PARIS (MPE-Média) – L’annonce par Toyota de la relance d’une usine dans le nord de la France ne doit pas faire illusion : la filière automobile est à l’arrêt complet en France selon nos sources. Les impacts économiques de la crise sont encore difficiles à anticiper, notent Global Data et Banque d'Amérique. Les activités vont repartir de façon variable selon les pays et les industries. Détails et autres infos sur l’état du monde.

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Banque d'Amérique voit trois scénarios de reprise possibles : retour à la normale, nouvelle norme post corona, répétition du confinement, avec des impacts différents selon les marchés des énergies, des métaux, des matières agricoles, hors effets des soutiens étatiques en Chine ou ailleurs (Source Bank of America recherche monde)

 

Inquiet des conséquences du confinement sur l’économie française, le Député des Yvelines Jean-Noël Barrot (MODEM) a demandé récemment à un de nos contacts dans la filière des métaux ferreux et non ferreux des détails sur les impacts du Covid-19 pour l’industrie. Le Directeur général de Renault venait d’annoncer sur RTL que le groupe risquait de ne pas reprendre ses activités normales avant août ou la fin de l’été 2020. Annonce trop rapide?

Il a été aussitôt repris par Bercy et l’État actionnaire, après que le Président de la République ait autorisé certains secteurs d’activités à relancer leurs usines une fois prises toutes les précautions utiles, à la demande de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie, dont le Président Philippe Darmayan demandait au gouvernement d’autoriser la reprise au cas par cas, avec la prudence qui s’impose.

Mais pour l’instant, rien ne bouge : « C’est l’ensemble de la filière automobile, des donneurs d’ordres aux producteurs de métaux ferreux, non ferreux, aux sous-traitants producteurs de pièces qui est à l’arrêt complet », nous confirment plusieurs sources. Hormis l’usine Toyota en cours de reprise mais dont la production reprend très en dessous du rythme habituel, l’usine de poids lourd Scania d’Angers qui vient d’annoncer une reprise de sa production pour la fin avril, l’installation des mesures de précaution dans les sites de production s’avère longue et compliquée.

 

Les sous-traitants, fondeurs par exemple, sont souvent engagés en temps normal chez Renault à 80-85%, un peu aussi avec les constructeurs allemands, nous explique un expert. Du coup, l’arrêt quasi-total de Renault et de PSA force les sous-traitants français à stopper leurs activités.

 

Plus de commandes depuis fin février

« Côté forge, estampage ou plasturgie, personne ne peut reprendre faute de commandes depuis la fin février. La filière qui compte près de 1 500 000 emplois est à l’arrêt presque complet. Sept Forges n’a pas de commande. St Jean Industries redémarre lentement pour Audi à St-Jean d’Ardières (Rhône) pour des pièces en aluminium primaire. Mais Saint Jean Industries Poitou est à l’arrêt complet pour l’aluminium de 2ème fusion. C’est toute cette filière qui est arrêté, et ses entreprises qui ne peuvent pas livrer les pièces qu’ils ont en stock », poursuit la même source.

Les produits plats sont tout juste en train de repartir en Italie, où les fédérations des métaux ont tiré la sonnette d’alarme à Milan et à Rome ces-jours-ci. L’aluminium aussi, mais lentement. Les livraisons de février au secteur automobile restent encore impayées à 90% jusqu’à la reprise.

 

Christophe JOURNET

Rédacteur en chef de MPE-Média

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Les prévisions de Global Data pour d’autres pays

 

PARIS (MPE-Média) – Les analystes de Global Data (GD) ont révisé leurs prévisions 2020 pour la production automobile en Europe et en Amérique du nord :

Pour l’Amérique du nord, GD anticipe une baisse de production de 2,9 millions de voitures particuliers à 13,6M ; Pour l’Europe, GD baisse encore sa prévision de 15,7% à 16,7M dans l’année.

