Edito

God save the €urozone !

PARIS (MPE-Média) – MPE-Média vous souhaite une excellente année 2012, deux mille douze, rendez-vous compte ! Quelques jours après le 11/11/11, notre planète toute entière attend encore de pouvoir surfer sur la vague d’une vraie reprise espérée, méritée, jusqu’au 12/12/12 et bien au-delà.

Une fois résolues les contradictions structurelles ou fiscales qui empêchent encore nos industries, nos entreprises de recevoir des marchés les biens qu’elles sont en droit d’en attendre, notre sort collectif va continuer à se jouer pour nombre de nos lecteurs-acteurs de l’économie en négociant d’un continent à l’autre. Les voyageurs sont l’avenir du monde, au moins autant que « la femme » aux yeux d’Aragon ! Pour les matières premières et l’énergie, la présidentielle russe, le devenir du Moyen-Orient et le comportement de l’Iran auront de l’importance en 2012, dès ces jours-ci. Et la Chine plus que jamais.

L’Angleterre de Tata Steel

Nous forgeons également ici le vœu que nos amis décideurs britanniques saisissent en 2012 l’occasion que Bruxelles leur a offert de redevenir européens à plein temps, pas seulement quand cela profite aux fonds de pension ou aux agences de notation hébergés par la City de Londres, entre la brumeuse Tamise et les ors du Palais de Buckingham !

Souhaitons tous que l’Angleterre de Tata Steel, qui accueillera bientôt les Jeux Olympiques parrainés par ArcelorMittal, entende l’appel de la jeune Europe, pour que le pari Atlantique garde tout son sens.

Attitude contre-productive

En effet, il semble de plus en plus clair que l’attitude « shy », frileuse de la vertueuse Albion vis-à-vis de l’Europe continentale soit contre-productive pour la « City » elle-même. Demandez aux leaders du London Metal Exchange ce qu’ils en pensent, après la faillite du broker américain MF Global dont la banque JP Morgan a récupéré les clients et ce qui restait de leurs fonds placés sur des métaux non ferreux !

C’est probablement ce qui a poussé la directrice des milieux bancaires londoniens, Mrs Angela Knight, à espérer publiquement que la position choisie par David Cameron « ne finisse pas par se retourner contre les intérêts de l’Angleterre ». Après tout, le drapeau européen aux étoiles mariales vaut bien l’Union Jack et les drapeaux des 27 pays réunis par l’Histoire depuis la « communauté du charbon et de l’acier » valent bien davantage qu’une simple messe !

Amplification médiatique

Le refus par le Royaume « Uni » - mais uni avec qui au juste – de s’engager dans l’Europe ne peut que freiner la sortie de crise. Il risque aussi d’accélérer la dégradation de la note anglaise par Standard & Rich’s, pardon, par Standard & Poor’s et/ou ses concurrentes. God save the €uro, la Reine avec. Kafka n’est pas mort. Certes, on le sait, le procés des agences de notation n’apporte rien. Mais il semble urgent de méditer sur l’amplification médiatique en cours des malaises économiques et d’en tirer des leçons.

Or donc, en ce début 2012, souhaitons-nous que l’hymne européen résonne aussi de l’autre côté de la Manche et qu’en plus du célèbre et majesteux « God save the Queen », nous puissions y entendre résonner un puissant « God save the Eurozone », afin que la vraie reprise ait lieu et que les grands miniers globaux ne soient pas les seuls à tirer les marrons du feu de la crise.

Bonne et heureuse année à toutes ! N’oubliez pas: « Impossible n’est pas francophone. Et oui, nous le pouvons »!

Christophe Journet

Retour vers le haut

Mis à jour (Dimanche, 30 Octobre 2016 14:51)