PARIS (MPE-Média) - Sylvie Bermann, ambassadeur de France et Pdte du World Nuclear Exhibition, Laurence Gaborieau Directrice du salon WNE pour le groupe évènementiel RX France ont présenté ensemble à la presse l’édition 2021 du WNE prévue fin novembre à Paris-nord Villepinte. Détails.

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GD : Sylvie Bermann, présidente, Laurence Gaborieau, directrice du WNE 2021 (Ph MPE-Média)

Reporté en 2020 pour cause pandémie, la 4ème édition du WNE intervient peu après la COP 26 de Glasgow et au moment où Bruxelles évalue le rôle du nucléaire dans le mix énergétique de l’Union européenne, explique la Présidente du salon Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de la France au Royaume-Uni et en Russie, autrice de évoquant la venue à Paris fin novembre début décembre de nombreux étrangers.

Parmi les experts présents à cette conférence, Mme Sophie Szopa, climatologue et coordinatrice d’un chapitre du dernier rapport du GIEC, M. Jean-Michel Ruggieri, chef du programme des petits réacteurs « SMR » au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), M. Stéphane Sarrade, Directeur du programme SMR au CEA, M. Daniel Delort, directeur des relations internationales de l’Andra sont intervenus pour présenter quelques-uns des temps forts de ce salon soutenu et co-organisé par le GIFEN (Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire) représenté ici par Cécile Arbouille, sa déléguée générale.

Cette dernière ajoute durant la conférence qu’il « y a urgence à prendre une décision positive pour construire de nouveaux réacteurs à eau pressurisée (EPR) ».

Thème de l’année : «L’industrie du nucléaire, un acteur clé pour une société bas carbone et un avenir responsable », la Pdte du salon notant sa « conviction profonde concernant l’indépendance, la stratégie du secteur face aux priorités climatiques et économiques qui s’imposent aux acteurs de la production d’énergie.

 

600 exposants, 18 000 participants attendus

Le WNE 2021 attend 600 exposants, environ 18 000 participants de 55 pays dont 1 000 VIP, la Slovénie et la République Tchèque faisant leur entrée cette année, explique Laurence Gaborieau Directrice du salon WNE pour le groupe évènementiel RX France, citant les sponsors du WNE, notamment EDF, le CEA, Framatome et une vingtaine d’autres organismes et sociétés. Ce WNE est présenté comme un « salon d’affaires », d’abord, pas un salon d’opposition à la montée des renouvelables, plutôt un lieu d’échanges commerciaux entre industriels, PME, start-ups du secteur.

« Le chiffre d’affaires à l’export des sociétés françaises du secteur n’a pas été impacté par le COVID, dans cette période. La France a de gros projets en cours, en Pologne, en Inde, en Chine, dans plusieurs pays », explique Cécile Arbouille.

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Sophie Szopa (GIEC - Ph MPE-Média)

Pour Sophie Szopa, coordinatrice du Groupement international des experts climatologues (GIEC), 14 000 publications ont été expertisées pour réaliser le dernier rapport attendu en février 2022 sur l’état actuel du réchauffement climatique : « Les changements sont généralisés, extrèmement rapides, de 1,1° depuis la dernière décennie (…) un rythme sans précédent sur les derniers 2 000 ans (…) Limiter le réchauffement nécessite donc des transformations rapides à grande échelle, le GIEC regardant ce qui se passe en analysant les différentes options sans prescrire, parmi les solutions existantes».

Pour Daniel Delort, directeur des relations internationales de l’Andra, l’agence en charge des déchets, répondant à nos questions sur les raisons pour lesquelles la France doit reculer sur le nucléaire et l’Europe bloque sa reconnaissance, « beaucoup d’innovation existe malgré tout : 75M€ sont alloués par l’État pour financer des projets innovants, notamment pour le retraitement des déchets nucléaires », ce à quoi la présidente du salon ajoute que « l’Allemagne tente de sortir du nucléaire mais a été obligée à utiliser plus de charbon et de gaz ».

 

Un choix politique et une nécessité

« Le nucléaire est un choix politique, un choix de société, qui implique tout le monde y compris l’enseignement, la formation professionnelle, car le secteur a du mal à recruter pour construire et renouveler les compétences », explique la déléguée du GIFEN.

Une journée entière sera dédiée aux projets de SMR en cours en France et dans plusieurs pays : «le programme SMR du CEA répond à l’urgence climatique, inclut la surrégénération des déchets, le prototype ASTRID, les réacteurs AMR (advenced modular réactors), on doit développer des SMR en plus des EPR et des renouvelables », explique Stéphane Sarrade, Directeur du programme SMR au CEA. « L’opposition nucléaire renouvelable n’a plus de sens. C’est ce qu’on a compris cet été avec le GIEC. Nous travaillons sur les SMR – réacteurs à sels fondus NDLR -, dont le Pdt de la République a parlé récemment, qui sont complémentaires aux actuels réacteurs. Et qui seront utiles pour produire de l’hydrogène vraiment vert, décarbonné, produit avec une énergie décarbonnée ». 

Christophe JOURNET

Rédacteur en chef de MPE-Média

Voir aussi via https://www.gifen.fr

https://www.world-nuclear-exhibition.com/fr-fr.html

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