Vendredi, 06 Novembre 2015 11:27 | 
PARIS (MPE-Média) - Président de Via Séva, organisation des professionnels des réseaux de chaleur ou de froid, Guillaume Planchot rappelle que les réseaux de chaleur représentent un moyen efficace de mise à disposition des ENR dans la société civile. Détails.
A l'approche de l'hiver mais aussi de la Conférence des parties (COP21) de Paris 2015, le Président de Via Seva Guillaume Planchot rappele que 6% des français sont raccordés aux réseaux de chaleur pour leur chauffage : "ce chiffre va augmenter dans les toutes prochaines années, car la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte prévoit qu'en 2030, la quantité de chaleur et de froid livrée issue des énergies renouvelables (ENR) ou de récupération aura été multipliée par cinq."
Ces réseaux existent et se développent à l'échelle des quartiers, des villes, des territoires et s'appuient sur toutes les énergies renouvelables et/ou de récupération disponibles localement, précise la même source.
Ainsi, près de 2,3 millions de CO2 sont économisées et le secteur prévoit la création de 20 000 à 25 000 emplois à l'horizon 2020, suite à une étude ADEME et CGDD (Commissariat général au développement durable), note le Pdt de Via Séva qui cherche à optimiser la relation du public, jeunes inclus, via l'information délivrée par Mon Quotidien auprès des scolaires. La progression de l'usage des ENR dans le mix des réseaux de chaleur en 2014 est également notable, près de 50% de plus sur neuf ans, bio-énergie, géothermie, valorisation énergétique de déchets, data centers, etc.
Une enquête bientôt rendue publique par IPSOS
Avec IPSOS (société de sondage), Via Séva rendra public prochainement une enquête sur les atttentes des français en matière de chauffage : "cette enquête sera rendue publique d'ici la mi-novembre", précise M. Planchot, qui doit en rendre les conclusions lors des onzièmes rencontres des réseaux de chaleur prévues le 2 décembre à Paris.
Si Via Séva n'est pas directement associée à la COP21 comme certains de ses adhérents (ENGIE, EDF, quelques PME), son axe reste la démocratisation des problématiques de fonctionnement des réseaux de chaleur et de froid : "nous parlons aussi des métiers d'installation de ces réseaux et du volume de travaux que cela représente dans les secteurs de la construction des systèmes, leur mise en oeuvre (terrassiers, soudeurs, forages, génie civil, etc.), 2 milliards d'euros ayant été investis en France depuis 2008, a déclaré la Fédération des services à l'énergie (FEDENE)", explique Guillaume Planchot.
La poursuite du "verdissement" des réseaux de chaleur, le développement par la filière bois-énergie, la création de nouveaux réseaux comme celui en cours de réalisation à Bordeaux (Métropole, nouvelle gare TGV Bordeaux-St-Jean) pour 650 000 m2 de logements, bureaux, qui seront chauffés par l'usine de récupération et d'incinérateur de Bègles ASTRIA. Un chantier d'environ dix ans.
Rosny-sous-Bois, Arcueil-Gentilly, projets menés par le Syndicat SIPPEREC réunissant plusieurs collectivités locales pour les conduire, travaillent une géothermie à 60m de profondeur à 60-70° en moyenne avec le groupe ENGIE. 250 000 logements ont été raccordés à des réseaux en dix ans, d'après la FEDENE.
"La tendance est au recyclage de la chaleur, à sa récupération, plus que dans la biomasse. L'industrie en a pris la mesure", note M. Planchot.
Christophe Journet
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