PARIS (MPE-Média) – Le Comité de haut niveau (CHN) en charge du suivi des projets et études concernant le stockage longue durée des déchets nucléaires s’est réuni lundi à Bure-Saudron, dans la Meuse, autour d’Eric Besson pour faire le point sur les actions en cours, un an avant le débat public prévu en 2013 autour du futur centre de stockage de déchets radioactifs encore à l'étude à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne.

Ce Comité a un rôle de suivi et d’impulsion des actions d’accompagnement et de développement économique autour du laboratoire de l’Andra en Meuse / Haute-Marne, et demain, sous réserve de l’obtention de l’autorisation requise, du futur centre de stockage de déchets radioactifs en couche géologique profonde (CIGEO).

Les parlementaires de la Meuse et de la Haute-Marne, les présidents des conseils généraux de la Meuse et de la Haute-Marne, le Président de l’Agence nationale des déchets radioactifs (ANDRA), le PDG d’EDF, l’Administrateur général du Commissariat à l’Energie Atomique et le Directeur général délégué d’AREVA, ainsi que les préfets et les services de l’Etat concernés ont examiné les actions régionales d’accompagnement économique du projet menées par les Groupements d’intérêt public « Haute-Marne » et « Objectif Meuse » et par les producteurs de déchets nucléaires, EDF, le CEA et AREVA, précise le ministère.

Première visite depuis 2005

Cette visite ministérielle était la première autour des déchets radioactifs depuis août 2005, en prélude au débat public prévu en 2013 autour du centre de stockage CIGEO, incluant une visite du laboratoire souterrain de l’Andra, où sont menées des études en vue du stockage géologique longue durée de déchets radioactifs.

Plusieurs localités de plusieurs régions de France avaient refusé à la fin du siècle dernier de voir s'installer chez elles un tel lieu de stockage de déchets radioactifs, malgré des forages montrant que leurs sous-sols s'y prêtaient particulièrement bien. L'opposition frontale d'élus locaux et de militants anti-nucléaires avait alors eu raison de ces bonnes caractéristiques, sauf à Bure-Saudron (Meuse) où les perspectives de retombées économiques de l'activité pour la région proche ont été plus fortes que les peurs suscitées par l'enfouissement en profondeur de déchets nucléaires, le fameux syndrome "NIMBY" - not in my back yard, pas dans mon arrière-cour.

 

Christophe Journet

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Mis à jour (Samedi, 29 Octobre 2016 15:02)