PARIS (MPE-Média) - L’usine Constellium Sabart (Tarascon-sur-Ariège) mise en vente en juillet 2013 par le groupe sera-t-elle française ou cédée à des intérêts américains (AIAC)? C’est la question qui est légitime de se poser peu après le choix du Tribunal de Commerce de Nanterre de confier la relance d’Ascométal à un consortium franco-européen plutôt qu’au brésilien GERDAU.

L’usine de Sabart, 34 personnes, est une fonderie qui produit des billettes de forge destinée à la fabrication de trains d’atterrissages pour l’aéronautique, qui compte Aubert et Duval, Airbus, des forgerons, Manoir, etc. Usine historique du groupe Pechiney, elle appartient à Constellium parmi les restes de l’empire Pechiney. Presque centenaire, elle est dotée d’un outil moderne capable de produire des alliages sophistiqués (séries 2000 et 7000, notamment), à raison de 250 tonnes par mois et une capacité de près de 400 tonnes par mois.

En 2012, Constellium avait réalisé 3,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires et connu un excédent brut d'exploitation de 228 millions d'euros. Ses principaux actionnaires sont le fonds américain Apollo (36,5%), Rio Tinto (28,1%) et BPIFrance (12,5%).

Une offre française déposée en 2013

Constellium cherche à s’en séparer parce que le site est trop petit par rapport à la masse critique du groupe. Une offre française menée par des industriels soutenus par des investisseurs 100% français a été déposée au début du processus de cession et confirmée depuis, porteuse d’une refonte du plan d’affaires à moyen et long terme incluant un développement du chiffre d’affaires et de l’emploi.

Contactés, Constellium et le Ministère du Redressement Productif ne répondent pas à nos demandes de précision sur ce dossier de cession à une entreprise américaine.

 

C.J.

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