BRUXELLES/ROW (MPE-Média) – La webconvention d’automne du Bureau international du recyclage se poursuivait ces jours-ci avec les interventions du chef économiste d’HSBC Allemagne Stefan Schilbe et du Professeur Philippe Chalmin, expert des matières premières à Paris-Dauphine et fondateur du Cercle Cyclope, modérées par le directeur du BIR Arnaud Brunet.

Stefan Schilbe, chef économiste d’HSBC Allemagne en ligne ce mardi (Capture d’écran BIR/MPE-Média)

 

Ces deux économistes experts européens financier pour le premier et de l’économie des matières premières pour le second, interrogaient l’état actuel de l’économie globale et la capacité des politiques monétaires et fiscales engagées à soutenir une reprise et évoquant les perspectives de marché pendant et après la crise sous l’angle des doutes et des questions qui se posent.

 

La pandémie a fait faire un bond à la balance des paiements de la Réserve fédérale américaine(Source HSBC/BIR)

 

Stefan Schilbe a ainsi évoqué la situation de l’économie aux États-Unis où les pertes d’emplois augmentent fortement suite au Covid-19 malgré un taux d’inflation modéré à 1,43% sur un an contre près de 4%/an dans les années 90. « La balance des échanges américaines a chuté ces derniers mois », note le chef économiste d’HSBC Allemagne, pays où il note que la production commence à se ressaisir.

 

M. Schilbe relève également la chute brutale du tourisme affectant des pays comme l’Espagne ; la chute des dépenses d’investissement et des taux d’utilisation des capacités de production en zone euro en parallèle ; la hausse des taux de chômage en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne mais un peu moins grâce à la remontée des contrats courts 4 fois supérieurs à la même période en 2019. Les taux d’épargne ont nettement augmenté dans ces pays et au Royaume-Uni.

 

Stefan Schilbe confirme le retour en récession de l’économie des USA comme lors des précédentes crises mais avec un taux d'inflation au plus bas (Source HSBC/BIR)

 

« Un euro plus fort freine la reprise des exportations européennes », relève Stefan Schilbe, notant que cela crée de la nervosité et de la frilosité chez les banquiers de l’eurozone, entraînant un resserrement des conditions du crédit, ce qui met en danger les transmissions d’entreprises et pourrait augmenter les faillites. « Les banques centrales pourraient ne pas supporter la tendance désinflationniste dans l’eurozone », prévient-il, anticipant une inflation proche de 1,5% sur un an dans la période, après la hausse jusqu’à près de 1 500 milliards d’euros au début de l’été du programme européen de soutien d’urgence post Covid aux pays d’Europe.

 

La montée en puissance exponentielle du programme de secours d'urgence accepté par la Banque centrale européenne au printemps dernier dans le cadre de sa politique monétaire approchant les 1 500 Mrds d'euros d'ici 2021 (Source HSBC/BIR)

 

Toutefois, Stefan Schilbe note en fin de présentation un important afflux de liquidités sur les marchés boursiers d’actions, et le rebond récent des prix des commodités après leur plongeon au premier trimestre. Mais il n’anticipe pas de poussée haussière des prix possible dans les mois à venir.

Christophe JOURNET

Rédacteur en chef de MPE-Média

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À voir encore cette semaine en ligne :

Vendredi 16 octobre 2020 (sessions simultanées enregistrées)

15:00 - 16:30 : Comité des inoxydables et des alliages spéciaux

15:00 - 16:30 : Comité déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE)

Plus de détails via https://bir.org