PARIS (MPE-Média) – Les arguments développés par Honeywell Matériaux de Friction concernant son projet de fermeture de son usine de fabrication de plaquettes de frein pour voitures de Condé-sur-Noireau (Calvados) sont « largement criticables à commencer par la position réelle occupée par le liquidateur M. François Serizay », nous fait savoir la Confédération Générale du Travail suite à la publication de ces propos sur MPE-Média.

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Désamiantage dans le site Honeywell de Condé-sur-Noireau menacé de fermeture en 2013 (ph SD)

« M. Serizay est en fait le PDG d’une entreprise spécialisée dans les fermetures, liquidations d’entreprises et les délocalisations à l’étranger », note le porte-parole du syndicat dans un premier temps.

« Honeywell a tort de dire que la production ne sera pas délocalisée, d’autant que dans un premier temps, la fabrication des plaquettes de frein devrait se faire selon ce plan en Espagne, à Barcelone et en Allemagne, à Glinde », nous précise la CGT.

« Nos produits ont une durée de vie longue. En attendant l’ouverture de Ploiesti en Roumanie, ces produits seront fabriqués ailleurs qu’à Condé où ils ont vocation à continuer à être produit », ajoute le porte-parole du syndicat.

Chiffres contestés par les syndicats

Les chiffres concernant les pertes du groupe au niveau mondial et local sont également contestés par la centrale : « nous aimerions savoir où sont passés les 135 millions restant hors la part imputée dans les pertes à Condé-sur-Noireau, sachant qu’il y a encore six sites de production de plaquettes de frein dans le monde », souligne la CGT.

« Le site de Condé était considéré jusqu’ici comme le meilleur sur le plan de la qualité et de la productivité », ajoute le porte-parole du syndicat.

 

Honeywell propriétaire depuis 1990

« Concernant l’amiante, Honeywell est propriétaire du site depuis décembre 1990 suite au rachat par AlliedSignal au groupe Valeo, lequel groupe AlliedSignal a été fusionné à la société holding d’Honeywell. Légalement, la responsabilité sociétale démarre donc pour Honeywell en 1990 », nous précisent la CGT et la CFDT, qui considèrent le groupe responsable des faits ayant abouti à de nombreux décès depuis les années en question.

L’intersyndicale de Condé-sur-Noireau précise que les rapports sur les dernières mesures de taux de poussières d’amiante prélevées dans le site en mai et connues lundi 11 juin se sont avérées supérieures de 3 fois au seuil maximum toléré par les règlements en vigueur.

« Deux secteurs de l’usine sont actuellement fermés à cause des chantiers de dépollution amiante », précise la CGT qui déplore l’absence de protection des travailleurs employés à proximité de ces zones.

C.J.

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Mis à jour (Mercredi, 26 Octobre 2016 15:55)