PARIS (MPE-Média) – La conjoncture sidérurgique française demeurait fragile à la fin 2013, les marges des producteurs s’étant réduites durant l’année et leur situation financière s’étant dégradée, explique la Fédération française de l’acier (FFA) dans sa note de la fin janvier. 

COILS

(Ph SD Sollac Archives MPE-Média)

Comme annoncé récemment par MPE-Média, la production d’acier française de décembre 2013 était toutefois en hausse nette de 22% comparé à celle de décembre 2012, mais la production de l’ensemble de l’année 2013 restait inférieure de 21% à la moyenne annuelle observée entre 2003 et 2007, explique la FFA.

 

Produits plats en acier au carbone

En décembre, le sentiment général n'a pas vraiment changé et demeurait toujours teinté d'incertitude. Les signes macro-économiques sont plutôt encourageants en Europe. On observe de meilleures perspectives de croissance, y compris dans l’Europe du sud-ouest [Espagne, Italie], un sentiment de confiance en Allemagne, une demande réelle stable et un prix des matières premières favorable. Néanmoins les négociations restaient difficiles, même si le consensus existe quant au fait que le bas de cycle est atteint, explique le porte-parole de la FFA.

En effet, au cours du deuxième semestre, malgré une tentative avant l'été, la pression sur les éléments de négociation a été très forte et le marché a subi une érosion.

Cette faiblesse a été due en partie à l'évolution incertaine, voire chaotique, du prix des matières premières au troisième trimestre, ainsi qu’à celle de la parité dollar/euro. De plus, face à une demande assez moyenne, certains fournisseurs d'acier ont cherché à « optimiser » leur charge (notamment au sud et à l'est de l’Europe). Enfin, les importations, surtout celles venant de Russie, d’Ukraine et d'Asie, ont constitué une pression supplémentaire.

 

La fin d'année 2013 a donc été marquée par une grande prudence des acteurs du marché, analyse la FFA.

Dans le domaine des plaques, le constat en fin d’année 2013 révèle une situation difficile avec un niveau très faible dans quelques segments, notamment l’industrie de la construction et celle du matériel de travaux publics (MTPS). Le niveau des stocks est plutôt bas, adapté à la demande. Il y a cependant des signes de reprise et des opportunités, surtout pour les clients exportateurs, précise la FFA.

 

Produits longs en acier au carbone

En décembre la demande a marqué un net ralentissement, bien au-delà de la baisse saisonnière habituelle. La légère hausse du prix des ferrailles observée n’a pas été répercutée.

 

Produits en aciers inoxydables

- Produits longs

 

On note, sur le mois de décembre, un très bon niveau d'enregistrements sur l’ensemble des produits se traduisant par une hausse du carnet de commandes. Les facturations pour l’ensemble de l’année 2013 sont légèrement supérieures à celles de l’année 2012 et conforme aux prévisions annuelles.

 

- Produits plats

En décembre, la demande est marquée traditionnellement par une baisse saisonnière. Celle-ci reste néanmoins bonne en termes de volumes et de facturations.

 

Aciers pour béton armé

Le mois de décembre 2013, très faible en activité, bien que généralement peu significatif des tendances de la conjoncture pour la construction, confirme néanmoins les difficultés de ce secteur depuis de nombreux mois.

Il ponctue une année 2013 assez contrastée, avec une demande très déprimée au cours des quatre ou cinq premiers mois, puis une période d'été et un début d'automne pendant lesquels l'activité s'est quelque peu redressée, pour finir par un nouveau ralentissement significatif en novembre et décembre, explique le porte-parole de la FFA.

Globalement, même si la consommation française des aciers pour le béton est restée stable par rapport à 2012, les marges des industriels, producteurs, transformateurs et stockistes, ont été très nettement diminuées et la situation financière de la plupart des acteurs du secteur s'est considérablement dégradée.

 

C.J. avec FFA

Voir aussi sur :

www.acier.org

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