« La baisse de production de voitures de l’Amérique du nord approche 20% sur un an. C’est une très forte baisse pour une industrie qui repose sur les volumes pour toute sa chaîne logistique. Des marges déjà réduites vont être encore touchées par la baisse des commandes, quelques compagnies vont avoir des problèmes de trésorerie suite à cette très forte chute de la demande », explique David Legget, consultant automobile chez Global Data.

GD anticipe une baisse des ventes mondiales de voitures de – 17,2% sur 2019 concentrée sur le T2 et la période de reprise qui suivra. David Legget ajoute que les constructeurs et leurs sous-traitants tentent de reconstruire leurs réserves de trésorerie et d’augmenter leurs lignes de crédit. Les banques vont être très sollicitées les semaines à venir ».

En Corée du sud, un des premiers pays impactés par la pandémie après la Chine, un analyste de Global Data observe que les exports de véhicules ont enregistré une baisse de 25% sur un an dès février. Les lignes de production de voitures ont été arrêtées, faute de pièces provenant de Chine. Malgré une reprise de la demande courant mars, la chute des exportations de voitures vers les Etats-Unis et l‘Europe a été de 17,6% au premier trimestre de 2020. Autant Kia que Hyundai, les deux premières exportatrices vers ces pays, ont annoncé des arrêts de production dans plusieurs usines en Corée du sud, pour éviter de devoir stocker leurs voitures. La seule Kia a perdu 33,3% de ses ventes à l’exportation au premier trimestre 2020. Un effet domino sur les commandes de pièces pour ces véhicules est attendu pour le premier semestre, ajoute GD.

 

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MEPS/Acier : La demande en chute, la production baisse

 

LONDRES (MPE-Média) – Les arrêts de production d’acier en Europe, le risque d’une nouvelle chute des prix globaux de l’acier malgré la petite reprise chinoise fait craindre aux analystes de MEPS une inversion de tendances liée à la chute de la demande des clients finaux, la Chine ne pouvant pas repartir seule.

« Le débat en cours chez les professionnels sur la durée et la forme de la reprise industrielle se poursuit. De nombreux économistes revoient leurs prévisions sur la récession causée par la pandémie, craignant que sa sévérité soit pire qu’envisagée à son début », explique MEPS.

Les analystes de MEPS ajoutent que « la poursuite de cette inversion de tendances s’avèrerait sans aucun doute fatale pour beaucoup d’entreprises ». La levée des restrictions d’activités dans quelques pays d’Europe et plusieurs états aux USA posent la question de la capacité des autorités nationales à naviguer durant cette crise historique, conclut MEPS.

 

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Banque d’Amérique envisage trois scénarios

 

LONDRES (MPE-Média) – Trois scénarios d’évolution de la demande globale sont envisagés par les analystes des matières premières de Bank of America Recherche monde : retour à la normale en 2021, ou baisse de la demande liée au comportement des consommateurs, incapacité des gouvernements à contrôler l’épidémie jusqu’à l’an prochain, possible aussi.

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À gauche : le transport aérien a chuté en Europe vers tous les pays ; à droite : les données du trafic routier et les tendances de mobilité géographique indiquent une forte baisse de la conduite automobile en Europe et en Afrique du sud (Source BOFA)

« Le pétrole est plus affecté mais les autres commodités le sont aussi », explique Banque d’Amérique recherche. Si la production industrielle baisse moins que le produit intérieur brut dans de nombreux pays, la consommation de métaux chute fortement suite au ralentissement dans le BTP et dans la construction automobile, la demande en matières premières agricoles subissant aussi une baisse due à celle de la demande en éthanol issu du maïs et de la canne à sucre et aux fermetures d’usine produisant de la viande, expliquent les analystes de BOFA.

La forte hausse du chômage aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde peut favoriser un fort réflexe d’épargne et des achats locaux de biens et de services, impliquant des pertes de la demande en pétrole, en cuivre, en or, en énergie même si la pandémie est contrôlée, ce qui serait encore plus préoccupant si elle ne l’était pas, continuent les analystes de BOFA.

