenne", concluent les auteurs.

Et d'avancer qu'en zone euro, la BCE offre actuellement "un répit, pas une issue", nuance importante à retenir. D'autant que "les récentes interventions de la BCE ont desserré la contrainte des taux d’intérêt sur les Etats les plus fragiles, mais elles ne résolvent pas le problème de fond : celui de la convergence structurelle qui est, plus que jamais, cruciale pour la zone.

C.J.

Plus de détails sur :

www.coe-rexecode.fr

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Mis à jour (Samedi, 12 Novembre 2016 15:38)