PARIS (MPE-Média) - Trois anciens ministres de l'économie et des finances et/ou de l'Industrie français intervenaient ce lundi 27 mars à l'Hôtel de l'Industrie à Paris pour défendre les programmes de leurs candidats à la présidentielle : MM. Gérard Longuet pour François Fillon, Arnaud Montebourg pour Benoït Hamon, Jean Arthuis pour Emmanuel Macron. Le Cercle de l'Industrie et le Groupe des Fédérations Industrielles (GFI) leur ont posé la question d'une politique européenne intégrée. Extraits.

Trois ex Ministres de l'économie des finances avec ou sans l'option de l'industrie dans leurs portefeuilles respectifs ont répondu aux dirigeants du GFI, aux représentants du Cercle de l'Industrie et de l'Union des Industries et Métiers de la Métallurgie chacun à leur façon, directe et convaincante pour Gérard Longuet, sénateur de la Meuse côté François Fillon, flamboyante et l'oeil dans le rétroviseur de sa propre action à Bercy face à la Commission européenne pour Arnaud Montebourg, enfin policée et pragmatique pour Jean Arthuis défendant les couleurs d'Emmanuel Macron, qui semble le seul à "vouloir donner un véritable gouvernement économique à la zone euro".

M. Longuet défend l'idée qu'il faut mieux "soutenir nos avantages stratégiques, par exemple la force que donne à la France son avance dans le domaine nucléaire pour le prix de l'énergie", encourager davantage l'alternance qui doit devenir "un mode d'accès principal à l'emploi". Et dit qu'il faut avoir "de vrais débats parlementaires sur ces questions pour les approfondir", avouant avoir "souffert de l'explosion en vol de Pechiney" en tant que stagiaire ouvrier lorsqu'il faisait l'ENA.

Des temps différents

Dans son introduction, le Vice-Président du Cercle de l'Industrie et élu européen Alain Lamassoure a bien résumé "le problème réel de l'industrie depuis l'an 2000, suite à la globalisation et à la déconnexion entre finance et industrie, la première étant au de plus en plus au jour le jour et la seconde vivant à moyen ou long terme".

Il ressort aussi de ce rendez-vous que plusieurs orateurs souhaitent la création d'une agence européenne de surveillance des marchés, industriels comme Jean Arthuis côté En Marche, qu'un consensus pour plus de protectionnisme ciblé au cas par cas par la Commission européenne semble se renforcer depuis l'époque où Arnaud Montebourg ferraillait avec la Commission et la DG Industrie pour tenter d'obtenir des taxes anti-dumping sur l'acier fort timidement acceptées en 2016 après de longs mois de débats entre les organisations professionnelles et la DG Industrie de Bruxelles.

Intéressantes aussi les interventions de Guillaume Devauchelle, patron de la recherche et de l'innovation chez Valeo qui appelle à "plus de solidarité dans la maison France dans ce grand marché de l'Union européenne", de Philippe Darmayan, Pdt d'ArcelorMittal France, du GFI et de l'Alliance pour l'industrie du Futur expliquant les progrès de celle-ci entre allemands et français sur la standardisation des façons de produire, de digitaliser, de gérer les nouvelles infrastructures.

In fine, si le "made in Europe" doit prévaloir sur le "made in France, in Deutschland" ou ailleurs, il est clair à entendre ces propos qualifiés qu'il faudra vite sortir de ce que le sénateur Jean Bizet a nommé "la régime de l'émotion des foules" pour faire passer dans les programmes de nos présidentiables en campagne des critères de convergence vers une compétence européenne renforcée, comme l'a exprimé fort à propos M. Joost van Iersel, dirigeant au sein de la section de l'Union économique et monétaire du Comité économique et social européen, finalement optimiste sur le devenir de l'Union.

 

Christophe Journet


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Mis à jour (Vendredi, 31 Mars 2017 17:48)