 

Insistant sur « l’extraordinaire difficulté » de prévoir la durée et la profondeur réelles de cette crise, devenue virale très vite au point de faire chuter les vols internationaux de 80% sur un an et la demande en carburant automobile de 40% aux USA, les analystes de BOFA ajoutent que tout dépendra de l’efficacité du confinement, des respirateurs, des masques, des tests à utiliser et de variantes régionales de l’ensemble de ces facteurs et conditions de la reprise.

 

Les trois scénarios envisagés

 

Si le premier scénario envisage un retour à la normale ou presque dès 2021, le deuxième intègre les impacts d’une moindre reprise des transports et de la demande industrielle en énergies et le troisième, celui d’un confinement répété affecterait les activités industrielles, le transport aérien (- 60%), serait très compliqué pour les secteurs de l’aluminium, du cuivre ou de l’acier. BOFA précise que la Chine semble en être à ce jour entre les scénarios 2 et 3, la reprise y étant très inégale d’un secteur à l’autre de son économie.

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La production d'électricité en Allemagne (à gauche) à 11% sous la moyenne saisonnière ; la production d'énergie en France est encore à 14% sous son niveau normal de fin avril (source BOFA recherche monde)

Les impacts de la crise sur les pays asiatiques varient aussi beaucoup, entre la Corée du sud qui s’en sort plutôt mieux, le Japon où les transports en commun ont chuté de 90% à Tokyo, Taïwan où la pandémie a été plutôt vite maîtrisée et où les transports publics ont décliné de 51% depuis la mi-janvier et où l’emploi de charbon pour produire de l’énergie n’a presque pas diminué comparé aux années précédentes.

En Europe, BOFA note la chute brutale du transport aérien (-94% sur un an comparé à une baisse de 67% en Chine), une forte baisse du trafic routier encore très loin de la normale à ce jour. En Italie et en Espagne, la demande, la production et les prix de l’énergie ont été fortement impactés et les données analysées par Banque d’Amérique indiquent aussi une forte contraction de la demande et de la production en énergie et des prix en France et en Allemagne ainsi qu’au Royaume-Uni. Et une forte chute de la demande indienne en pétrole depuis le début du confinement le 25 mars.

« La baisse du transport aérien et des autres moyens de transports publics est un phénomène mondial, y compris entre les grandes villes d’Amérique latine en mars et en avril et en Russie», explique BOFA, qui relève l’exception du fret routier qui s’en sort bien à peu près partout. L’Afrique n’est pratiquement pas citée dans cette étude, hormis l’Afrique du sud pour le trafic routier tombé à 19% de la normale.

BOFA anticipe une croissance mondiale entre 6,4 et 5,8% l’an prochain, notant que sa prévision pourra être altérée par des glissements de comportement des consommateurs et l’hypothèse du 3ème scénario avec des poursuites du confinement. La demande en pétrole reviendrai à 100 millions de barils/jour dans le premier cas, 96 Mbpd dans le 2ème et à 86 Mbpd dans le 3ème cas.

 

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Acier/ArcelorMittal : Actualisation de la situation sur l’activité du site de Fos

 

PARIS (MPE-Média) – La direction de l’aciérie ArcelorMittal de Fos-sur-Mer a fait le point récemment sur l'état de l'entreprise en pleine crise du Covid. Verbatim du communiqué de la direction du site que nous avons reçu.

« La situation économique actuelle dans notre zone géographique est caractérisée par l’arrêt de nos principaux marchés (Italie, Espagne), le très fort ralentissement des autres marchés (Turquie, reste du bassin Méditerranéen, France) ainsi que l’incertitude et le manque total de visibilité sur l'activité au-delà de quelques semaines. C’est pourquoi, dans ces conditions exceptionnelles jamais vécues auparavant, nous nous préparons activement à arrêter temporairement la cokerie et les outils à chaud pour les mettre en sécurité de façon à repartir rapidement dès que les conditions s’y prêteront.

