PARIS (MPE-Média) – L’Association chinoise des industries des terres rares a été créée officiellement dimanche 8 avril sous la présidence de M. Gan Yong, académicien et savant chinois déjà président de la Société chinoise des terres rares fondée en 1980 et qui déclare compter près de 100.000 experts du domaine.

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Extraction et production de terres rares en Chine (ph SD china.cn.org/MPE-Média)

M. Yong a précisé lors de la réunion constitutive le rôle de cette nouvelle association d’industriels qui incluent la mise au point d’une formule cohérente de fixation des prix et l’instauration d’une situation gagnante-gagnante pour les producteurs et les consommateurs grâce à ces efforts de coordination.

Les membres de la nouvelle association font partie de l’ensemble de la filière des terres rares, incluant des mineurs, des fondeurs, concentrateurs, afin de faciliter les échanges entre eux dans le cadre de cette organisation, précise l’agence Chine Nouvelle (Xinhua).

Aider à garantir l’ordre dans ce secteur

Une autre de ses attributions sera de fournir un soutien et des services aux gouvernements régionaux, « d’aider à garantir l’ordre dans ce secteur d’activités, faciliter les échanges et la coopération entre les entreprises pour stimuler l’innovation et coordonner les efforts afin de mieux surmonter les frictions et disputes commerciales internationales », poursuit Xinhua.

L’officialisation de cette association industrielle qui compte 155 membres incluant quelques géants industriels tels que Aluminum Corporation of China ou China Minmetals Corporation, intervient au moment où la Chine réagit à une plainte groupée des autres régions du monde – hors Asie - auprès de l’Organisation mondiale du commerce relative à des restrictions à l’export des terres rares par la Chine qui produit actuellement près de 97% des stocks disponibles, les Etats-Unis ne faisant que relancer leurs propres opérations de Mountain Pass ouvertes dans le cadre d’autres recherches minières dans les années quarante, voici bientôt près de 80 ans.

Pékin a récemment affirmé via son ministère du commerce extérieur que la question d’une restriction des exportations aux autres puissances industrielles n’était pas du tout fondée, mais que la réévaluation des coûts de production devait se faire avant fixation de nouveaux tarifs, en incluant les coûts environnementaux imposés par les nouvelles normes internationales de protection de l’environnement et les charges prévisibles liées à la dépollution des sites d’extraction et de concentration des terres rares existants.

Pas un prétexte à augmenter le prix

« La gestion de l'environnement n'est pas du tout un prétexte pour l'augmentation du prix de vente des terres rares », a de nouveau assuré le 8 avril à nos confrères de l’agence Chine Nouvelle M. Su Bo, vice-ministre chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information, lors de la fondation de l'Association chinoise des terres rares, rejetant les reproches sur la politique chinoise en matière de gestion des terres rares.

« L'extraction abusive, le grave gaspillage de ressources, la contrebande et la destruction de l'environnement sont des problèmes qui existent réellement dans l'exploitation des terres rares », poursuit M. Su cité par la presse chinoise.

Christophe Journet

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Mis à jour (Jeudi, 27 Octobre 2016 16:05)