PARIS (MPE-Média) - L’Union des Industries Chimiques (UIC) qui représente via ses adhérents 6e producteur mondial avec un chiffre d’affaires de 82,4 milliards d’euros en 2013 et 158.00 salariés directs annonce une croissance de 1,3% en volume en 2013 comparé à 2012 mais alerte les pouvoirs publics européens et français sur les coûts de l’énergie, la fiscalité et sa compétitivité sur le plan mondial.

« 2013, léger rebond de l’industrie chimique en France ; des mesures structurelles sont indispensables pour le confirmer en 2014 et restaurer la compétitivité », tel était le thème de la conférence tenue ce jeudi par l’Union des Industries chimiques (UIC) française à Paris.

L’industrie chimique en France a enregistré une croissance de 1,3 % en volume en 2013 quand le reste de l’industrie reculait de 1 %. La reprise s’est accentuée en fin d’année, le secteur redémarrant ainsi plus fortement que l’industrie manufacturière, a déclaré le Président de L’UIC Philippe Goebel.

 

Un excédent commercial en hausse

Le solde des échanges extérieurs s’est établi à 5,8 milliards d’euros en 2013, en progression par rapport à 2012 (4,1 milliards d’euros) du fait d’une forte contraction des importations alors que les exportations sont restées stables en volume. Le commerce extérieur a ainsi été le moteur quasi-exclusif de la croissance en 2013, poursuit la même source.

 

Des résultats contrastés selon les secteurs

En 2013, la chimie minérale s’est plutôt bien comportée avec une croissance de 3,9 % en volume, qui a reposé sur une reprise de la production en cours d’année dans ses principales composantes (gaz industriels, produits inorganiques…), dûe à un effet de restockage pour certaines d’entre elles.

La chimie organique s’est repliée de 2,3 % en volume, les produits organiques de base et les matières plastiques ayant été pénalisés par la faiblesse de leurs marchés avals en France (en particulier l’automobile et le bâtiment) et par la dégradation de leur demande extérieure.

Les spécialités chimiques (peintures, vernis, adhésifs, explosifs, huiles essentielles, produits phytopharmaceutiques…) ont enregistré une légère hausse de 0,8 %, grâce notamment à la bonne tenue de la demande des marchés agricoles.

Le secteur des savons, parfums et produits d’entretien a repris sa dynamique de croissance, l’activité se redressant de 4,3 % en 2013 (après une baisse l’année précédente) reposant surtout sur la hausse de ses exportations.

 

Baisse des investissements après un record en 2012

Depuis trois ans, l’industrie chimique en France évolue dans un contexte économique difficile dans lequel la demande finale est en stagnation. Les taux d’utilisation des capacités se sont élevés à 78 % en moyenne, un niveau inférieur à leur tendance de longue période (82 %). Les perspectives à court terme restent incertaines et pénalisées par la pression croissante des coûts pour les entreprises notamment sur les intrants (matières premières, énergie, transport…). Dans ce contexte, les industriels ont limité leurs investissements ; ces derniers ont retrouvé en 2013 leur niveau de 2011, soit 3,3 milliards d’euros (soit 18 % de la valeur ajoutée).

 

La Rédaction

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www.uic.fr

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