BRUXELLES (MPE-Media) – 1.800 participants, 150 intervenants et près de 200 reporters dont MPE-Média participaient les 6 et 7 mai à la 15e édition de European Business Summit (EBS) dédié notamment à la digitalisation de l’économie européenne et à l’essor des activités « circulaires ». Détails.

« L’Europe doit relever deux défis : avoir plus confiance en elle-même et augmenter la confiance que ses 28 membres ont les uns envers les autres », a déclaré Frans Timmermans, premier Vice-Président de la Commission européenne lors de la séance plénière consacrée à l’Europe 4.0 et à la digitalisation de son économie.

Séance inaugurale avec Arnaud Thysen, Secrétaire général d'EBS (ph MPE-Média)

Malgré l’absence remarquée du Président Jean-Claude Juncker et de la Présidente d’EBS Mme Emma Marcegaglia, ex patronne des patrons italiens et dirigeante du groupe producteur d’acier éponyme, cette plénière aura permis à un pannel de dirigeants et d’experts de brosser un tableau de la transition en cours pour sortir de la crise de 2008 et relancer la création d’activités nouvelles et d’emplois durables dans l’Union.

Difficile toutefois d’affirmer clairement que ce portrait en mouvement d’une nouvelle mandature européenne représentée à ce sommet par une dizaine de Commissaires européens – dont Günther Oettinger, en charge de l’économie digitale et des questions de société et Karmenu Vella, en charge des questions d’environnement, d’économie circulaire, du recyclage, des affaires maritimes et de la pêche – ait répondu aux attentes des nombreux hommes et femmes d’affaires ou journalistes venus tenter de repérer des tendances intéressantes pour eux et de voir suivre chose que des présentations marketing comme celle du PDG de Huawei M. Guo Ping, n’hésitant pas à vendre au public les produits de son groupe globalisé pour accélérer la digitalisation de l’Union !

Du côté de l’économie circulaire, la séance spéciale du jeudi 7 mai aura au moins permis de se convaincre que le report du vote du « paquet économie circulaire » intervenu au début 2015 et déploré par une partie des acteurs du recyclage, du retraitement des déchets et de la production de nouvelles matières premières issues du recyclage des métaux, matières plastiques, composants issus de DEEE ou d’autres matériaux en fin de vie, n’aura pas de conséquence négative : « nous avons déjà perdu près de 50 ans sur ces sujets. Lers états membres doivent rattraper ensemble ce retard avec le soutien des acteurs du privé qui doivent aussi participer à trouver des solutions et créer de nouveaux circuits de production de matières, en élargissant ce thème de l’économie circulaire à la gestion de l’eau et à l’agriculture », a déclaré M. Vella.

Elargir l’approche de l’économie circulaire aux investisseurs

« Il faut élargir l’approche de l’économie circulaire en direction des investisseurs et des banquiers qui cherchent leur place dans cette économie », a ainsi souligné M. Guy Thiran, le Directeur général d’Eurométaux, Fédération des producteurs de métaux non ferreux.

Le topo dressé par Accenture sur les progrès de la digitalisation de l’économie de l’Union européenne – l’Europe 4.0 – confirme le bien fondé des propos tenus par son PDG Jo Deblaere notant que si « l’internet des objets représente bien l’un des leviers de croissance à développer en Europe, il sera utile de créer un indice de densité digitale pour soutenir ces efforts, réduire le différentiel déjà existant entre la digitalisation des pays du nord de l’Europe et ceux du sud, l’ensemble de l’Union se situant encore très loin du niveau de développement de ces activités aux Etats-Unis ».

Mais comme l’a précisé Markus Beyrer, Directeur général d’EBS, « Il n’est pas question de vouloir imiter les Etats-Unis, mais plutôt de favoriser l’émergence d’une économie européenne plus performante sans jamais oublier qu’elle est toujours la première économie du monde, statistiquement pour ses 500 millions de consommateurs et au pro-rata de son produit intérieur brut par habitant».

Christophe Journet

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www.ebsummit.eu