PARIS (MPE-Média) – Organisé par l’Association française du gaz au pavillon royal de Paris, la 138ème édition annuelle du Congrès du gaz s’est ouvert ce jeudi 30 septembre par un propos du président de l’AFG Patrick Corbin évoquant les principaux sujets du jour : Les prix, la sortie du carbone, la transition énergétique et ses risques pour les citoyens et les industriels. Détails.

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GD : David Ascher (Actu-Environnement), Anne-Sophie Corbeau (Université de Columbia), Geoffroy Hureau (Cedigaz), Julien Teddé (Opéra Énergie – Ph MPE-Média)

Rappellant l’engagement pris par l’industrie gazière et Eurogaz d’aller vers la neutralité carbone dès que possible, Patrick Corbin a évoqué « la flambée des prix de l’énergie » qui marque l’actualité cette année, ajoutant que l’industrie gazière avait une « vraie valeur assurantielle avec ses lieux de stockage (…) et lorsque cette valeur manque, elle fait tout pour garantir la tenue de ses engagements », le deuxième enjeu du jour concernant l’avenir du gaz dans le secteur du logement depuis la RE2020, plus favorable à l’électricité.

Patrick Corbin a déclaré souscrire à la déclaration récente de l’Agence internationale de l’énergie sur la nécessité de service. Et sur la feuille de route pour sortir du carbone, alors que l’Angleterre vient de décider de rouvrir des centrales à charbon. Suivait une courte intervention en vidéo de Barbara Pompili rappelant les mesures du gouvernement pour favoriser le biogaz.

 

Les causes de la flambée des prix du gaz

Une première table ronde à propos de « la flambée des prix de l’énergie » et ses causes a permis de voir confirmer le fait que les prix globaux de marché du gaz battent des records en Asie (30$/million de british thermal unit) alors que ceux du baril de pétrole sont élevés (80$/bb) mais pas inédits note Anne-Sophie Corbeau, analyste de l’Université de Columbia (centre global de politique de l’énergie). Elle ajoute constater en Europe « une pression sur les marchés du carbone » liée au green deal, aux demandes de certains pays de rouvrir des centrales au charbon.

Pour Geoffroy Hureau, secrétaire général de CEDIGAZ, « la reprise très forte de la demande chinoise et la reprise mondiale en général, les aléas climatiques dont le gaz est très dépendants, la sécheresse au Brésil augmentant aussi la demande en gaz, les capacités de GNL altérées par un incendie en Norvège, des problèmes sur les gisements à Trinidad et Tobago et dans d’autres pays, beaucoup de problèmes d’approvisionnements en gaz ainsi que la production européenne de gaz qui diminue fortement » sont des facteurs de pression haussière sur les prix de l’énergie ; Il ajoute que les prix élevés du gaz peuvent aussi être lié au fait que le russe Gazprom contrôle 78% des stockages pour l’Europe.

Directeur général d’Opéra Énergie, Julien Teddé note que le prix du gaz a augmenté de 600,00 euros par an (plus de 70%) pour un foyer français en moins d’un an, en particulier pour ceux qui se chauffent au gaz : « On est passé en 18 mois du simple au double. Il y a une exposition au prix de marché qui est très forte pour le gaz, contrairement à celui de l’électricité grâce au prix du MW nucléaire qui est très bas ». De plus, à compter de 2022, les factures de gaz prendront en compte près de 80% du coût des certificats d’économie d’énergie contre une baisse de près de 10% pour les factures d’électricité, précise l’intervenant. Quelques craintes ont été exprimées par les intervenants, notant qu’on peut « croiser les doigts pour que la situation n’engendre pas de nouvelles manifestations des gilets jaunes ».

Une deuxième table ronde suivait à propos des « innovations au service du climat ».

 

Christophe JOURNET

Rédacteur en chef de MPE-Média

 

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Voir aussi via :

www.congresdugaz.fr

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