PARIS (MPE-Média) – Le site industriel Ascométal du Cheylas (Isère) perd de l’argent et devrait être fermé par la direction du groupe et ses activités réparties dans les autres sites de l’aciériste, apprend-on par notre confrère La Croix ce vendredi.

L’information précède la tenue d’un comité extraordinaire de la filiale d’Ascométal qui devait se tenir ce vendredi, précise la Croix sans citer sa source, vraisemblement syndicale – la loi française interdit aux directions de donner de telles informations à la presse avant que les salariés d’une entreprise en soient directement tenus informés par leurs dirigeants.

Interrogé par nos soins à ce sujet, le PDG du groupe Christophe Cornier confirme l'exactitude des faits relatés par notre confrère.

Ascométal emploie à peine moins de 80 personnes au Cheylas, pour fabriquer des pièces en acier spécial haute précision destinées pour la plupart à l’automobile.

Pertes supérieures à la masse salariale du site

Notre confrère de la Croix précise que les pertes du site seraient supérieures au montant total de la masse salariale du site industriel. Un groupe voisin du site, Winoa, pourrait aussi reprendre une partie des activités, tandis que le groupe Ascométal propose à ses salariés des reclassements dans le périmètre du groupe dans l’hexagone assortis de primes.

Placé en redressement judiciaire en 2014 et repris au printemps par un pool d’investisseurs conduit par M. Frank Supplisson, ex chef de cabinet d’un précédent ministre de l’industrie et conseiller de l’Elysée avec Nicolas Sarkozy, Ascométal fait depuis l’objet d’une réorganisation à marche forcée qui s’est donnée pour objectif de redresser les comptes du groupe affectés par des choix financiers jugés contraires aux intérêts de son développement par plusieurs experts de l’acier (lire nos articles précédents à ce propos), des choix effectués par le précédent actionnaire majoritaire, le fonds américain Appolo et ses partenaires bancaires américains.

Trois nouvelles activités sur le site

Toujours selon La Croix, trois activités nouvelles pourraient être installées sur le site actuel d’Ascométal au Cheylas par d’autres acteurs économiques (récupération de lithium issu de batteries usagées, production de béton à partir de déchets de bois, production de matériaux de voirie).

L’éventuelle fermeture du site du Cheylas avait été mentionnée dans les différents projets présentés au Tribunal de commerce de Nanterre par l’équipe Supplisson mais aussi par ses concurrents, notamment le brésilien Gerdau. Ascométal revoit simultanément l’intégralité de ses stratégies commerciales et d’achats pour parvenir au plus vite à redresser les comptes du groupe tout en tentant de réembaucher des personnels qualifiés pour développer les parties les plus rentables de ses sites du sud, de l’est et du nord-ouest de la France.

Christophe Journet

Voir aussi sur:

http://m.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Ascometal-va-arreter-son-site-du-Cheylas-2015-02-06-1277508?xtor=EPR-9-%5B1300791560%5D

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Mis à jour (Vendredi, 06 Février 2015 16:09)