WASHINGTON (MPE-Média) – L’agence d’information sur l’énergie nord-américaine (EIA) anticipe une baisse du prix du baril de pétrole West Texas Intermediate (WTI) de 6 à 8 dolllars/baril de brut d’ici à 2016, plus importante que prévu. Le WTI est la référence du prix du brut pour les Etats-Unis d’Amérique.

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(Source: U.S. Energy Information Administration, Short-Term Energy Outlook, août 2015)

Les analystes de l’agence américaine expliquent qu’ils ont rabaissé leurs prévisions de prix du pétrole brut à une moyenne de 49$/baril pour le S3 2015 et à 54$/b. pour 2016, plus bas de 6 à 8$/b. que leurs prévisions du mois dernier.

Le prix du baril de WTI a baissé de nouveau ce jeudi 20 août à presque 40$/b. soit un nouveau point bas depuis la crise financière de 2009, confirme Reuters.

Des doutes sur le rythme de la croissance économique dans les marchés émergents, la poursuite de la croissance même ralentissant des ressources, la hausse des inventaires mondiaux de commodités liquides et la possibilité d’une augmentation des volumes de pétrole brut iranien entrant sur le marché ont contribué à ce changement de prévision, poursuit l’EIA.

Le baril de Brent descend aussi

Le Brent est descendu de son côté à son plus bas niveau depuis janvier dernier, notait un confrère new-yorkais du Financial Times le 19 août, relevant que les stocks commerciaux de brut des Etats-Unis avaient encore augmenté de 2,6 millions de barils à 456,2 Mb la semaine dernière après des importations record en provenance du Canada déclenchées à la suite d’un cas de force majeure dans une grande raffinerie de l’Indiana, ajoute la même source.

Les contrats à terme sur le brent ont aussi baissé, les productions des pays de l’OPEP continuant à atteindre des niveaux record.

A la mi juillet dernière, l’analyste français du secteur pétrolier Aymeric de Villaret remettait ainsi en perspective la tendance de marché : « Alors que depuis février 2015, la demande était revue régulièrement à la hausse et que les prix remontaient, l’Agence Internationale pour l’Energie a maintenu en juillet ses estimations de croissance pour 2015 mais anticipe pour 2016, un peu moins de croissance. En revanche, par rapport aux estimations de février 2015, la demande mondiale 2016 est augmentée de 0,7 Mb/j ; soit quasiment toute la production supplémentaire iranienne supplémentaire attendue en année pleine, une fois toutes les sanctions, liées à l’embargo, levées. »

Ceci peut effectivement expliquer cela.

 

Jo Gatsby

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