RIO DE JANEIRO (MPE-Média) – Chaîne de valeur de l’acier, compétitivité et innovation pour la croissance, tels sont les thèmes abordés par un pannel réuni au Brésil le 26 octobre par ALACERO, l’association sud-américaine des producteurs d’acier et modéré par Carlos Arturo Zuluaga (Pdt Acerias de Colombi, directeur ALACERO).

Quelques moments intenses enrichisssent le congrès annuel d'Alacero, notamment à propos des chantiers en cours au Brésil, dont les médias ne bruissent que de questions de corruption et d'opacité des questions publiques qui freinent les efforts des acteurs économiques et des utilisateurs de métaux.

Le secteur de la construction souffre mais reste optimiste

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José Carlos Rodriguez Martins, Président de la Chambre brésilienne des industries de la construction : un vrai réquisitoire pour stopper la bureaucratie et les irrégularités de la gestion publique au Brésil et ailleurs (Ph MPE-Média)

 

« Durant les 12 derniers mois, l’investissement dans le secteur de la construction a chuté de près de 15% », déclare José Carlos Rodriguez Martins, Président de la Chambre brésilienne des industries de la construction (82 membres, des routes au BTP et réseaux). Un constat complété par une nuance : « le marché reste optimiste, la demande est toujours là pour les architectes, les designers, le marché de l’immobilier n’est pas touché » ajoute M. Rodriguez Martins.

Ici comme en Europe, la croissance du nombre de familles monoparentales soutient la demande en logements en croissance de 20 à 25% : « les gens ont besoin de lieux où vivre », rappelle le Président de la chambre brésilienne de la construction, qui s’en prend à la bureaucratie, l’insécurité juridique, aux errements du législateur, tous les freins à la compétitivité, à la confiance et à l’innovation technologique dans ce pays.

« L’acier est en tout cas une des clés pour développer de bons produits et améliorer la compétitivité de notre secteur. Il nous faut de la transparence, plus de clarté dans nos projets, développer nos infrastructures en sortant des seuls financements publics », ajoute M. Rodriguez Martins.

Keiji Inoue (Chili, en charge des études économies, division du commerce international et de l’intégration) évoque ce matin l’évolution des exportations dans le monde de l’après 2e guerre mondiale, croisée avec celle du PIB mondial, pour constater que les pays d’Amérique du sud, des Caraïbes et d’Amérique centrale ont vu leurs performances chuter nettement depuis la crise de 2008 pour ne se relever que légèrement l’an dernier et en 2016. Ces pays, en particulier ceux qui ont signé des accords bilatéraux de commerce avec les grands pays développés (USA, Europe, etc.) sont plutôt exportateurs de commodités (minerai de fer, d’autres métux non ferreux) que de produits finis.

 

La Chine absorbe la moitié des exportations sud-américaines

« Le commerce entre l’Amérique latine et les Caraïbes et la zone Asie Pacifique a cru durant les années 2000 à 2016 mais la tendance s’est inversée ces dernières années », ajoute Keiji Inoue. La Chine a elle seule absorbe la moitié des exportations sud-américaines. Le Brésil et le Mexique importent plus de produits industriels d’Asie et du reste du monde que d’Amérique du sud et Caraïbes.

La Chine et l’Asie sont devenus le premier partenaire commercial de la région, avec un déficit de la balance commercial sud-américaine qui continue à croître en particulier avec la Chine, pour la sous-traitance manufacturière comme pour le fer, l’acier et bien sûr les minerais de fer et d’autres métaux industriels.

Antonio Sergio Martins Mello (directeur relations institutionnelles chez FIAT-Chrysler Automobiles) estime que l’industrie automobile sud-américaine doit devenir plus agressive commercialement pour affirmer sa compétitivité, sa capacité d’innovation, dans une période où les immatriculations de voitures neuves chutent de 20% sur huit mois de 2016 après s’être pourtant bien relevées après 2007.

 

Les voitures autonomes, l'efficacité énergétique 

M. Martins Mello évoque aussi l montée en puissance des véhicules autonomes, de la mobilité verte et intelligente, comme « le nouveau paradigme à intégrer pleinement tant dans les grands groupes que dans les starts-ups ». Fiat a signé un partenariat avec Google pour équiper une centaine de voitures, précise-t-il. Les progrès à réaliser dans l’automobile globale résident dans l’efficacité énergétique, l’allègement grâce à des aciers haute résistance et des nouveaux aciers, des machines et presses à chaud produisant des pièces de haute technologie, complexe et légères, ajoute le cadre de Fiat Brésil.

 

Jo Gatsby

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Mis à jour (Jeudi, 27 Octobre 2016 09:33)