« Dans ce but, depuis fin mars, nous préparons la construction rapide de deux stations de mélange : une pour la cokerie et une pour la chaudière qui restera en fonctionnement. Ces deux stations ont pour objectif de maintenir la cokerie à plus de 900 degrés. Ce travail est maintenant bien avancé : La conception est achevée, les fournisseurs ont été choisis, les approvisionnements et la construction ont commencé. Les stations devraient être prêtes vers la mi-mai comme prévu, mais à ce stade, nous ne pouvons pas écarter un éventuel retard, notamment en raison des conditions particulières créées par la crise sanitaire et ce malgré les efforts de l’ensemble des équipes et cotraitants travaillant sur ce sujet.

« C’est pourquoi en parallèle, nos équipes commerciales ont recherché et obtenu des commandes supplémentaires, en particulier pour le secteur énergie. Nous remercions les clients fidèles qui ont répondu présents dans cette situation exceptionnelle. Cette amélioration ponctuelle nous permet de nous préparer à une mise en veille dans de meilleures conditions, avec une date de mise à l’arrêt envisagée à la fin du deuxième trimestre.

Priorité à la santé et à la sécurité

« Pendant toute cette période, notre première priorité restera la santé et la sécurité. Les règles établies sur le plan sanitaire doivent être en place à tout moment et dans toutes les situations. Nous remercions l’ensemble des salariés et cotraitants pour leur vigilance au travail et dans leur vie personnelle ; l’ensemble du management pour son implication dans la mise en œuvre des solutions. N’hésitez pas à faire remonter les problèmes que vous rencontrez ; nous les résoudrons. Nous vous rappelons aussi que les règles d’or pour la sécurité de toutes et tous sur nos sites doivent continuer à s’appliquer dans 100% des situations.

« Notre deuxième priorité demeure de mettre les installations en sécurité afin de reprendre la production dès que possible lorsque les conditions seront de nouveau réunies. Comme nous l’avons expliqué, cette décision difficile n’est en aucun cas une décision de fermeture du site. Nous tenons à le rappeler une nouvelle fois. Il s’agit d’une conséquence directe de l’impact extraordinaire de la crise sanitaire sur nos mar- chés. Sans clients pas de commandes, sans commandes pas de production. La direction d’ArcelorMittal Méditerranée réitère son soutien total à toutes celles et ceux qui s’impliquent avec vigilance et professionnalisme.

 

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Aviation civile : Air France KLM sera soutenue par ses actionnaires

PARIS (MPE-Média) – Les gouvernements français et des Pays-Bas ont décidé ensemble d’apporter leur soutien financier à Air France KLM. Ils en ont fait état auprès de Bruxelles en tant que principaux actionnaires de la compagnie aérienne civile européenne.

 

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Annonce de Bercy : Nouveau report de dépôt de déclarations fiscales

 

PARIS (MPE-Média) - Toutes les échéances de dépôt des liasses fiscales et autres déclarations assimilées du mois de mai sont décalées au 30 juin. Ces délais supplémentaires doivent permettre aux entreprises et aux experts-comptables d'accomplir leurs obligations fiscales annuelles.

Par ailleurs, les entreprises qui connaissent des difficultés pourront demander le report du paiement des échéances fiscales du mois de mai.

Les entreprises qui le peuvent sont toutefois invitées à s’acquitter de leurs obligations déclaratives et de paiement dans le calendrier initial.

Enfin, comme déjà annoncé, pour les grandes entreprises et les grands groupes (plus de 5 000 salariés ou d’1,5 Md€ de chiffre d'affaires), les reports d'échéances de paiements ne seront accordés qu'en l'absence de versement de dividendes ou de rachats d'actions jusqu'à la fin de l'année.

 

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Le salon Global Industrie reporté en 2021, l’IFAT de Munich en 2022

PARIS (MPE-Média) - Global Industrie 2020 n’aura pas lieu cette année. La prochaine édition se tiendra du 16 au 19 mars 2021 à Eurexpo, le parc des expositions de Lyon. Le salon mondial de l’environnement IFAT de Munich initialement prévu au début mai est annulé. La prochaine édition aura lieu fin mai 2022.

