PARIS (MPE-Média) - Pour Pierre de Montlivault, nouveau Pdt de la FEDENE (Fédération des services énergie environnement), se passer de gaz russe le plus vite possible, c’est déjà une priorité : 1 300 villes peuvent être équipées à moindre frais de réseaux de chaleur performants en plus des 800 villes déjà équipées. Détails.

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Pierre de Montlivault Pdt de la FEDENE (Ph FEDENE - Wlad Simitch)

 

Le ministère de la transition écologique, le cabinet du premier ministre ont sollicité la FEDENE à ce sujet le mois dernier. Figurait justement dans les propositions de la FEDENE aux candidats à la présidentielle l’augmentation du fonds chaleur pour remplacer le gaz par une gamme de solutions, qui va de la pompe à chaleur pour la maison individuelle, à la chaudière bois pour le collectif : « Mais cela nous met dans un rythme qui n’est pas celui auquel nous sommes habitués, c’est un challenge que nous devons relever », nous explique Pierre de Montlivault, nouveau Pdt de la FEDENE successeur de Pascal Roger en janvier dernier.

 

« En ville, le réseau de chaleur est la meilleure solution. Ça vient amener la chaleur issue du bois ou de l’incinération au pied des immeubles. C’est un vecteur d’énergie renouvelable commode à installer, ce qui est extrêmement simple pour le bâtiment. Si on a envie de sortir vite du gaz russe, de décarboner notre économie, d’ici 2030 il faut aller trois fois plus vite. Nous avons cartographié en 2021 les 1 300 villes où la densité de bâtiments est suffisante pour créer un réseau de chaleur en plus des 800 réseaux existants et qui peuvent être agrandis, verdis (certains sont encore au gaz) », continue le Pdt de la FEDENE.

 

Économiser 17% de la consommation française de gaz

 

« Si on tient ces objectifs, on peut économiser 1/3 du gaz russe consommé actuellement en France, soit 17% de la consommation française de gaz qui représente 500 TWh au total. Nous pourrions même en économiser plus pour aider nos amis allemands à réduire leurs importations », ajoute Pierre de Montlivault.

 

L’autre levier réside dans la baisse de la température des logements : « En se mettant à 19° au lieu 21°C en moyenne française, on économise un tiers du gaz russe, 6% de la consommation nationale de gaz. La première récupération de chaleur c’est celle de l’incinération, comme la compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU), alimentée par trois incinérateurs, qui alimente la plupart des bâtiments tertaires de Paris ; les datas centers permettent aussi de générer de la chaleur, leur permis de construire devant être accompagnés d’une étude montrant comment ils pourront fournir de la chaleur localement à partir de leurs groupes de production de froid », argumente le Pdt de la FEDENE, qui discute avec les pouvoirs publics d’autres mesures possibles en complément du bouclier tarifaire gaz/élèctricité décidé l’an dernier.

 

C.J.

Voir aussi via https://www.fedene.fr

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Mis à jour (Mercredi, 20 Avril 2022 13:15)