WASHINGTON (MPE-Média) – Les marchés du pétrole et des monnaies reflètent des anticipations d’une croissance économique mondiale moindre, estiment les analystes du service d’information sur l’énergie des Etat-Unis d’Amérique dans une note récente sur nous nous sommes procurés. Confidentiel.

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L’indice dollar US mesure la valeur du dollar comparée à un panier de six taux d’échange de monnaies : l’euro, le yen, la livre anglaise, le dollar canadien, le franc suisse, la couronne suédoise. Une hausse de cet indice veut dire que le dollar remonte face à ces monnaies sur une base 100 en mars 1973. La valeur mensuelle du brent est celle du contrat mensuel le plus proche pour les prix de contrats à terme sur le pétrole brut (Graphique source Energy Information Agency/Bloomberg 2014/10)

 

Depuis août dernier, les marchés du pétrole brut et des monnaies ont été marqués de façon similaire par des anticipations d’une moindre croissance économique mondiale dans d’autres pays que les Etats-Unis, annoncent les analystes de l’Agence d’information sur l’Energie (EIA) de Washington ce jeudi.

Les prix de ces deux marchés sont sortis récemment des moyennes régulières de négoce, tirés par des considérations portant sur une demande mondiale plus faible. La situation actuelle, où l’indice dollar et l’indice brent divergent dans des directions opposées contraste fortement avec celle où des ruptures d’approvisionnement en pétrole ou des risques géopoliques de ruptures provoqueraient la hausse des deux indices du pétrole et du dollar, ajoute la même source.

Demande en pétrole brut plus faible 

En dépît d’une croissance robuste à près de 3,5% de l’économie américaine au 3e trimestre 2014, les données économiques de la zone Europe et de la Chine entraînent des estimations d’une demande potentiellement plus faible de pétrole brut, ajoute l’EIA.

Le Produit intérieur brut de l’Eurozone était en baisse de 0,2% au T3 2014 et l’inflation restait basse à 0,3% et 0,4% respectivement en septembre et en octobre. En Chine, le PIB augmentait de 7,3% au T3, le taux de croissance annuel le plus faible depuis le premier trimestre 2009, ajoute la même source.

Les analystes de l’Agence d’information sur l’énergie de Washington notent que ces différences de croissance entre les Etats-Unis et le reste du monde se retrouvent aussi dans les variations des marchés des monnaies : cela pourrait signifier une hausse des taux d’intérêts aux USA l’an prochain et une reprise des mesures dites de “quantitative easing” (facilitations bancaires avec les grandes banques régionales) du côté de la Banque centrale européenne et de la Banque du Japon. Le tout aboutit à une hausse du dollar comparé aux autres monnaies de 8,1% d’août au 17 novembre 2014.

 

Jo Gatsby

 

Voir aussi sur:

http://www.eia.gov/todayinenergy/detail.cfm?id=18891

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