Le CFIA, salon des industriels de l’agroalimentaire, est reporté au 29 septembre à Nantes. Pour poursuivre le dialogue avec sa communauté professionnelle, Global Industrie devrait organiser un colloque durant la semaine de l’industrie (16 au 22 novembre 2020) en partenariat avec la Direction Générale des Entreprises.

 

Congrès mondial des tunneliers maintenu en septembre à Paris

PARIS (MPE-Média) - L’AFTES (Association Française des Tunnels et de l’Espace Souterrain) organise son congrès international annuel au Palais des Congrès de Paris du 21 au 23 Septembre 2020.

La dernière édition de 2017 a accueilli plus de 4 000 visiteurs et comptait 150 exposants. Le thème central de l’édition 2020 sera : « le souterrain, espace d’innovation ».

 

Voir aussi sur : www.aftes2020.fr

 

Journée Innovation et Recyclage Recyclage-Récupération/MPE-Média du 18 juin reportée à une date ultérieure fin 2020 ou en 2021

PARIS (MPE-Média) - La Journée Innovation et recyclage prévue à Paris le 18 juin 2020 avec nos partenaires de RECYCLAGE-RÉCUPÉRATION  devra être reportée à une date ultérieure encore non précisée. Nous vous tiendrons informés de la date de ce report dès que possible. 

 

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Quatrième vague de résultats de l’Observatoire de la santé des entreprises de Mont-Blanc Industries

PARIS (MPE-Média) – Innovation, digitalisation, efficience et stratégie collective, tels sont les leviers de la reprise pour une large majorité des industriels répondant à une nouvelle enquête de l’Observatoire de la santé des entreprises de Mont-Blanc Industries.

 

La quatrième vague de résultats de l’Observatoire de la santé des entreprises mis en place depuis le début du confinement par Mont-Blanc Industries, pilier du pôle de compétitivité CIMES sur les deux Savoie, en partenariat avec le cabinet Infusion et la Fondation de l’Université Savoie Mont-Blanc, a été publiée le 24 avril 2020. Pour la première fois, des questions étaient posées sur les mesures à prendre pour la sortie de crise.

Avec un total de 124 répondants, plusieurs points sont à noter pour la semaine dernière :

Les cinq leviers de la reprise selon les dirigeants

Près de deux industriels sur trois pensent qu’il faudra faire différemment en sortie de crise et près de neuf sur dix se disent motivés voire très motivés pour relever les défis auxquels ils vont être confrontés. Au premier rang des leviers de la reprise, il faut donner la priorité à l’innovation (procédés, produits ou services) pour 72,1% d’entre eux, gagner en efficience / faire plus avec moins (67,6%), accélérer la digitalisation des entreprises pour gagner en performance (62,3%), et repenser l’organisation du travail (58,8%) en tirant le retour d’expérience de ce qui a été mis en place pour s’adapter à la crise, notamment en matière de télétravail et de ressources partagées.

Enfin, une majorité d’entre eux (57%) pense qu’il est essentiel de conduire un bilan et une analyse stratégique collective afin de tirer les enseignements de cette crise et d’identifier les marchés émergents et/ou porteurs. Les pôles de compétitivité et clusters ont donc un rôle important à jouer afin de piloter cette réflexion stratégique et l’apport de l’innovation dans la sortie de crise.

 

« Des dirigeants motivés, confiants dans leurs équipes »

Avec 88,2% de motivation pour affronter la sortie de crise et une légère progression de leur moral (6,5 ; soit + 0,3%), les industriels déclarent une baisse des contraintes qui pèsent sur la capacité de production : mesures de sécurité sanitaires (42,6%, soit -11%), risque juridique (18%, soit -10%), manque d’équipements (18%, soit -6,8%), contraintes financières (14,8%, soit -6,8%), information insuffisante (3,3%, soit -2,3%). Malgré tout, l’insuffisance de la demande demeure une difficulté majeure pour 82% des répondants. Symbole fort au cœur de cette crise, la confiance dans les équipes pour faire face à la crise augmente encore (88,5%, soit + 4,1%).

