PARIS (MPE-Média) - Les prix du brut restent sous tension même modérée par les annonces saoudiennes récentes, l’impact sur le GNL produit par l’Arabie saoudite n’étant pas mentionné selon nos sources.

Bruno Le Maire doit réunir ce jeudi matin à Bercy les dirigeants de la filière carburants pour évoquer les impacts prix des attaques subies par un complexe pétrolier saoudien et des commentaires qui ont suivi à Ryad comme à Washington sur l’origine des tirs, d’abord attribués à des drones non identifiés puis à des missiles tirés depuis l’Iran.

 

Selon SPTEC-Adisory et Reuters, le nouveau ministre saoudien de l’énergie Abdulaziz bin Salman a déclaré hier que la production moyenne de pétrole brut de son pays en septembre et d’octobre serait de 8,89 millions de barils/jour, lui permettant de répondre à la demande de tous ses clients dès octobre malgré quelques variations.

Des conséquences pour le GNL et les produits dérivés

Les frappes qui ont touché le champ pétrolier de Khurais et le complexe pétrolier d’Abqaiq, le plus grand site pétrochimique du monde le 14 septembre dernier devraient toutefois avoir des impacts sur les marchés globaux de l’énergie et des produits pétrochimiques, suite aux ruptures de production et de transformation du gaz naturel liquide servant à faire de l’éthane note Joseph Chang, éditeur chez ICIS Chemical.

 

« Faute d’information plus précise nous pouvons dire que la ressource en GNL (gaz naturel liquide) devrait être réduite durant quelques mois à plusieurs mois », écrit notre collègue américain qui ajoute que les hausses simultanées de 15% des prix du Brent et du West Texas Intermediate (WTI) même retombées à 7% et 6% ce mercredi impactent aussi l’index pétrochimique IPEX : « une hausse de 10% des prix du pétrole provoque mécaniquement une hausse de 5,5% de ceux de l’éthylène/polyéthylène soit +121$/tonne et ceux du méthanol de 67$/tonne », fait remarquer un analyste d’Alembic Global.

 

Reste à savoir comment évoluera le risque lié à une riposte prévisible de l’Arabie Saoudite, même si Téhéran nie être à l’origine de ces frappes dont l’accuse Donald Trump.

 

C.J.

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Mis à jour (Lundi, 21 Octobre 2019 15:34)