SEOUL (MPE-Média) – En dépît d’une dépêche envoyée par l’Agence France-Presse depuis Séoul samedi dernier, faisant état de la volonté du groupe coréen STX de revendre prochainement ses parts dans ses chantiers navals français et finlandais, aucune information confirmée par le holding coréen n’est disponible à ce sujet ce lundi. Au point de nous faire douter de la véracité du scoop, en tout cas de l'opportunité d'une telle annonce dans le contexte actuel.

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L’AFP Séoul a fait état samedi d’une communication faite « par un porte-parole de STX » à Séoul - via le Korean Times mais pas en direct à l'AFP NDLR - selon laquelle le groupe coréen chercherait à revendre ses parts dans les chantiers navals de STX Europe, ayant trouvé des repreneurs éventuels interéssés. Mais aucun message officiel n’a confirmé depuis le contenu de cette communication non sourcée par l’AFP. Et les premiers concernés à Saint-Nazaire ne semblent pas s'en inquiéter, d'autant que le message ne précise pas qu'il s'agisse bien des chantiers français. Le directeur de STX Saint-Nazaire M. Castaing ne souhaite pas commenter.

STX Corée a obtenu une réponse négative vendredi dernier à sa demande de refinancement auprès d’une grande banque asiatique, a annoncé le WSJ vendredi dernier. Sa holding de Séoul avait déjà exprimé plus officiellement durant l’hiver dernier l’idée d’une recherche de repreneur pour ses activités en Finlande mais pas en France, information récusée depuis.

STX holding et son PDG M. Soo n'ont jamais mentionné clairement une volonté de revente de ses parts dans les Chantiers de Saint-Nazaire, ce que confirmait Bercy ce week-end, réfutant les propos d'un syndicaliste local. Interrogé par nos soins à la fin 2007 lors de sa visite à Saint-Nazaire, M. Soo confirmait vouloir partir "pour le long terme" avec sa nouvelle entité française peu après sa rencontre sur place avec M. Nicolas Sarkozy alors Président de la République en début de mandat.

 

 Un scénario peu probable

Toutefois, une cession pure et simple des ex chantiers de l’Atlantique semble peu probable, STX étant tenu par des engagements pris avec l’Etat français en 2008 de ne pas procéder à une cession de ses parts dans la société gestionnaire de STX France à Saint-Nazaire sans en discuter directement avec les services de l’Elysée et de Matignon ainsi qu’avec le Fonds stratégique d’investissement (et la BPI à présent).

Sollicitée, STX France ne nous a pas encore répondu à ce propos, d’autant que sa directrice de la communication est en congé jusqu’au 13 mai. Il ne semble donc pas y avoir d’urgence à bord.

Déjà l'an dernier à propos de Florange, l'AFP avait crédité une rumeur moscovite faisant état d'une volonté de rachat du site sidérurgique français par M. Alexei Mordashov, le PDG de Severstal, rumeur "boursière" vite tombée dans l'oubli malgré le crédit apporté à la dépêche de l'AFP par le ministre du Redressement Productif M. Montebourg, qui avait ensuite admis s'être trompé en faisant confiance un peu vite à l'auteur de la dépêche.

Dans le cas de l'annonce issue d'une brève sourcée par Bloomberg comme venant du Korean Times de Séoul d'une éventuelle revente de parts de STX en Turquie, en France et Finlande, celle-ci peut également avoir eu pour seul objectif de faire remonter le cours de l'action de STX groupe en Corée, où le groupe connaît des difficultés financières passagères, quand bien même il vient juste de décrocher un très gros contrat énergétique en Asie et un autre contrat important dans le Golfe.

Christophe Journet

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www.stx.co.kr

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Mis à jour (Lundi, 06 Mai 2013 13:44)