ANGERS (MPE-Média) – Président d’une société de gestion de portefeuilles basée en Anjou, MCA Finance, Patrick Creuzé pose via Twitter et au quotidien une question simple qui le préoccupe : « Quand allons-nous parler d’économie ? » Et agir en fonction d’autre chose que de la crise sanitaire.

« La hausse des MP et la rareté des composants va poser un gros problème en 2022 », nous explique Patrick Creuzé, qui pense qu'on ne parle pas assez d'économie réelle en FRance : « Le problème économique est plus grave à présent que la crise sanitaire. La balance commerciale, l’évolution du PIB de la France qui progresse moins que celle d’autres pays, la dette publique qui approche environ 3 000 Mrds d’euros, mais personne ne sait la chiffrer exactement », poursuit-il.

« Je ne m’arrêterai pas aux chiffres, mais prenons les dix pays d’Europe les plus performants, essayons de savoir si notre évolution est comparable à celles des neuf autres. La France est passée au 7ème rang en 2021. Depuis quatre ans, quelle est l’évolution de la dette publique de l’Allemagne, du Royaume-Uni, des pays nordiques, de l’Autriche comparée à la nôtre ? C’est l’évolution qui compte, pas les chiffres eux-mêmes », déclare Patrick Creuzé.

« On n’a rien fait pour réguler, contrôler, chacun sait que de nombreux commerçants, restaurateurs ou autres, ont gagné beaucoup plus d’argent que d’autres durant le confinement. »

 

Les chiffres d’affaires ont baissé mais les marges ont augmenté

Exemple : Une société de vente par internet de vêtements de travail, ses dirigeants et actionnaires ont vu son chiffre d’affaires (CA) baisser durant la pandémie, mais sa marge augmenter nettement. Or l’État indemnise les sociétés en fonction de la perte de CA, pas des bénéfices réalisés, continue le PDG de MCA Finance.

« La balance commerciale : Pourquoi importons-nous plus que nous exportons ? Comme la France ne produit plus, elle importe ! Le coût du travail est aussi rédhibitoire chez nous. Une entreprise de production industrielle doit payer 1,5 fois plus en charges sociales que le salaire net payé. Baisser fortement ces charges aurait un coût pour l’État, mais cela provoquerait un gain important pour les finances françaises et donc un vrai plus pour l’économie », explique-t-il.

« Emmanuel Macron a été ministre de l’économie et des finances. Les prélèvements étaient à 27% pour tous pour la flat tax, l’impôt sur les dividendes, aujourd’hui c’est 30% pour et on est passé à la case 50%.. « Il faudrait qu’un politique tape du poing sur la table et dise : quand est-ce qu’on va parler d’économie ? »

 

Propos rapportés par C.J.

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Mis à jour (Mardi, 11 Janvier 2022 11:08)