PARIS (MPE-Média) – L’Éditorial de la 58ème Lettre des Matières premières et de l’énergie éditée au début mai et consacrée aux impacts de la crise sanitaire en cours vous propose de découvrir « la nouvelle fable du 21ème siècle », intitulée « Le pangolin et la tortue », métaphores animales de la Chine et des États-Unis en conflit larvé dans la période.

Commencé sur les chapeaux de roues par l’explosion de la demande jusqu’en 2007 suivie par une crise globale majeure de 2008 à 2015, le 21ème siècle poursuit son cours frappé par une pandémie aux impacts ultra violents encore difficiles à évaluer, si ce n’est qu’elle provoque déjà un ralentissement brutal des marchés globaux et de l’ensemble des économies développées ou émergentes, au moment où semblaient se calmer les tensions commerciales internationales entre les États-Unis et la Chine se disputant âprement le leadership économique et le rôle de première puissance mondiale : « Le pangolin et la tortue » est la nouvelle fable du siècle en cours, née au regard des nouveaux rapports de force qui s’esquissent au détriment des plus faibles (notre éditorial ci-dessous).

 

ÉDITORIAL

 

Le pangolin et la tortue, la nouvelle fable du 21ème siècle

 

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(Ph MPE-Média) 

PARIS (MPE-Média) – Nous écrivions dès février dernier qu’il y a bien pire que le coronavirus chinois, pourtant capable de faire chuter les principaux marchés des matières premières de 10 à 15% depuis l’annonce par Pékin des mesures prises pour tenter d’en endiguer la propagation en Chine et à l’étranger : c’est le « Coronavirus ... Vert », celui qui a donné naissance au « Green Deal » lancé par Ursula Von der Leyen pour tenter d’éviter un après covid-19 encore plus pollué et désastreux pour l’Union européenne que le début du 21ème siècle ne l’était sur le plan de son développement, entre Brexit et désaccords à l’Est avec certains dirigeants nationalistes et autocrates.

Mais aujourd’hui, Jean de la Fontaine aurait pu écrire la fable intitulée « le pangolin et la tortue » que nous vous proposons pour résumer nos perceptions récentes de la gravité de ce qui s’esquisse devant nous, dans cet « après covid » phantasmé par de trop nombreux européens, qui se refusent à abandonner leurs croyances aussi dogmatiques que dangereuses, comme le sont ensemble le mensonge chinois, le capitalisme à la Donald Trump et le mythe d’une transition énergétique à base de moulins à vent et d’abandon du nucléaire, pourtant bien moins dangereux que l’était le chemin de

fer au 19ème siècle.

 

« Le pangolin et la tortue », par Jo Gatsby

 

Un pangolin en cage méditant sur son sort sur le marché chinois de Wuhan

Porteur d’un vil virus venu d’une chauve-souris de labo nommé ensuite COVID,

Avait été conduit par de méchants gourmets chez un milliardaire en Yuans

Où ce très vieil animal rencontre une belle tortue encore jeune et avide.

Curieuse et éduquée comme une vraie chatte de la noblesse rouge communiste,

Maline comme un singe qui aurait fait l’ENA, elle dit au bon pangolin :

« Que faîtes-vous donc ici, camarade pangolin bardé d’écailles fascistes

Dans cette étrange contrée sans foi ni loi honnête où les américains

Font fabriquer smartphones, jeux et pièces digitales contre menue monnaie » ?

Surpris en pleine recherche purement alimentaire de fourmis du jardin

Le pangolin se retourne, se met en quasi-boule et observe de biais

Cette drôle de bête dans sa carapace si bizarre lui tenant baratin

Dans une langue proche du mandarin, mais préhistorique comme le javanais,

Dotée d’une tête et de pattes beaucoup plus courtes et bien sûr incapable

D’aspirer fourmis, termites, insectes comme lui-même le fait entre deux mariennes.

« Je cherche des dollars pour payer ma caution, recouvrer liberté, échapper à la table

Où ceux qui m’ont acheté à prix d’or salivent avant de me déguster comme des hyènes

Ignorant qu’ils sont tous du virus que je porte mode asymptomatique.


Mais toi jolie tortue à la lenteur légendaire, pourquoi vis-tu ici » ?

Prenant le temps de l’écoute mais aussi de chercher quelle est la bonne tactique,

La tortue lui répond avec force cris aïgus qu’elle descend de Zawi Ibn Ziri,

Fondateur de la dynastie Ziride de Grenade dix siècles auparavant et déporté en Chine

Par la route de la soie au temps de Marco Polo avec Kubilai Khan fier mongol d’hier

Qui échangea son aïeule contre un tonneau de poudre et de la chloroquine.

« Depuis je vis auprès d’un riche négociant du Heibei, amateur d’âmes entières,

Comme celles qui se cachent sous nos belles carapaces et ne se laissent pas manger,

Car nos chairs archaïques ne sont pas tendres à souhait », poursuit cette ingénue,

Pour qui ce pangolin n’aura que ce qu’il mérite s’il se laisse digérer

Étant porteur d’un virus sans prévenir son maître, première victime du crû

D’une pandémie dont on voit mieux à présent de part et d’autre de l’océan

- Pas si Pacifique que ça - quels en sont les fauteurs, les acteurs, tristes colporteurs

Par mer, par air, par terre à grands coups de business sous leurs masques s’achetant

Des excuses en or à deux mille dollars l’once !

Et la sage tortue, pleine d’ardeur de dire au pangolin et à tous les terriens :

« Relisez Confucius, et vous vivrez mille ans !

Eh oui, le tort tue, Xi et Trump devraient s’en rappeler, les très verts écolos aussi,

Puisse cette crise sanitaire devenir salutaire et que toutes les leçons en soient tirées.»

 

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Mis à jour (Mardi, 09 Juin 2020 15:27)