PARIS (MPE-Média) – La Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la sidérurgie et la métallurgie poursuit ses auditions à Paris ce mercredi par celles de M. de Schrynmakers, ex SG de l’Association européenne de l’aluminium et de M. Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement productif.

La Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement poursuit ses auditions ce mercredi matin par celle de l’ex Secrétaire général de l’Association européenne de l’aluminium M. Patrick de Schrynmakers, qui a encadré les travaux de l’organisation de branche européenne des producteurs d’aluminium jusqu’en mars 2013, notamment à travers la difficile négociation avec la Commission européenne concernant les « Emissions Trading Scheme » (ETS), mais aussi celle liées à la création ou non par Bruxelles de barrières douanières visant à taxer les importations de produits en aluminium provenant d’autres régions du monde, dans le courant de l’année 2012 et les années précédentes.

D’autres auditions doivent encore avoir lieu par la suite, notamment celle du Ministre du Redressement Productif M. Arnaud Montebourg prévue ce mercredi 19 juin à 17h.

La Commission présidée par le Député des Deux-Sèvres M. Jean Grellier a débuté ses travaux en février 2013 par la désignation de son rapporteur, M. Alain Bocquet, Député du Nord et par celles de ses responsables et membres (4 vice-président(e)s et 4 secrétaires, 30 membres au total.

Des dirigeants de Fédérations et d'entreprises

La Commission a entendu depuis la fin février la plupart des responsables des branches professionnelles industrielles concernées et plusieurs dirigeants de groupes, parmi lesquels Mme Béatrice Charon, Pdte de l’Association française de l’aluminium, M. Philippe Darmayant, Pdt de la Fédération française de l’acier, MM. Lakshmi Mittal, PDG d’ArcelorMittal, Pascal Nerbonne, Pdt d’Ascometal, Georges Duval, Pdt d’Aubert & Duval, ainsi que MM. Francis Mer, ancien ministre et ancien Pdt d’Arcelor et d’Usinor-Sacilor, Gérard Glas, Pdt de Tata Steel France Rail SA, Mmes Catherine Tissot-Colle, Pdte de la Fédération des minerais, minéraux industriels et métaux non ferreux (Fedem) et Claire de Langeron, DG de la Fedem, M. Édouard de Lacoste Lareymondie, Pdt de la Chambre syndicale du cuivre et de ses alliages, MM. Jean-Pierre Gaudin et Patrick Kornberg, Pdts des branches métaux ferreux et non ferreux de la Fédération des entreprises du recyclage (FEDEREC) et le DG de la FEDEREC M. Igor Bilimoff.

Des responsables syndicaux

Les Députés membres de la Commission ont aussi participé à la fin mai à une table ronde avec les représentants nationaux et d’entreprises des organisations syndicales et de leurs Fédérations générales de la métallurgie (CGT, CFDT, CFE-CGC, FO, CFTC) et ceux des groupes ArcelorMittal (acier), Aperam (inoxydables), Industeel (aciers), Constellium (aluminium), KME (cuivre).

D’autres auditions ont eu lieu courant juin, notamment celles de MM. Marcel Genet, PDG de Laplace-Conseil et Alfred Rosales, Pdt du Groupe Rosamon et la notre es qualité de Rédacteur en chef de MPE-Média.

 

La "pertinence" d'un diagnostic rationnel recherchée

« Gardons à l’esprit qu’avant la crise de la sidérurgie, plus de 165.000 salariés travaillaient pour la filière. Nous savons que la crise de 2008 a eu des conséquences immédiates, dans la droite ligne des problèmes du secteur de l’automobile et de la construction. Le marché est devenu, ensuite, surcapacitaire et menace la production européenne et française. La production européenne a chuté de 25 % depuis 2008. La Chine produit, aujourd’hui, 45 % de l’acier vendu dans le monde. Nos usines européennes spécialisées dans les aciers plats payent le prix fort de cet environnement dégradé. Seuls quatorze des vingt-cinq hauts-fourneaux européens d’ArcelorMittal fonctionnent encore aujourd’hui. Pourtant souvent présenté comme le joyau du groupe, le site de Dunkerque n’a pas été épargné, même si nous pouvons nous satisfaire de la réouverture d’un de ces hauts-fourneaux le 17 janvier dernier », déclarait en janvier dernier le Pdt de la Commission d’enquête M. Jean Grellier.

« Ces éléments démontrent la pertinence d’établir un diagnostic rationnel, de dégager rapidement des solutions concrètes et de tracer des perspectives d’avenir, en ayant à l’esprit les maîtres mots : innovation, qualité, aciers spéciaux à forte valeur ajoutée, nouveaux marchés vers les pays émergents et, bien entendu, le projet ULCOS », poursuivait M. Grellier.

Le diagnostic appellé de leurs vœux par les Députés semble bien engagé, même s’il est encore trop tôt pour en connaître les conclusions quant à l’avenir de ces métiers en France et dans l’Union européenne.

 

Christophe Journet


Voir aussi les compte-rendus complets des auditions ouvertes au public sur :

http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cesidmet/12-13/index.asp

BANDEAU_MPE_MEDIA_HAUT_2013

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