PARIS (MPE-Média) – Les objectifs industriels de la Présidence française de l’Union européenne ont fait l’objet d’un échange informel des chefs de cabinet de Bercy avec la presse avant la première réunion interministérielle européenne du 13 janvier. Détails.

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(Ph SD)

La Présidence française de l'Union européenne organise ce jeudi 13 janvier après-midi à Paris Bercy, une Conférence de haut niveau dédiée à « une industrie plus forte pour une Europe plus autonome ». Des projets importants d’intérêt européen commun ont été retenus pour chaque pays, notamment pour la santé, les entreprises, l’hydrogène, les batteries, le développement d’un cloud européen, etc. 

En février 2021, La Commission européenne avait lancé une consultation publique invitant toutes les parties intéressées à formuler des observations sur une proposition de révision ciblée de la communication relative aux aides d'État en faveur des projets importants d'intérêt européen commun (PIIEC». C’est ce qui a permis aux ministres de l’Union de s’entendre pour définir des priorités d’action industrielle et pour d’autres secteurs d’activités dont l’exposé continue ce 13 janvier à Paris.

 

8 milliards d’euros investis par Paris dans les PIIEC

Paris va investir au total 8 milliards d’euros dans les « projets importants d’intérêt européen commun » (PIIEC) au travers de cinq grands secteurs : les batteries électriques, les semi-conducteurs, l’hydrogène, la santé et le cloud. Ces investissements ont notamment pour objectif « d’avoir de nouvelles chaînes de valeur en Europe et faire jeu égal avec la Chine et les États-Unis sur toutes les technologies critiques », a expliqué un cadre du cabinet de Bruno Le Maire (économie et finances) en amont de cette conférence sur l’autonomie stratégique prévue ce 13 janvier à Paris. Ce qui suppose :

 

  • - D’accélérer le déploiement de la mobilité hydrogène en Europe, PIIEC dont l’Allemagne a été désignée leader, projet incluant 17 volets distincts dotés de 3 Mrds€.
  • - Électronique : soutenir les productions de nouvelles générations de supra-conducteurs pour la mobilité électrique ; lutter contre les pénuries ; coordonner les stratégies européennes d’approvisionnements en supraconducteurs, projet piloté par l’Allemagne.
  • - Faire avancer les projets d’usines de production de batteries pour la mobilité électrique, un copilotage franco-allemand.

 

Le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher (Industrie) s’est quant à lui donné pour priorités les PIIEC suivants:

 

  • - Développer l’industrie de la santé, la production pharmaceutique, la R&D sur les nouvelles molécules à l’échelle européenne, PIIEC doté de 1,3 Mrd€.
  • - Assurer une meilleure situation d’accès et réduire la dépendance aux matières stratégiques, notamment pour les terres rares, avec un exposé du dirigeant industriel français Philippe Varin sur ces thèmes durant la conférence européenne.

 

Répondant à une question d’un confrère sur l’ouverture de mines en France, un des directeurs de cabinet a noté qu’il n’y avait pas de projet sur ce thème dans l’agenda de la PFUE. La conférence du 13 janvier ne devrait pas développer l’approche du problème de dépendance aux matières stratégiques, question qui doit être au centre de prochaines conférences d’ici à la fin janvier, en particulier pour les terres rares et la production de batteries européennes pour voitures électriques. Bruno Le Maire doit ouvrir la conférence du jeudi 13 janvier et Maroš ŠEFCOVIC, Vice-président de la Commission européenne en charge des Relations interinstitutionnelles et Prospective lui succèdera à la tribune à Bercy. Thierry Breton, Commissaire européen et Agnès Pannier-Runacher conclueront la conférence en fin d'après-midi ce 13 janvier.

C.J.

 

Voir aussi pour suivre en ligne la conférence le 13 janvier à 14h via : https://www.economie.gouv.fr/video-conference-industrie-plus-forte-europe-plus-autonome#

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Mis à jour (Mercredi, 12 Janvier 2022 11:04)