Vendredi, 08 Mars 2019 13:40 | 
LONDRES (MPE-Média) - S’adressant aux femmes présentes parmi les 330 participants inscrits pour la 14ème édition d’IDENTIPLAST, le Président de PlasticsEurope Javier Constante a ouvert le 2ème jour de la Conférence en proposant aux messieurs à l’occasion de la journée mondiale des femmes de leur laisser toute la place qui leur revient. Tout comme celle qui revient aux matières plastiques dans le monde.
En Une du site internet de PlasticsEurope (Source https://www.plasticseurope.org/fr )
Davantage encore qu’en 2017 à Vienne voire qu’en 2015 à Paris, IDENTIPLAST Londres 2019 était marqué par l’urgence de la réduction des pollutions des mers et des terres par les déchets de produits en plastiques et la mise en oeuvre de solutions responsables pour répondre à ce constat global autrement que par des interdictions de mises sur le marché de produits en plastiques ; et les solutions, stratégies, technologies innovantes ne manquent pas pour installer de bonnes pratiques en Europe et ailleurs dans le monde. Cette conférence Identiplast de 2019 aura confirmé aux observateurs qualifiés aussi bien qu’aux officiels européens présents qu’un virage a été pris par les producteurs, qui poursuivent recherche et actions en réponse positive aux critiques les plus violentes de ceux qui plaident pour un monde sans plastique issu du pétrole, réclament des interdictions de produits à Bruxelles et semblent ignorer les impacts économiques et sociaux de ces mesures.
Intervenant en ouverture de matinée, le chercheur britannique et speaker scientifique pour la BBC Mark Miodownik aura passé en revue l’histoire des différents objets du quotidien des dernières décennies, depuis les boîtiers synthétiques des radios à lampes, les disques vinyles, jusqu’aux emballages en plastique les plus récents, sous vide, éco-conçus pour optimiser leur recyclage : « la modernité est tellement tributaire du plastique que si on les enlevait, le public en éprouverait un manque réel, les réclamerait », conclut cet ingénieur cofondateur de la « librairie des matériaux » à Londres.
«L’économie circulaire en action»
Relevant qu’il est indispensable en terme d’acceptabilité des produits industriels de parvenir à éliminer les déchets plastiques de la planète, la directrice du développement durable chez Dow Emballages et plastiques de spécialité Kate Geraghty a développé ensuite la vision de son groupe du « pouvoir d’une action collaborative dans la chaîne de valeur des plastiques, à la fois en intégrant un minimum de 100 000 tonnes de plastique recyclé dans les produits vendus d’ici à 2025, et en impliquant l’ensemble de la filière de la recherche aux ventes dans l’objectif zéro molécule plastique dans l’environnement ».
La démarche concerne aussi les rédacteurs des règles applicables au marché des emballages plastiques et souples, précise Kate Gerarghty, dont l’intervention était suivie par une série de présentations à propos de l’éco-conception des produits et des solutions mises en oeuvre pour augmenter le recyclage et la réutilisation des produits en plastique, en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne et partout en Europe.
Javier Constante, Pdt de PlasticsEurope et Vice-Pdt chez Dow Packaging :
« le plastique est indissociable du progrès, du bien-être, les solutions existent pour en réduire les déchets » (Ph MPE-Média)
Kate Geraghty, directrice du développement durable chez Dow Emballages et plastiques de spécialité (Ph CJ MPE-Média)
Il peut y avoir des conflits techniques là aussi
« L’éco-design des emballages vise à réduire l’impact environnemental du produit emballé et de son emballage dans l’intégralité de son cycle de vie. Il peut y avoir des conflits entre la recyclabilité de certains matériaux et leur intérêt fonctionnel. Ceci suppose une procédure et des éléments de stratégie, des approches différentes selon les cas », explique Isabelle Schmidt, directrice de l’association allemande des producteurs d’emballages et de films plastiques partenaire d’ELIPSO en France.
« Plastics Recyclers Europe » fait partie des acteurs de ce changement en cours via le programme Recyclass : « bouteilles, plateaux en PET, contenants en HDPE, films colorés en PEHD, bouchons en polypropylène (PP) et d’autres grades peuvent être analysés et classés de A à F grâce à un nouvel outil de lecture permettant d’évaluer leur degré de recyclabilité, en suivant un protocole d’évaluation et d’approbation des qualités des produits innovants conçus de cette façon », explique Fabrizio Di Gregorio, Directeur technique de RecyClass. Mais l’analyse de la performance ne s’arrêtera pas là, a démontré au public présent Romain Cazenave, directeur du marketing des emballages EMEA chez Dow Chemical Cy, qui intègre l’efficacité énergétique, l’intelligence collective produit à cette exigeante feuille de route.
En témoigne - de cette exigence - les règles définies par la dernière directive européenne sur les plastiques à usage unique (Single use plastics / SUP), confirmait ce vendredi Philippe Diercxsens (directeur environnement chez Danone Waters) : « cela revient à tuer un moustique avec un bazooka ». What a pity (PET). Et d’ajouter quant au Polystyrène (PS) : « aucun changement depuis 34 ans, le PS, c’est simple à recycler, alors pourquoi diable n’avoir rien fait ? Je suis convaincu que c’est la bonne voie, bien mieux que de le remplacer par une autre matière ».
Christophe JOURNET
À suivre dans notre prochaine lettre des matières premières et de l’énergie.
Voir aussi sur :
https://www.plasticseurope.org/fr
#IDENTIPLAST2019
Mis à jour (Mercredi, 20 Mars 2019 12:21)