ALGER (MPE-Média) – Le gisement de gaz « humide » d’In Amenas (Algérie) qui fait la Une des actualités générales mondiales suite à la récente et tragique prise d’otages intervenue le 16 janvier dernier représente pas moins de l’équivalent de 15% des exportations algériennes annuelles de gaz selon nos sources. De 500 à 700 personnes peuvent être amenés à travailler ensemble sur le site d’In Amenas, en majorité des ressortissants algériens employés de la coentreprise Sonatrach/BP/Statoil et de ses sous-traitants internationaux, précise le groupe BP.

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Le site gazier d’In Amenas(ph SD BP)

Les quatre points de forage de Tiguentourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abechu et Ouan Taredert qui composent le site gazier d’In Amenas représentent une production de près de 9 milliards de m3 de gaz/an, soit près de 26 millions de m3/jour mais aussi près de 50.000 barils/jour de condensats ou de liquides.

Tiguentourine est considéré par l’Etat Algérien premier actionnaire de la co-entreprise Sonatrach/BP/Statoil qui exploite le site comme « un centre important dans ce domaine », l’économie algérienne dépendant encore à près de 98% de ses exportations d’hydrocarbures, a précisé jeudi dernier le Ministre de l’Intérieur algérien M. Mohamed Saïd.

BP va repenser sa sécurité dans le monde

Dans une déclaration à la presse intervenue ce week-end, le PDG de BP M. Bo Dudley a tenu à resituer le lieu, «un site très reculé dans le désert qui se trouve à près de 60 kms à l’ouest de la frontière libyenne », ajoutant qu’une soixantaine de personnes travaillent en permanence pour BP en Algérie.

M. Dudley a insisté sur la grande difficulté à réunir des informations dans ce contexte, « pas seulement pour BP et ses partenaires mais aussi pour les gouvernements et leurs agences » et noté que son groupe s’efforçait de travailler le plus étroitement possible avec ses fournisseurs, avec Statoil, son PDG M. Helge Lund et les gouvernements anglais et norvégien à la résolution de cette crise.

« Nous n’avons jamais expérimenté d’attaque semblable sur de tels outils et de cette échelle. De façon conservatoire nous avons décidé de revoir à l’avenir la sécurité de nos autres opérations dans la région et partout ailleurs dans le monde », a précisé le PDG de BP.

BP restera en Algérie

Ce drame ne devrait pas pour autant remettre en question la présence de BP en Algérie « depuis plus de 60 ans », précise le groupe anglais.

Une compagnie japonaise dont le personnel a été lourdement touché lors de l’intervention algérienne pour reprendre le contrôle de la situation, procédait à des travaux de construction d’un centre de compression dans le site lors de l’attaque intervenue la semaine dernière. Ces travaux devaient initialement durer jusqu’à l’été 2013.

Le groupe BP précisait dimanche avoir pu procéder à l’évacuation de 35 de ses personnels dont 18 se trouvaient à In Amenas lors de l’attaque et 14 ont été retrouvés sains et saufs et 2 blessés. BP ajoute que des ressortissants de plus de 25 pays travaillent dans le site dans la période.

Le groupe norvégien Statoil poursuivait ce lundi la recherche de plusieurs de ses 5 employés « toujours portés disparus », dont les noms ont été publiés sur le site internet du groupe durant le week-end. 12 des 17 personnels de Statoil travaillant à In Amenas la semaine dernière ont été rapatriés depuis chez eux, précise le groupe qui fêtait ses 40 ans l’an dernier.

Jo Gatsby

Voir aussi chez nos confrères algériens :

www.elwatan.com

www.liberte-algerie.com

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Mis à jour (Mercredi, 09 Novembre 2016 14:06)