PARIS (MPE-Média) - Le bilan 2013 de la Fédération des Entreprises du Recyclage fait état d'une évolution à la baisse du chiffre d'affaires des recycleurs (-9,5% comparé à 2012) avec des variations importantes d'une matière à l'autre. Détails.

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De gauche à droite : MM. Jean-Philippe Carpentier et Alfred Rosales, respectivement Président et Directeur Général de FEDEREC présentant leur bilan 2013 (Ph CJ MPE-Média)

Le chiffre d'affaires global des entreprises adhérentes à la Fédération française du recyclage FEDEREC (9,44 millions d'euros) est en repli de 9,5% en 2013 comparé à 2012, a déclaré ce vendredi 13 juin à Paris le Président de cette importante Fédération affiliée au Bureau International du Recyclage (BIR).

M. Carpentier a noté également un certain ralentissement des ventes dans certains secteurs d'activités, en partie les ferrailles ferreuses, les scraps de métaux non ferreux, qui représentent une part notable du chiffre d'affaires de cette profession.

Le CA côté ferrailles a chuté l'an dernier de près de 15%. Celui des métaux non ferreux de 12%. Le CA des recycleurs de papiers-cartons est en repli moindre de 0,5%.Les plastiques progressent de 5% en 2013, leur résultat global étant lié à une hausse de 6% des volumes vendus, précise M. Carpentier, qui a noté également que l'impact du gaz de roche sur la production de PET vierge passé de 1.800 euros au début 2013 à 1.000 euros au début 2014, ce qui n'est pas sans poser problème aux recycleurs retraitant et vendant du PET recyclé à un prix frappé par le même taux d'érosion.

Le CA du secteur verres a progressé quant à lui de 4% l'an dernier pour une hausse de volumes vendus de 5%.Les textiles ont enregistré une hausse de CA de 8 points pour une hausse de volumes vendus de 5%.Le CA du secteur déchets bois a augmenté en 2013 de 12% pour une hausse des ventes de 8%, le secteur palettes ayant fait un mieux de 2% côté CA malgré un tassement léger des volumes vendus de 1%, le CA du secteur compost ayant progressé de 6% malgré une baisse de 9% des volumes vendus.

Métaux non ferreux

Les prix des métaux non ferreus recyclés est resté en moyenne inférieur à ceux indiqués par les cotations du LME (London Metal Exchange), a noté M. Patrick Kornberg, Vice-Pdt en charge de ces produits chez FEDEREC. Le chiffre d'affaires du secteur métaux non ferreux a chuté de 12 points l'an dernier. L'aluminium vient en tête l'an dernier avec 29% des volumes vendus, suivi par les inoxydables et alliages d'inoxydables (17%), le plomb et batteries en plomb (11%), le cuivre (11%, le zinc (5%), les autres métaux non ferreux (23%). Comparé au LME, la décote sur les déchets de cuivre approchait l'an dernier 200 dollars tonne. Les hausses récentes du prix du nickel devraient avoir un impact sur les scraps d'inoxydables en 2014.

La question du vol des métaux non ferreux, un véritable fléau, pose problème : "on est passé du vol en bandes organisés à un système complexe de délinquance dont l'impact pour la SNCFest de l'ordre de 40 millions d'euros par an", a souligné Patrick Kornberg. D'autres compagnies du recyclage sont volées régulièrement. 31% des entreprises du recyclage ont subi des vols de métaux non ferreux l'an dernier.

Une campagne de lutte contre ces vols a été lancée par FEDEREC et la SNCF, 72 protocoles d'action contre ces fols ayant été signé l'an dernier dans autant de préfectures, 8 étant encore en cours de signature, précise M. Kornberg.

FEDEREC compte 2.500 établissements en France dont 700 pour la seule région parisienne, 400 dans le centre et sud-est, 350 dans l'ouest, 250 en nord-Picardie, 250 dans l'Est, 200 dans le sud-ouest, 200 dans le sud-Méditerranée, 150 dans le sud-ouest Atlantique.

Les Textiles

 165.000 tonnes de textiles ont été collectées en 2013 (+3% sur un an) dont 94% ont été valorisés, 6% mis au rebut en tant que déchets ultimes, 65% des textiles valorisés ayant été réutilisés, 25% recyclés et 10% transformés en chiffons.

155.000 tonnes de textiles ont été vendus en 2013 (+5% comparé à 2012). 89% de ce volume représente du textile, 7% des chaussures, 3% des jouets, 1% de la maroquinerie, le tout réparti à raison de41% allant hors Europe, 41% en Europe, 18% de ces textiles vendus trouvant acquéreurs en France.

L'action de l'éco organisme ECO TLC a permis une hausse correcte des volumes collectés et des démarches innovantes soutenues directement par cet organisme et ses partenaires.

Enfin, les dirigeants de la Fédération des Entreprises du Recyclage notent que la part de l'innovation pour améliorer le tri, les modes de collecte, l'informatisation, correspond à un investissement total en 2013 de près de 420 M€.

"L'industrie du recyclage est  confrontée à plusieurs enjeux : les volumes, les débouchés, la R&D, l'Innovation, la confiance dans les relations entre les reycleurs et les fournisseurs. Nous avons édité cette année un livre blanc sur l'économie circulaire contenant sept propositions. Une de ces propositions consiste à mettre en place un centre technique du recyclage permettant de développer des nouvelles filières innovantes. Les autres concernent la réduction de la mise en décharge, la promotion de l'utilisation des nouvelles matières premières recyclées, la sécurisation des transactions de proximité entre les acteurs du recyclage, l'emploi, la compétitivité des entreprises et enfin l'adaptation des aides aux besoins des entreprises", conclut Jean-Philippe Carpentier.

FEDEREC est associé aux prochaines assises de l'économie circulaire en juin 2014 et va renforcer sa présence sur le salon POLLUTEC fin 2014, ayant décidé de ne plus faire de Forum Nouvelles Matières Premières tous les deux ans pour réfléchir à une autre formule.

Christophe Journet

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www.federec.org

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Mis à jour (Vendredi, 13 Juin 2014 09:26)