PARIS (MPE-Média) - Allons enfants de l'industrie, le jour de gloire est arrivé! Faut-il l'écrire en français ou en anglais, that is the question... Parlez-vous l’€uro ou parlez-vous dollar ? A observer au début novembre la faillite frauduleuse du broker MF Global à New-York, son impact dangereux pour le London Metal Exchange, où les prix des métaux non ferreux étaient en chute libre le soir même, on croit rêver, cauchemarder comme en septembre 2008.

edito

They don’t speak €uro, they speak Dollar !

En sachant maintenant à qui a profité la chute de MF Global – JP Morgan aurait racheté la totalité des parts du faillitaire au LME, selon une source proche du dossier et LCH Clearnet a géré les intérêts des propriétaires des fonds - on se dit que les donneurs de leçons d’Europe et d’euro sont de retour à London sur Tamise et aux States, où cette banqueroute a fait l’effet d’un « petit Lehman Brothers », dixit le New-York Times. They speak in dollars…

Chez nous, Jacques Attali se fait l’écho du chœur anglo-américain des défenseurs de la livre et du dollar, en pronostiquant avec aplomb la « mort de l’Euro avant Noël » dans le JDD, pour mieux dire ensuite que « des solutions existent » ! Non, l’hallali d’Attali n’est pas pour demain. Les meilleurs analystes disent que l’euro souffre surtout d’un manque de liberté de gouvernance à la BCE, sise à Francfort sur les bords du Main, et que l’économie européenne a surtout besoin d’un rapport euro-dollar plus favorable à ses exportations et d’un pilote dans l’avion à Bruxelles. Entrons dans l’après Maastricht.

Propos anti-européens

Dîtes-moi à quels médias vous êtes abonnés et je vous dirai qui vous êtes! Les lecteurs francophones du "FT", de Bloomberg, de Reuters, du WSJ ou encore de Metal Bulletin - l'alter ego historique du London Metal Exchange - ont-ils conscience de l'influence anti-européenne qu'ils subissent au quotidien, faute de commencer par lire les infos économiques et professionnelles pensées, écrites en français? 

Breaking news

En laissant ainsi couler La Tribune, en délaissant les Echos, les pages saumon du Figaro, les suppléments éco du Monde, en ne visitant que trop rarement les sites d'indices et de cotations de l'Usine Nouvelle, de Zonebourse.com, de Boursorama, de La Cote Bleue, dont les choix éditoriaux ne cherchent pas à plomber les chances de survie de la "zone euro", nous sommes tous et collectivement complices d’un discours anglo-saxon partial, anti-euro, faute d'avoir saisi à temps l'extrême importance du lieu à partir duquel ces infos, ces "breaking news" – littéralement nouvelles cassantes - sont écrites et diffusées.

Ratés anti-grecs

La presse économique francophone ne se fait en rien la porte-parole obligée des puissants financiers et/ou spéculateurs de la City of London ou de Wall Street. Rien ne l'oblige à devenir l’amplificateur des messages prématurés de Standards & Poors, Fitch Rating & Cie. Ses chroniqueurs ne sont pas les Moody Blues de la résistible chute de l'éthique des affaires genre MF Global, Lehman Bros, ni les revendeurs de S&P pour plus d’un milliard de dollars l’été dernier.

Désinformation in english…

Trop d’influence anglo-américaine dans le choix et la façon de penser les faits économiques tue aussi sûrement notre jeune écosystème européen que la désinformation post maoïste ou Poutinienne freine le renouveau en Asie et de l’Atlantique à l’Oural, que dis-je, de Brest à Vladivostok, pour le moins.

…Information in french !

Loin de nous l'idée de nier les dangers de la période. Mais MPE-Média n'a pas pour vocation de finir le sale boulot commencé par d'autres en anglais. Plutôt, l’envie de vous permettre de reconquérir le droit de penser la reprise et ses solutions "in french" et par vous-même. A chacun sa vérité. Dieu pour tous, et tous avec chacun, en toute confiance.

Christophe Journet

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Mis à jour (Samedi, 12 Novembre 2016 16:11)