PARIS (MPE-Média) - Le Comité stratégique de filière nucléaire (CSFN) installé le 25 juillet dernier a rassemblé en début de semaine une centaine de participants, parmi lesquels MM. Henri Proglio, Président-directeur général d’EDF, Vice-président du Comité, Luc Oursel, Président du directoire d’AREVA, Patrick Kron, Président-directeur général d’ALSTOM, Catherine Cesarsky, Haut-commissaire à l’énergie atomique, et Bernard Bigot, Administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives.

Au cours de la réunion, les participants ont évoqué la dynamique engendrée par la création du Comité stratégique de filière nucléaire, autour des 3 principaux axes de travail suivants:

1. La mobilisation de l’industrie. Le FSI a, suite à la demande du Président de la République le 17 novembre 2011, mis à l’étude la création d’un fonds consacré aux équipementiers et sous-traitants de l’industrie nucléaire. Pour sa part, le Comité engage une cartographie complète de la filière (650 entreprises), qui permettra d’identifier précisément les compétences disponibles dans notre pays, et sera particulièrement utile dans l’optique de la création du fonds.

2. La recherche & le développement. Les travaux menés par le Comité sur la R&D, associés à la création d’un Institut de recherche conjoint entre le CEA, EDF et AREVA, permettront selon les membres du CSFN d’une part, que l’ensemble des acteurs de la filière bénéficie plus et mieux de la R&D du CEA, d’EDF et d’AREVA, et d’autre part que la R&D de ces grands donneurs d’ordre bénéficie plus et mieux de la R&D des autres acteurs de la filière.

3. Le maintien des compétences et le recours à la sous-traitance : le Comité étudie l’adéquation entre les besoins en compétences de la filière et les formations disponibles, ainsi que le renforcement de l’attractivité de la filière pour permettre les recrutements nécessaires. Le Comité met en place un groupe spécifique qui traitera des conditions d’exercice de la sous-traitance, c’est-à-dire l’ensemble des liens entre donneurs d’ordre et sous-traitants, avec deux objectifs concrets : définir ce que pourrait être une base, commune à tous les exploitants, du cahier des charges social que les exploitants nucléaires pourraient intégrer au sein de leurs appels d’offres ; proposer les éventuelles évolutions réglementaires nécessaires ».

Le Ministre de l’Industrie M. Besson a proposé que la présidence de ce groupe soit assurée par un binôme avec une composante industrielle et une composante syndicale.

«Le Comité stratégique de filière nucléaire remplit parfaitement sa mission de renforcement des relations entre les différents acteurs de l’industrie nucléaire. Je suis heureux de constater que les entreprises françaises se serrent les coudes et envisagent l’avenir en commun», a conclu Eric Besson.

Message entendu 5/5 au moment où le nouveau CA d’Areva tente d’imputer à son ex présidente, Mme Anne Lauvergeon, qui se défend en justice, la responsabilité de pertes notables suite à l’achat de mines d’uranium à un groupe canadien, aux prix d'avant Fukushima.

«La question n°1 de l’avenir du nucléaire global est le prix de l’uranium, qui a été multiplié plus de 70 fois depuis 2004 », nous confiait Mme Lauvergeon en février 2011, avant Fukushima et avant que l’Elysée ne lui préfère M. Oursel à la fin de son mandat de PDG.

Christophe Journet

Le Comité stratégique de filière nucléaire réunit, sous la présidence du Ministre chargé de l’Energie et la vice-présidence du Président-Directeur Général d’EDF, l’ensemble des acteurs de la filière nucléaire, sociétés d’ingénierie, fournisseurs de services, fabricants d’équipements, entreprises du combustible, donneurs d’ordres/exploitants nucléaires, sous-traitants, organisations syndicales représentatives des salariés. Il a pour mission de renforcer les relations et les partenariats entre les différents acteurs de l’industrie nucléaire française.

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Mis à jour (Dimanche, 30 Octobre 2016 10:55)