PARIS (MPE-Média) – La chute des prix du pétrole brut Brent semble exercer une contagion sur les autres commodités depuis le début de la semaine, observent plusieurs sources extra-européennes entre les Etats-Unis et l’Asie où les officiels continuent à nier ne serait-ce que l’idée d’une baisse du taux de croissance de la Chine en-dessous de 7,5% en 2012. Mais qui se cache sous le Brent ? La croissance chinoise, disent certains parmi les mieux informés.

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« Les traders se concentrent sur le risque créé par la dette de l’eurozone, les problèmes de financement des dettes des régions espagnoles, sans même voir les risques géostratégiques sur les pipe-lines de brut entre l’Irak, la tension qui subsiste autour du Détroit d’Ormuz avec l’Iran », note notre consoeur du Financial Times Ruona Agbroko ce mercredi.

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(Source Zonebourse.com)

BRENT JUILLET 2012 25 juillet

Récemment remonté au-dessus de la barre des 100 dollars le baril jusqu’à 107,80$/baril, le Brent est retombé de plus de 4$/b. depuis, avant de remonter de 0,15% hier, au gré des variations subies du côté du sentiment des investisseurs, disent certains banquiers, au grè des transferts de confiance dans d’autres commodités, osent certains analystes qui font remarquer que cette légère reprise technique du Brent coïncide avec la nouvelle chute des métaux non ferreux.

Le thème de la « contagion » entre matières premières, une fois de plus, semble se vérifier. C’est l’une des remarques qui accompagnent le mieux la conclusion de l’accord de cession du London Metal Exchange ce mercredi à la bourse de Hong-Kong, HKEx holdings.

 

Nouveau point bas pour le nickel

Le nickel a atteint un nouveau point bas sur trois ans à 15.586$/tonne et l’étain un point bas sur 10 mois à 18.449$/tonne, l’or perdant jusqu’à 0,5% ces derniers jours.

Un analyste de la Standard Bank, M. Léon Westgate, cité par notre consoeur du FT, estime que la probabilité d’une chute du PIB chinois en-dessous d’une croissance de 7,6% au 2e trimestre à 7,4% au 3e trimestre « a énervé le marché ».

En fait, en Asie comme d’ailleurs en Europe où les résultats du premier semestre sonnent à nouveau le glas de la reprise, les vraies questions portent autant sur la solidité des valeurs des matières que sur la réalité de la demande physique à court, moyen et long terme, ce qu’aucun plan gouvernemental de relance ne pourra consolider de façon durable sans une reprise de l’appétit du risque des investisseurs si chers à nos « amis » d’outre-Manche.

Christophe Journet

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Mis à jour (Mercredi, 26 Octobre 2016 13:45)