LONDRES/NEW-YORK (MPE-Média) – Evoquant la fusion en cours entre les producteurs d’acier inoxydables Outokumpu (Finlande) et Inoxum (Allemagne, filiale de ThyssenKrupp), le consultant britannique MEPS estime qu’il s’agit là d’un déroulement inévitable, en complément des fermetures programmées de quelques usines, afin de rééquilibrer la balance entre l’offre et la demande globale d’acier inoxydable.

MEPS note que le propos concerne « en particulier les pays traditionnellement producteurs d’inoxydables dans les pays développés, où les surcapacités croissante se sont fait jour ces dernières années. Mais le phénomène a été exacerbé durant la dernière décennie par la hausse rapide des capacités de production en Asie.

La croissance des capacités de production d’acier de la Chine, en particulier, a même dépassé sa propre consommation pourtant dramatiquement croissante au point de l’obliger à devenir exportatrice nette sur le plan mondial, ajoute MEPS.

Fermetures chez ThyssenKrupp

En Europe, le projet de la nouvelle entité Outokumpu induit la fermeture à moyen terme des ex usines ThyssenKrupp de Bochum et de Krefeld et la revente à la demande du régulateur européen de l’entité italienne Acciai Speciali de Terni (AST) – dont le groupe Aperam basé à Luxembourg étudie ces jours-ci la faisabilité en lien avec le groupe italien Marcegaglia, autre sidérugiste important d’Europe du sud NDLR.

L’opération est vue d’un bon œil par les acteurs commerciaux régionaux européens qui y voient une meilleure répartition des forces entre les grands producteurs de l’ouest et du nord de l’Europe.

Aux Etats-Unis, enfin, la production de l’ex usine ThyssenKrupp de Calvert (Alabama) à présent dans le giron d’Outokumpu devrait augmenter et avec elle celle des USA, d’autant que d’autres producteurs comme ATI vont ajouter de nouvelles capacités dans un marché des aciers inoxydables déjà surcapacitaire.

D’où l’idée que ces évolutions devraient accélérer la fermeture des plus vieilles unités industrielles du secteur, la consolidation en cours et les restructurations qui l’accompagnent devant permettre aux producteurs de privilégier des outils plus récents et plus performants, conclut MEPS.

Après la baisse des prix aux Etats-Unis

MEPS rappelle que les prix des contrats d’acier inoxydable nord-américains ont quasiment tous baissé en février, les producteurs étant dans l’incapacité de s’en tenir aux bases négociées à la fin 2012 suite à la faiblesse de la demande et aux surcapacités existantes sur leur marché, malgré les hausses des primes d’alliages qui ont parfois atténué ou couvert certaines baisses de prix.

MEPS n’anticipe pas de hausse des prix des inoxydables aux Etats-Unis dans ce contexte, les acheteurs étant là comme ailleurs enclins à acheter le strict minimum compte tenu des incertitudes sur le comportement des prix du nickel dans la période.

MEPS modère son appréciation pour le court terme en notant que la pression des importations asiatiques s’est réduite ces derniers temps et que les hausses des coûts des matières premières sidérugique sont trop faibles pour interagir avec les prix en aval. Prudent, le consultant britannique n’exclut pas « un redressement modeste des niveaux de prix en 2013, à l’opposé de la tendance baissière observée ces deux dernières années pour les inoxydables ».

Jo Gatsby

Voir aussi sur :

www.meps.co.uk

TARIFS_2013

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Mis à jour (Mardi, 08 Novembre 2016 14:19)