 

Une situation stable, une reprise quasi generalisée mais toujours à un niveau très faible

Le niveau d’activité des entreprises pour cette semaine poursuit son amélioration (48,1%, soit +1,6%) avec une progression notable des entreprises avec un CA compris entre 50 et 84% (39,8%, soit +6,7%) et deux fois moins d’entreprises à l’arrêt ou avec un CA inférieur à 5% (3,3%, soit -4,2%). Cependant, cette amélioration reste lente et se fait en parallèle d’une nette réduction de la part des entreprises ayant un CA supérieur à 85% (7,3%, soit -4%).

 

Les mesures mises en place par l’état et les mesures d’entraide et d’accompagnement portent leurs fruits

Les différentes mesures mises en place au niveau de l’État et des banques font preuve de leur efficacité. Ainsi, le recours au chômage partiel, les facilités d’emprunt, le report des échéances de crédit et les plans d’économie contribuent à l’amélioration de la trésorerie : les entreprises sont aujourd’hui 31,1% à déclarer une trésorerie difficile, par rapport à 39,8% fin mars.

Par ailleurs, les nombreuses actions mises en place par les différentes structures d’accompagnement économique, notamment Mont-Blanc industries, permettent aux dirigeants de disposer de toute l’information dont ils ont besoin (92,6%) et à ne pas se sentir isolés pour traverser cette crise (0,8%), alors qu’ils étaient près de 20% en début de crise et encore 8,3% la semaine dernière à partager ce sentiment.

 

Sortie de crise : prochains webinaires de Mont-Blanc Industries

En lien direct avec les thèmes évoqués par les chefs d’entreprise interrogés, Mont-Blanc Industries poursuit ses actions, et notamment ses webinaires thématiques en les axant sur les leviers de sortie de crise.

 

Mardi 28 avril : PERFORMANCE & INNOVATION : les accompagnements FLASH (en partenariat avec Thésame)

Jeudi 30 avril : D'UNE USINE LEAN A UNE USINE 4.0 ET ZERO PAPIER (en partenariat avec Digital League)

À venir en mai : MOTIVATION / Comment rebondir après la tempête ? Regards croisés d’un dirigeant et d’une médaillée olympique

Partenariats :

Le cabinet INFUSION s’est mobilisé au côté de MBI pour proposer son expertise en matière d’études afin de mettre en place une mesure objective de la situation et de collecter les besoins.

La Fondation de l’Université Savoie-Mont-Blanc s’associe à la démarche en proposant des experts sur les thématiques qui seront identifiées à travers l’observatoire.

 

À PROPOS DE MONT-BLANC INDUSTRIES et DE CIMES - Mont-Blanc Industries est un réseau d’entreprises industrielles, pilier du pôle de compétitivité CIMES sur les deux Savoie. Notre écosystème fédère plus de 500 entreprises industrielles représentant 50 000 emplois dans le domaine de la mécanique de précision intelligente autour de projets collaboratifs, de services et de communautés de pratiques, dans le but de les accompagner dans l’amélioration de la performance et de leur mutation vers l’industrie du futur. Note méthodologique : Étude quantitative réalisée auprès des dirigeants des entreprises adhérentes à Mont-Blanc Industries. La totalité de la population a été sollicitée par mail pour répondre à un questionnaire administré sous système CAWI hébergé sur le serveur de la société Infusion. L’enquête a été réalisée de lundi 20 soir au 22 avril midi. L’échantillon de répondants n’a pas été redressé. Infusion rappelle par ailleurs que les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : de 6,7% pour 124 répondants.

 

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Mis à jour (Vendredi, 22 Mai 2020 22:41)