PARIS (MPE-Média) - En avril 2014, La production d’acier brut des entreprises françaises s’est établie à 1.444 milliers de tonnes, soit une progression de 16,0 % par rapport au même mois de l’année précédente, annonce l’Alliance Minerais Minéraux Métaux (A3M) dans un communiqué. Conjoncture.

Les aciéries de conversion (filière fonte) ont produit 902 kilotonnes, donnée en hausse de + 21,3 % par rapport à avril 2013. Il convient toutefois de relativiser cette forte augmentation par rapport au mois d’avril 2013, celle-ci ayant été exceptionnellement faible. En effet, rapportée à la production constatée en avril 2012, l’évolution de la production en avril 2014 est de + 5,7 %, précise A3M.

Les entreprises de la filière électriques voient leur production (542 kilo tonnes) progresser de 8,2 %. Sur l’ensemble du 1er quadrimestre 2014, la production française d’acier brut (5.538 kilotonnes) croit de 6,0 % par rapport aux 4 premiers mois de l’année 2013 ou est quasi stable par rapport aux réalisations des 4 premiers mois 2012 (5.568 kilo tonnes), ajoute A3M.

Pour la même période, la filière fonte réalise une production d’acier brut de 3.508 kilotonnes soit une progression de 7,3 % par rapport à la même période de l’année précédente. Avec une production de 2.030 milliers de tonnes, l’activité de la filière électrique est en hausse de 3,9 %.

Le niveau actuel de l’activité sidérurgique reste cependant en retrait significatif par rapport à celui connu avant la crise de 2008. La production d’acier des quatre premiers mois 2014 rapportée à la moyenne de la même période des années 2004 à 2007 montre une réduction de 21,0 %, précise l’Alliance Minerais Minéraux Métaux.

En mai dernier

La production française d’acier brut s’établit, en mai 2014 à 1.366 milliers de tonnes, soit un retrait de 4 % par rapport au même mois de l’année précédente. Les aciéries de conversion (filière fonte) ont produit 927 kilo tonnes soit – 0,5 % par rapport à mai 2013. Les entreprises de la filière électriques voient leur production (439 kilo tonnes) reculer de 10,7 %. Sur l’ensemble des cinq premiers mois 2014, la production d’acier brut en France croît de 3,9 % et s’établi à 6.904 milliers de tonnes.

Pour la même période, la filière fonte réalise une production d’acier brut de 4.435 kilo tonnes soit une progression de 5,6 %. Avec une production de 2.469 milliers de tonnes, la production de la filière électrique est en légère hausse de + 0, 9 %, note A3M.

En comparant le niveau actuel de l’activité sidérurgique avec celui connu avant la crise de 2008, la production d’acier des cinq premiers mois de 2014 rapportée à la moyenne de la même période des années 2004 à 2007 montre une réduction de 21,8 %.

Produits plats en acier au carbone

En avril, le sentiment de marché semble se stabiliser, après plusieurs semaines d'évolution difficile. Toutefois, le marché reste délicat à décrypter, les différents pays réagissant chacun avec une force et une vitesse propres, explique A3M.

Toutefois, quelques signes encourageants apparaissent qui devraient aider à confirmer la stabilisation en Europe : les prix à l'international se stabilisent, certains pays montrant des signes d'amélioration (Italie, Turquie), le niveau de confiance étant globalement meilleur en 2014 qu’en 2013.

Toutefois, ces indicateurs restent fragiles et avec un impact limité à court terme, notamment en France où les conditions économiques sont difficiles et le taux de chômage élevé. De plus, en Allemagne, même avec une confiance positive, les prix ne s'améliorent pas de manière significative.

La période est donc davantage celle d’une stabilisation que d'une inversion de tendance, avec des acteurs de marché restant très prudents.

En mai, les indicateurs économiques confirment pourtant que la situation s'améliore globalement en Europe. La plupart des secteurs (hormis la construction) prévoient au moins une activité stable, voire en amélioration, explique A3M.

Par contre, sur le marché de l'acier, la pression sur les prix reste très élevée, notamment à cause de l'évolution irrégulière des prix des matières premières (qui n'aident pas vraiment à confirmer une inversion de tendance), et de volumes d'importation d’acier qui ont augmenté durant avril.

Cependant, les stocks sont maitrisés et on entrevoit une vision future neutre voire légèrement positive, modère A3M.

Pour les tôles quarto, la demande est en perte de vitesse depuis quelques semaines. Après une baisse d’activité en mai, les négociants et oxycoupeurs se réapprovisionnent avec prudence. La charge de travail des utilisateurs finaux demeure correcte mais les commandes se font attendre. Le marché souffre d’un manque de projets importants, les prix restant sous pression, notamment en raison de la hausse des importations et du manque de charge des usines européennes, détaille l’Alliance.

Produits longs en acier au carbone

Sur avril/mai, la demande en produits longs en acier au carbone est restée stable à un faible niveau. Nous n'observons aucun signe marquant de reprise de l'activité, précise A3M.

Quant aux prix, la situation évolue au gré de la tendance des ferrailles sur fond de morosité de la demande avec l'éternel problème des surcapacités de production d’acier. Il en résulte une grande fragilité des prix qui, malgré les tentatives de hausse effectuées fin avril, demeurent bas et sous pression.

Produits en aciers inoxydables

Produits longs

Le niveau d’activité en avril et mai peut être jugé comme bon et supérieur aux attentes. Le marché est, d’une part, soutenu par un fond d’activité en progrès qui se conjugue naturellement avec un besoin d’augmentation des stocks d’outils, et d’autre part, il est dynamisé par l’évolution du prix du nickel au London Metal Exchange (LME), même si certains acteurs perçoivent son évolution mensuelle comme incertaine. Les enregistrements de commandes les plus récents font apparaitre un ralentissement modéré par rapport au 1er trimestre de cette année, modère A3M.

Produits plats en acier inoxydable

La demande apparente sur avril et mai reste bien orientée même si les dernières fluctuations erratiques du nickel ont provoqué des comportements attentistes de certains clients. Nous constatons une progression de 10 % de ce marché, cette tendance étant pour partie tirée par du restockage mais aussi par une reprise de l'activité réelle sous-jacente, explique A3M.

Aciers pour béton armé

La légère hausse des prix des ferrailles d'enfournement au mois d'avril n'a pu être que partiellement répercutée sur les prix de vente des aciers de renforcement du béton. Les raisons en sont, outre le très faible taux de jours ouvrés au mois de mai, une activité globale dans le secteur de la construction et des BTP qui ne montre toujours pas de signe concret de reprise, comme le révèlent les mauvais indicateurs des organismes professionnels concernés.

Les acteurs du marché hésitent à s'engager dans des reconstitutions significatives de stocks et se limitent au strict minimum de besoins d'achat, dans un contexte de surcapacités chroniques de production d'acier au niveau européen. La situation financière de certains utilisateurs continue de se détériorer et donne lieu à de nouveaux dépôts de bilan parmi les fabricants d'armatures, précise l’Alliance.

C.J. avec A3M – 15 juillet 2014

Voir aussi sur :

www.acier.org

LOGO_FFA_2012

 

ADHEREZ A MPE-MEDIA 2014

Retour vers le haut

Mis à jour (Mardi, 01 Novembre 2016 14:35)